20 février 2025

Clément Ader, 1841-1925

Clément Ader, né à Muret en Haute Garonne en 1841, ingénieur de formation semble être un pionnier travaillant seul, mis à part, très jeune un premier emploi dans la Compagnie des chemins de fer du Midi. Mais aussi inventeur il met ses compétences dans des projets les plus variés. Pendant la guerre de 1870 la mobilisation le conduit dans une fabrique de ballons captifs.


L'ingénieur Clément Ader, qui installa les premières lignes téléphoniques françaises, a attaché son nom à l'Avion, le premier aéroplane essayé en plein air.




Il lit, réfléchit et s’imprègne de théories dont la plupart n’ont jamais été vérifiées. Les écrits de Léonard de Vinci l’inspirent énormément, comme : 
« Ton oiseau ne doit avoir d’autre modèle que la chauve-souris, car ses membranes sont l’armature ou plutôt, les ligaments des pièces de son armature, c’est à dire la charpente des ailes ».
A partir de ces études prophétiques, Ader décide d’analyser de manière scientifique le vol animal. C’est la roussette des Indes, chauve-souris qui sert d’observation à notre autodidacte ; parce que l’envergure de l’animal peut atteindre un mètre d’envergure.
« Tous ceux qui s’occupaient de navigation aérienne étaient traités d’utopistes » déclarait-il en 1925 peu de temps avant sa mort.
Le 19 avril 1890, Ader définit » un appareil ailé pour la navigation aérienne dénommé « Avion » du latin avis (oiseau).


L'Avion N.3 de Clément Ader, fut la première machine volante essayée en France. Bien que cet appareil évoque la chauve-souris, il n'en est pas moins un aéroplane ailes rigides. Pourvu de deux moteurs vapeur de 20CV actionnant chacun une hélice à quatre pales en barbe de bambou, l'avion fut essayé à Satory le 14 octobre 1897, sur une piste circulaire de 1 500 mètres. Un coup de vent amena son départ hors de la piste et son bris, lorsqu'il n'avait encore qu'à peine quitté le sol sur les courtes distances.






Le 9 octobre 1890, grâce à la complicité de son ami banquier et propriétaire Gustave Pereire, qui a fait construire pour la circonstance une piste de 200 mètres de long sur 25 de large, à bord de son avion baptisé Eol, Clément Ader, décolle depuis le château d’Armainvilliers près de Gretz en Seine -et-Marne.
Sur une distance de 50 mètres l’Eole s’est laissé porter par l’air.
Mais la question se pose : Ader a-t-il véritablement décollé ? Et dans l’affirmative, s’agit-il d’un vol, ou plutôt d’un « bond » plané ? 
L’évènement lui-même gardera son secret : décollage ou pas, aucune autorité officielle et autorisée à valider l’expérience ne se trouvait pour consacrer les travaux de l’ingénieur français. Tout au plus, un procès-verbal stipule que « l’Avion n° 1 » portant le nom d’Eole et monté par monsieur Ader, son inventeur, a perdu terre et s’est maintenu dans l’air sur ses ailes en rasant le sol sur une distance de cinquante mètres avec la seule ressource de sa force motrice.

A. Bétry
sources : nombreux ouvrages sur l'aviation de Bernard Marck


L'aventure Aviation se poursuit chronologiquement sur des lieux plus proches de chez nous, Isséens.

Aucun commentaire: