Encore, un nouveau témoignage, celui de Georges.
« Mon père, dans les années 1920, avait une entreprise de charpente-menuiserie au 16 (de l’avenue Victor Cresson) entre le bureau de poste et la Mairie [Hôtel de Ville]. Ma mère (avant son mariage) habitait dans un pavillon au 7 de l’avenue de Verdun et maintenant Cresson. À côté (au 9) il y avait un grand verger sur lequel a été construite cette salle de cinéma. Ce cinéma s’appelait Casino du Parc, allez savoir pourquoi… ?
Le Tabac d’Issy existe toujours sous le nom de Comptoir d’Issy-Tabac de la Mairie, 2 avenue Victor Cresson. L’entreprise du père de Georges se trouvait un peu plus loin, au numéro 16.
« C’était une salle de cinéma qui avait été décorée à l’époque avec beaucoup de dorures. C’était une salle où il y avait 1 100 places. un lustre immense. Je ne sais plus combien il y avait de pampilles, c’était du faux cristal… En s’approchant de l’écran, il y avait une grande fosse où se tenait un orchestre qui contenait une quinzaine de musiciens…
Il y avait la grande façade avec une entrée et des escaliers en pierre. Au milieu de cette entrée, il y avait ce qu’on appelait à l’époque une boîte à sel. C’était un bureau de caisse et de location. Mais dans la pratique, elle n’était pas utilisée. Ils avaient aménagé une autre caisse à côté de laquelle il y avait l’accès à la chaufferie ; à l’époque, c’était encore du charbon, bien sûr.
On a eu comme vedettes Ray Ventura et ses Collégiens, Raymond Legrand, Damien, Fréhel… toutes les grandes vedettes à l’exception de Tino Rossi. Il y avait des décors immenses… un qui représentait un château, un autre un grand étang.
Il y avait aussi des projections, des séances de cinéma qui duraient trois heures, trois heures et demie. À chaque séance, vous aviez en première partie les actualités de trois sortes, (celles) de Gaumont, Pathé et Éclair Journal… Un documentaire, la bande-annonce pour le spectacle de la semaine d’après et un premier film qui faisait 1 500 mètres de pellicule et qui durait une heure et demie. Ensuite, il y avait l’entracte de 15, 20 minutes et les ouvreuses qui passaient avec un grand panier : un peu de pâtisserie des esquimaux-chocolat glacé et puis des gâteaux… Après l’entracte, il y avait le grand film qui durait aussi une heure et demie… Les places étaient à cinq francs et il y avait des tarifs réduits pour les enfants. Je me rappelle qu’on a passé La Grande Illusion avec Pierre Fresnay, Quatre de l’Infanterie, film allemand… et aussi un film américain Ronald Colman.
On est passé du cinéma muet au cinéma sonore qui n’a pas duré longtemps parce qu’il y a eu la transition entre le muet et le parlant… en deux ou trois ans. C’était évidemment en noir et blanc…
Les Allemands nous avaient obligé de fermer après les bombardements (dont celui) des usines Renault parce qu’ils ont eu peur… qu’il y ait une panique avec les bombardements.
Le cinéma a rouvert quand les autorisations ont été données. Il fallait aussi que le côté cinéma, les firmes, la chambre syndicale du Cinéma se réorganisent. C’était, il me semble en 1945. Il y avait des files d’attente… c’était une distraction après la période de disette. C’était la seule, à part les fêtes communales données à la Salle des Fêtes d’Issy-les-Moulineaux (actuel PACI – Charles Aznavour).»
On a eu comme vedettes Ray Ventura et ses Collégiens, Raymond Legrand, Damien, Fréhel… toutes les grandes vedettes à l’exception de Tino Rossi. Il y avait des décors immenses… un qui représentait un château, un autre un grand étang.
Il y avait aussi des projections, des séances de cinéma qui duraient trois heures, trois heures et demie. À chaque séance, vous aviez en première partie les actualités de trois sortes, (celles) de Gaumont, Pathé et Éclair Journal… Un documentaire, la bande-annonce pour le spectacle de la semaine d’après et un premier film qui faisait 1 500 mètres de pellicule et qui durait une heure et demie. Ensuite, il y avait l’entracte de 15, 20 minutes et les ouvreuses qui passaient avec un grand panier : un peu de pâtisserie des esquimaux-chocolat glacé et puis des gâteaux… Après l’entracte, il y avait le grand film qui durait aussi une heure et demie… Les places étaient à cinq francs et il y avait des tarifs réduits pour les enfants. Je me rappelle qu’on a passé La Grande Illusion avec Pierre Fresnay, Quatre de l’Infanterie, film allemand… et aussi un film américain Ronald Colman.
On est passé du cinéma muet au cinéma sonore qui n’a pas duré longtemps parce qu’il y a eu la transition entre le muet et le parlant… en deux ou trois ans. C’était évidemment en noir et blanc…
Les Allemands nous avaient obligé de fermer après les bombardements (dont celui) des usines Renault parce qu’ils ont eu peur… qu’il y ait une panique avec les bombardements.
Le cinéma a rouvert quand les autorisations ont été données. Il fallait aussi que le côté cinéma, les firmes, la chambre syndicale du Cinéma se réorganisent. C’était, il me semble en 1945. Il y avait des files d’attente… c’était une distraction après la période de disette. C’était la seule, à part les fêtes communales données à la Salle des Fêtes d’Issy-les-Moulineaux (actuel PACI – Charles Aznavour).»
Le Cinéma du Parc a été remplacé par un immeuble de bureaux, légèrement en retrait de la rue. Celui-ci fut un temps le Consulat de la République Populaire de Chine.
Merci à Georges qui é témoigné, à David Jacob, responsable plein d’idées de l’animation de l’EHPAD, à l’origine de ce projet d’écoute des résidents et merci à l’historimienne Françoise qui s’est chargée des transcriptions.
Texte : P. Maestracci
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