Dans son Dictionnaire amoureux du vin, il fait référence à Issy-les-Moulineaux dans plusieurs paragraphes.
Le premier est consacré à Paris et Île-de-France (vins de), page 311 « Dans la banlieue, la vigne bouge aussi…[comme] à Issy-les-Moulineaux où le blanc de chardonnay est agréable. » Les vignes étaient autrefois sur les hauteurs mais il en reste quelques témoignages contemporains comme l’écrit l’auteur.
Boutique de la maison Legrand archive familiale |
Le Chemin des vignes appartient à la famille Legrand depuis plusieurs générations. Des vignes ont été plantées dans le quartier des Moulineaux en contrebas de la ligne du RER ; elles sont traditionnellement vendangées par des écoliers isséens en automne. Il existe aussi une boutique Yves Legrand, 113 bis avenue de Verdun. Par ailleurs, des pieds de vigne se trouvent dans les jardins de certains pavillons et leurs rameaux sont parfois visibles de la rue.
Une confrérie haute en couleur et en harmonie |
Une autre référence est celle de Saint Vincent (pages 381 et 382) « Le proconsul Dacien, homme de confiance de l’empereur Dioclétien le condamne, entre autres douceurs à avoir le corps broyé, écrasé, ce qui fit jaillir son sang comme le jus de raisin ruisselle sous la violence du pressoir. » En 558, le roi Childebert 1er attribue le
« fief d’Issy » à l’abbaye qu’il a créée en 543 à l’instigation de Germain, évêque de Paris. L’abbaye parisienne « possédait de nombreuses vignes en Ile-de-France, les moines-viticulteurs firent de saint Vincent leur rempart contre les gelées et la grêle. » Le nom originel de l’abbaye est Sainte-Croix-Saint-Vincent avant de devenir Saint-Germain-des-Prés quand saint Germain y est enterré comme les premiers rois mérovingiens. L’île Saint-Germain perpétue le souvenir de ce fief ecclésiastique. Les initiales SV gravées dans le bois de la porte centrale de l’église Saint-Étienne sont celles de saint Vincent, patron des vignerons, célébré le 22 janvier. Autre référence, après la disparition de l’entreprise Gévelot aux Moulineaux, le quartier fut restructuré avec la création du cours Saint-Vincent reliant la place Gévelot à l’avenue de Verdun.
L’ article Vendanges (page 427) évoque le siège de Paris par Henri, roi de Navarre et de France en 1589 (sur site, 3 juin 2016). Ses troupes campent sur les hauteurs d’Issy. « Pendant le siège de Paris, Henri IV accorda une trêve et une escorte aux propriétaires qui craignaient de perdre la récolte de leurs vignes de Suresnes ou d’Argenteuil. Henri IV était décidément un bon roi. »
Il est probable que ce répit fut aussi accordé aux vignerons isséens qui pouvaient directement faire goûter leur vin aux soldats sur place.
A droite, porte centrale de l’église Saint-Étienne reconstruite au XVIIe siècle. Les deux vantaux en bois ont été offerts par Louis XIV, petit-fils de Henri IV et par sa mère Anne d’Autriche, ce qui explique les armoiries avec une moitié aux fleurs de lys et l’autre avec les chaînes du Béarn. Les initiales S et V pour Saint-Vincent sont gravées en-dessous des angelots sur le vantail de droite.
Repose (ci-contre) du portail de l'église Saint-Etienne le 20 mars 2018, après la dernière restauration.
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