Invention militaire dès le début et nommé UAV (Unmanned Aerial Vehicle), elle avait pour finalité de voler sans pilote.
Le 2 juillet 1917, le Français Max Boucher, sur la base militaire d’Avord, fait décoller un avion de type Voisin 150 HP sans pilote. Altitude 50 mètres sur la distance de 500 mètres.
Le 14 septembre 1918, avec un voisin BN3, Boucher effectue toujours sans pilote un vol de 100 kilomètres durant 51 minutes, la capacité carburant étant plus importante.
Avion sans pilote de type Voisin 150 HP © XDR |
Voisin ? Mais oui, il s’agit bien des avions des frères Voisin, Gabriel et Charles, constructeurs d’avions installés à Issy dans les années 1910, en bordure du champ de manoeuvres.
Les Britanniques tentent en 1916 un avion piloté par télégraphie sans fil : c’est l’Aerial Target.
En 1917, les Américains imaginent un engin capable de lancer des torpilles aériennes : le Hewitt-Sperry Automatique Airplane.
En 1918, en France, Georges Clemenceau, président de la Commission sénatoriale de l’Armée s’intéressa au projet d’« Aviation sans pilote ».
Les nombreux et divers conflits mondiaux mettront ensuite la recherche militaire en sommeil.
Et très tardivement le drone civil trouve un nouvel intérêt vers les années 2010.
A cause de la guerre actuelle Ukraine-Russie, le sujet est souvent mis en lumière.
Ci-dessous le drone Reaper MQ 9, de fabrication américaine est actuellement en activité.
Manœuvrable à des milliers de kilomètres, il est l'outil idéal pour écouter, observer et surtout fournir en temps réel, le maximum d'informations.
Ce "jouet" est aujourd'hui coté à 72 millions d'euros l'unité.
Le même avion Reaper MQ 9 au sol © XDR |
Un constructeur français, Parrot, est un des premiers pionniers de la discipline.
Combinant le châssis d’un drone avec une caméra embarquée trouve un débouché attrayant dans le domaine sportif. L’exploitation s’ouvre ensuite dans différents secteurs d’activités : cinéma, agriculture, surveillance de troupeaux, relevés topographiques, et plus récemment loisirs.
Encore vaut-il mieux se former car l’usage d’un drone est soumis à certaines réglementations.
Références auprès de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile).
Reste à retenir : c’est l’entreprise isséenne Voisin, constructrice française d’avion qui ouvrit le bal des aéronefs sans pilote, Max Boucher ingénieur en étant le pionnier.
A. Bétry
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