C'est d'abord dans le rêve et à partir de l'œuvre de Jules Verne que naissent les idées lumineuses du jeune Ferdinand Ferber (1862-1909).
C’est ensuite, plus sérieusement, qu’il touche aux mathématiques et entre à Polytechnique. En tant que « autoentrepreneur » avant notre époque actuelle, il s’adonne à sa passion naissante les dimanches en dehors de ses activités militaires : le vol ! Il réalise des maquettes et se familiarise avec des matériaux légers fournis par le Centre d’aérostation militaire de Chalais-Meudon (aujourd’hui Office national d’études et de recherches aérospatiales), plus orienté sur le ballon que sur l’aviation embryonnaire. Il bricole (ci-dessous) et progresse dans la réalisation de planeurs.
Wilbur et son frère Orville Wright, détenteurs du premier vol motorisé de l’histoire le 17 décembre 1903, prennent contact avec Ferdinand Ferber et de riches relations s’instaurent dans ce nouveau cercle des pionniers de l’air.
En 1904, notre aviateur français est confirmé comme adjoint au centre de Meudon malgré l’interdiction de construire tout avion civil dans l’enceinte.
Le 27 mai 1905, sur son avion n° 6, doté d’un moteur Buchet de six chevaux, Ferber accomplit la première expérience en air libre d’un aéroplane avec moteur à explosion en Europe.
Grâce aux travaux des deux frères Wright, américains d’origine, Ferdinand Ferber (ci-dessous) fait surface dans le monde du plus lourd que l’air.
En 1904, notre aviateur français est confirmé comme adjoint au centre de Meudon malgré l’interdiction de construire tout avion civil dans l’enceinte.
Le 27 mai 1905, sur son avion n° 6, doté d’un moteur Buchet de six chevaux, Ferber accomplit la première expérience en air libre d’un aéroplane avec moteur à explosion en Europe.
Grâce aux travaux des deux frères Wright, américains d’origine, Ferdinand Ferber (ci-dessous) fait surface dans le monde du plus lourd que l’air.
Le capitaine Ferdinand Ferber (1862-1909). ©XDR |
Le temps fait son œuvre et l’aéroplane n° 7, muni d’un moteur Peugeot, voit le jour. Lors d’essais celui-ci est détruit. Une bourrasque sur le n° 8 ne permet pas de fournir à Ferber l’optimisme nécessaire à la continuité des ses travaux.
Enfin, en 1908, avec un moteur Levavasseur, des tests concluants sont effectués sur le polygone d’Issy-les-Moulineaux.
Mais le ministère de la Guerre reste insensible aux progrès de l’aviation jusqu’au vol de Blériot au-dessus de la Manche le 19 juillet 1909. Une déclaration de désapprobation du maréchal Foch énonce même, à la veille de la guerre de 1914 : « l’Aviation c’est du sport : pour l’Armée c’est zéro ».
Fin 1908 le capitaine Ferber est mis en congé et nommé à la Ligue Nationale Aérienne comme commandant de l’École de Pilotes Aviateurs à Juvisy. Acquéreur d’un avion Voisin, il participe à des meetings et, à Boulogne-sur-Mer, le 22 septembre 1909, trouve la mort.
Alain Bétry
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