Nous avons déjà consacré quelques articles à la diversité architecturale de notre ville. : épisode 1 (la brique), épisode 2 (la meulière), épisode 3 (les Courbes), épisode 4 (les maisons particulières)… et voici l'épisode 5 qui met en lumière des demeures, variées et souvent originales, édifiées depuis la fin du XIXe siècle.
Voici quelques exemples d’un choix forcément arbitraire.Des maisons en meulière de la Belle Epoque offrent quelques points communs : façade directement sur la rue, un seul étage, un toit peu élevé, un encadrement des portes et fenêtres en pierre ou en briques.
Maison du 4, rue du Sergent-Blandan. |
La maison du 4, rue Michelet (ci-dessous) est l’ancienne crèche de la Manufacture des Tabacs (1904), comme le signalent les agrafes métalliques formant les lettres M et T, au-dessus de la porte d'entrée.
D’autres demeures ont un style reconnaissable comme celle du 21, boulevard Voltaire (ci-dessous) de style Louis XIII : des murs en briques rouges et des encadrements en pierre de taille comme les hôtels particuliers de la place des Vosges à Paris. Un balcon protégé par un garde-corps en fer forgé surplombe la porte vitrée. Sur le toit, la fenêtre centrale au décor classique est encadré par deux angelots. Elle est surmontée d’un arc avec armoiries et initiale B du nom du propriétaire.
Les façades de certaines maisons sont en briques claires ou repeintes. Celle du 79, avenue Victor-Cresson date de la Belle Époque avec un décor en céramique turquoise. C’est un exemple de « façading » car seuls les murs latéraux et la façade ont été conservés (ci-dessous) afin de s’intégrer à un nouvel ensemble immobilier en cours de construction.
La maison du 79, avenue Victor-Cresson. |
Une autre maison en briques claires est originale par son fronton décoré d’un oculus mis en valeur par une structure en bois arrondi. Elle se situe au 24, rue Pierre-Brossolette (ci-dessous).
Deux maisons sont étonnantes. La villa Louis (ci-dessous à gauche) 58, allée du Hameau Normand est flanquée d’une tourelle évoquant un colombier dont les fenêtres du premier étage offrent une vue à 360 degrés.
Celles de la villa perchée à l’angle des rues Gabriel-Péri et d’Alembert (ci-dessous) permettaient de voir la vallée de la Seine. La villa est composée d’un avant-corps sur deux étages tandis que le balcon se trouve au troisème. La vue est maintenant masquée par des immeubles construits postérieurement…
Plusieurs maisons, vues de la place du 8-Mai-1945, illustrent la diversité architecturale (ci-dessous). A gauche, une demeure est vue de côté avec un mur latéral à colombage bien visible et un conduit de cheminée en briques rouges pour résister au feu. Au centre de l’image, c’est une maison de style composite avec un appareillage de pierres disposées en opus incertum au rez-de-chaussée et des briques au-dessus. Le conduit de cheminée est monumental et finit avec le monogramme P et F, initiales du propriétaire. Les murs de la demeure de droite sont aussi en opus incertum.
Terminons cette nouvelle promenade dans Issy-les-Moulineaux par ces quelques mots de l'architecte Le Corbusier : "l'architecture, c'est une tournure d'esprit, et non un métier".
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