Boulevard Voltaire, côté impair. |
C’est l’un des boulevards les plus courts de la commune avec moins de 200 mètres de long, entre la place Paul-Vaillant-Couturier et le boulevard du Lycée (Michelet), qui le prolonge à Vanves. Il finit non loin de la rue Voltaire encore plus courte.
© XDR |
Réputé pour son esprit acéré, plusieurs de ses phrases sont toujours célèbres. Difficile de résister au plaisir d’en citer trois : « Les bavards sont les plus discrets des hommes. Ils parlent pour ne rien dire. » Ou « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. » Et enfin « La vie n’est que de l’ennui ou de la crème fouettée [chantilly] ».
Le boulevard Voltaire est un lieu de passage habituellement très fréquenté par les automobiles mais aussi par les bus bondés matin et soir. Ce qui n'était pas le cas à la Belle Époque, comme le montre cette carte postale (ci-dessous). Les piétons traversent le boulevard dans tous les sens car la circulation est fort réduite. Les véhicules à un étage de la Compagnie Parisienne des Tramways assurent le trajet entre Paris et Clamart en passant par la rue Renan et le boulevard Voltaire (http://www.historim.fr/2013/09/1877-histoires-de-tramways.html).
Carte postale Belle Époque, collection particulière. |
Tous les immeubles visibles sur l’image (ci-dessus) existent encore de nos jours à l’exception de celui à gauche, du côté impair, formant l’angle. C’était alors un petit bâtiment d’un seul étage avec café-restaurant au rez-de-chaussée dont des tables sont disposées sur le trottoir. Juste derrière, le store de protection correspond à l’épicerie Félix Potin qui perdura longtemps. Un magasin d’opticien a remplacé l‘ancienne supérette. Et, comme on peut le voir sur la photo du haut,
un immeuble de belle apparence avec balcon filant au 6e étage, hommage discret à l’architecture haussmannienne du Second Empire, a remplacé le modeste estaminet. Une banque occupe le rez-de-chaussée et le premier étage.
Le boulevard, côté pair. |
De chaque côté, de nombreuses boutiques sont installées, pratiquement sans discontinuer. Il y a, par exemple, des commerces d’alimentation, un fleuriste, un garage, un restaurant, un salon de beauté, des banques mais aussi la libraire Gutenberg.
Les immeubles anciens ont été ravalés, comme on peut le voir du côté des numéros pairs (ci-contre), dont l’un récemment avec surélévation de couleur sombre, repérable à quelque distance.
Au numéro 21, une maison bourgeoise montre un toit très particulier (ci-dessous). Deux angelots ou putti encadrent la fenêtre du toit, elle-même surmontée d’un arc en pierre mettant en valeur l’initiale B du premier propriétaire.
Les angelots du numéro 21. |
Texte : P. Maestracci, photographies : JM et P. Maestracci
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