28 avril 2023

Réponse - Une belle chimère

 Alors, vous avez trouvé où se trouve cette belle chimère ? 

Tout d'abord, voici l'histoire de la chimère. 
Il s'agit d'un animal fantastique dont les parties du corps s’inspirent de celles de vrais animaux. La première chimère fut décrite par Homère ; elle avait un corps de lion et de chèvre ainsi qu’une queue de serpent !
Par la suite, le christianisme transforma la chimère en un dragon ailé. 

C’est la forme choisie par le céramiste et les propriétaires de la demeure, qui se trouve…

La chimère allée du Hameau normand.

allée du Hameau normand dans l’île Saint-Germain, entre la Seine et l’avenue du Bas-Meudon. Cette chimère en céramique turquoise surmonte le pignon de cette belle maison (ci-contre).  
Elle est posée sur un vase ornemental également en céramique colorée au sommet du pignon de la maison. Une rosace de même nature complète le décor à l’aplomb de la marquise protégeant l’entrée. 
Texte et photos P. Maestracci

24 avril 2023

Jeu - Une belle chimère

Voici les vacances et, pour commencer, un petit nez en l'air. pour vous dégourdir les jambes. Où se situe cet animal étonnant, que l'on appelle une chimère, perché sur un toit ? Gardez bien le nez en l'air… 


© P. Maestracci

Réponse le 28 avril, 18 h

21 avril 2023

Educap City 2023 - "A la découverte de ma commune"… d'Issy

C'était le samedi 15 avril, il y a tout juste une semaine… Il ne faisait pas très beau, un peu frais, mais des centaines de petits Isséens cavalaient, depuis 10 h du matin, dans les rues avec leurs accompagnateurs. Ils étaient 171 groupes de 6 enfants (CM1, CM2, 6e et 5e). Il s'agissait pour eux de s'arrêter dans un maximum de points de passage. Il y en avait une bonne soixantaine. 

Historim sur la Place des Tilleuls avec Florian et Nadia. © A. Bétry

Historim s'était installé à deux endroits : au Cœur de Ville (ci-dessous) dans le Centre Ville, et sur la Place des Tilleuls (ci-dessus) dans les Hauts d'Issy.

Historim au Cœur de ville avec Pascale et Catherine. © M. Julien
Une fois arrivés sur place, après avoir écouté la présentation et le but de notre association, il fallait répondre aux questions et gagner le maximum de points. Historim avait préparé deux questionnaires, un pour chacun des points de passage, sur l'histoire de notre commune. A chaque réponse positive, un ou deux points (selon la difficulté). Une fois le carnet de route tamponné… les équipes repartaient pour une nouvelle destination, toujours au pas de course. Et tout cela jusqu'à 16 h !

Place des Tilleuls, avec Eliane et Nadia. © PCB
Et parfois, c'était l'embouteillage au point de passage : jusqu'à quatre équipes en même temps. 

Quelle journée ! Heureusement voici les vacances pour se reposer… avant que les gagnants se retrouvent à Paris pour une nouvelle compétition.

Un grand merci à tous nos Historimiens qui se sont investis pour cette journée : Pascale, Catherine, Jean-Michel, Denis au Cœur de ville ; Eliane, Patricia, Florian, Alain, place des Tilleuls. Sans oublier les organisateurs du Clavim, dont Nadia, qui se sont une nouvelle fois surpassés et bravo aux gagnants. PCB

17 avril 2023

Raoul Pescara, 18 avril 1924 : record du monde en hélicoptère à Issy

Personne ne pourrait contester sérieusement la contribution significative que Raoul Pateras-Pescara a apportée au développement de l’hélicoptère. L’évidence de ses appareils, de leur conception et de leurs performances, suffit à la démontrer. 
La plus marquante de ses performances demeure le record de 736 mètres en ligne droite, qu’il a atteint le 18 avril 1924 sur le champ de manœuvres d'Issy-les-Moulineaux. C’est le seul record qu’il ait obtenu et on peut considérer qu’il constitue le point d’orgue de ses travaux.

Raoul Pescara à bord de son hélicoptère. © XDR/Air Journal

Qui est Raoul Pateras-Pescara ?
Raoul Pateras-Pescara, marquis de Castellucio (ci-dessus), est un ingénieur né en Argentine en 1890.
A l'âge de 8 ans, il s'installe avec ses parents à Nice. En 1911, sa passion pour l'aviation le pousse à concevoir un hélicoptère à décollage vertical.
En 1916, il part pour Barcelone et fonde la société "Helicopteracion Pescara". Le 21 février 1920, il dépose le brevet "Hélicoptère rationnel". Il imagine un hélicoptère doté de deux hélices de 6,40 mètres de diamètre, disposant de six pales biplaces à axes verticaux. Puis, il arrive en France et construit de nouveaux modèles.
Le 11 janvier 1922, il consacre une partie de sa journée à tester un appareil dans les hangars d'Issy, dont il est lui-même à l'origine, à savoir l'hélicoptère connu sous le nom de Pescara 2R (ci-dessous).

Le Pescara modèle 2R. © FAI

Des performances non homologuées

Avant son record reconnu de vol en ligne droite : 736 mètres en 4 minutes, 1 seconde, à une hauteur de 1,8 mètre, du 18 avril 1924, à Issy-les- Moulineaux, il avait tenté bien d'autres exploits, toujours sur le champ de manœuvres d'Issy.


Il faut noter que Pescara, dont le dispositif de commande de variation cyclique de pas (par gauchissement des pales) était très complexe et imprécis, a rencontré beaucoup de difficultés pour faire virer ses machines. Cela n’a probablement pas été un fait négligeable dans son incapacité à faire enregistrer officiellement un vol en circuit fermé. L’Aérophile du 15 mai 1923, sous le titre « Pescara détenteur du Record de durée en hélicoptère » mentionne cependant un circuit fermé de 60 mètres qui aurait été réussi le 3 mai 1923, avec un virage et un atterrissage au point de décollage. On notera que ce vol n’a donné lieu à aucune validation officielle.


Autre performance n'ayant jamais été prouvée, citée toujours dans L'Aérophile sous le titre « Pescara vole 10 minutes », est le document de l’époque qui mentionne les plus brillantes performances qui auraient été atteintes par Raul Pateras-Pescara. Cependant, cet article ne mentionne aucune reconnaissance officielle. Pescara y est crédité en particulier d’un vol de 1 100 mètres couverts le 16 janvier 1924 en 8 min 13 s 4/5. L’existence même de ce vol n’a jamais été prouvée. 


Pescara (à dr. avec son chapeau) aux côtés du modèle 2F
sur le champ de manœuvres d'Issy. © XDR/Air Journal

En 1926, Raoul Pescara s’arrête de piloter mais pas de produire des hélicoptères. Il est l’inventeur d’une grande nouveauté : « le coup de frein Pescara », un système qui permet à l’hélicoptère de na pas tomber en cas de panne de moteur… Il décède à Paris en 1966, à l’âge de 76 ans.
PCB et Philippe Boulay, commission historique de UFH 
(Union  Française de l'Hélicoptère)


13 avril 2023

Première station à hydrogène des Hauts-de-Seine… à Issy

Le 1er avril 2023une station de distribution d’hydrogène (ci-dessous), la première des Hauts-de-Seine, a été inaugurée boulevard Garibaldi à Issy-les-Moulineaux. Elle jouxte le Centre Technique Municipal. 

Station de distribution d'hydrogène, boulevard Garibaldi, à Issy
Le lieu
La station de 400 mètres carrés, construite en quelques mois seulement, se divise en deux parties. La première est réservée à l’approvisionnement des véhicules ; la seconde est un lieu de stockage pour le gaz conservé dans des « bonbonnes » (une tonne par groupe) sur un châssis en poutrelles d’acier (ci-dessous).

Les bonbonnes du lieu de stockage.
Celui-ci permet d’anticiper une éventuelle crue de la Seine. « Au sein de cette partie, l’hydrogène livré dans ces “bonbonnes” à 30 bars est recompressé sur plusieurs étages jusqu’à 1 000 bars nécessaires à l’utilisation dans des véhicules équipés d’un réservoir adapté à cette très haute pression. » 
Un panneau - avec le sigle ATEX (ATmosphère EXplosive) - posé sur la porte indique l’interdiction d’y pénétrer. Tous les murs, aux multiples nuances de rouille, sont recouverts d’acier Corten. Le métal est volontairement exposé à la rouille car il s’imperméabilise ainsi en six mois. 
Cette station doit pouvoir ravitailler 40 véhicules par jour grâce à 200 kilogrammes d’hydrogène. C'est la première dans les Hauts-de-Seine ; elle sera suivie de vingt-cinq autres d’ici 2025.
L’approvisionnement est assuré par un transport par conteneurs mais une station de production est prévue sur le quai de la Bataille-de-Stalingrad en 2025. Donc, histoire à suivre…

Les véhicules à hydrogène
Il faut signaler qu’un triporteur circule déjà dans la commune. 
Lors de l’inauguration de la station, à titre d’exemples, étaient présentés des taxis de l’entreprise Hype (H et Y pour hydrogène), un utilitaire de l’entreprise Orange et une voiture aux armoiries isséennes (ci-dessous et en bas). La station devrait accueillir bientôt des taxis, des bus, etc. A moyen terme, des logements seront même concernés dans le nouvel écoquartier à l’Ouest.

Les voitures à hydrogène présentées lors de l'inauguration du 1er avril 2023.

Le combustible
L’hydrogène en France peut être gris si le méthane est utilisé ou vert si l’énergie est renouvelable. C’est l’option choisie dans la  réaction électrochimique pour la future station de production dans la ville. 
« Située en bord de Seine, elle devrait être équipée d’un électrolyseur McPhy ». Ce processus est réalisé par l’entreprise Inthy (HY pour hydrogène !).
Le projet est soutenu financièrement par la ville, Seine Ouest Aménagement, la région Ile-de-France, l’Ademe (Agence de la Transition Ecologique) entre autres. L’objectif est de poursuivre l’amélioration de la qualité de l’air et de diminuer d’autres nuisances (bruit par exemple)

Journée d’inauguration le 1er avril 2023
Monsieur André Santini, Maire et ancien Ministre, était accompagné d’élus : députée, présidente de la Région, membres du Conseil municipal, représentants des entreprises concernées Inthy et Hype ainsi que d’organismes tel l’Ademe. 


La voiture à hydrogène aux armes de la ville d'Issy-les-Moulineaux.

Un grand merci à Jean-Gilles pour sa relecture rigoureuse et les précisions scientifiques indispensables.

Texte et photographies : P. Maestracci

10 avril 2023

Réponse - un crocodile bon vivant

Alors, vous avez trouvé ?
Pour apercevoir cet animal exotique, il fallait plutôt baisser les yeux, drôle de "nez en l'air" ! En effet, ce crocodile peint sur une palissade métallique se trouve en contrebas, sur le quaiquand on est en aval de la Seine. On peut le voir depuis le pont du boulevard des Iles.

Le crocodile des bords de Seine.
Il s’agit bien d’un crocodile reconnaissable à sa mâchoire courte et à la quatrième dent rentrée dans l’encoche de la mâchoire supérieure.

L’artiste l’a représenté avec bouée, seau sur une plage de sable au soleil couchant… Peu de lien avec la réalité du lieu, juste à côté du chantier de la Ligne 15 du métro. 
Un ensemble de bureaux et un centre commercial dominent l’arrière-plan place de la Résistance (ci-dessus). Mais rien n’interdit de rêver !
Texte et photos P. Maestracci


NB Autre crocodile que vous avez peut-être pu admirer, tout aussi attirant, dans l'excellente boulangerie-pâtisserie "la Gourmandise d'Issy", au 4, rue de l'Abbé-Derry, dans les Hauts d'Issy. Des écailles croquantes à souhait (ci-dessous)… PCB

7 avril 2023

Jeu - un crocodile bon vivant

Alors que vous vous préparez à la chasse aux œufs de Pâques… il se peut que vous rencontriez ce crocodile, bien dans ses écailles. Vous pourrez trinquer avec lui, bien sûr mais toujours avec modération ! 
Joyeuses Pâques !

Où suis-je ? © P. Maestracci

Réponse lundi 10 avril, 18 h. 

4 avril 2023

Issy-les-Moulineaux Architecture - Épisode 1 : la Brique

Notre Historimiene Pascale, passionnée d'architecture, s'est lancée dans une série d'articles montrant les différents aspects que peuvent prendre les bâtiments de notre commune : la brique, la pierre meulière, bien d'autres encore. Commençons donc par la brique dont on a un bel exemple au numéro 10 de la rue Michelet (ci-dessous) avec cet immeuble à l’architecture originale : il a été rénové et complété par un immeuble plus récent à l’arrière. Sur le même trottoir, en contrebas, on aperçoit la façade, en brique rouge sombre, d’un tout nouvel immeuble de bureaux.

10, rue Michelet, quartier Centre Ville/Corentin Celton/ Les Varennes.

Historique de la brique

La brique est un matériau utilisé depuis des millénaires. Ce fut d’abord une brique crue en argile séchée au soleil. Ce matériau fut utilisé pour des monuments dont certains existent encore en Afrique subsaharienne. Ensuite, il y eut la brique cuite dans des fours à bois. Dans l’architecture de l’époque gallo-romaine, les murs étaient construits par alternance de lits de pierres et de couches de briques cuites. Les murs des thermes du musée de Cluny à Paris en portent encore le témoignage. 
Selon la nature de l’argile, les briques sont de couleurs différentes du blanc pâle au jaune, orange ou rouge. À l’emplacement de l’actuel Parc des Expositions de la Porte de Versailles, il y avait des carrières d’argile pour les briques « dites de Vaugirard ». La rue Minard est l’ancienne rue de la Glaisière en rappel de cette activité…

De couleur en couleur

41, rue Rouget-de-Lisle.
Il y a encore dans la ville de nombreux bâtiments anciens en briques mais aussi d’autres, beaucoup plus contemporains. La diversité de leurs façades depuis la fin du XIXe siècle est grande. Les quelques exemples choisis sont regroupés selon leur couleur.
Les briques de couleur pâle, blanches ou beiges, sont probablement les moins remarquées, qu’il s’agisse d’une maison (11, rue Diderot) ou du bel immeuble situé à l’angle du 41, rue Rouget-de-Lisle et du boulevard Gallieni, dans le quartier Val de Seine (ci-contre).  Le rez-de-chaussée est en pierre sculptée. On aperçoit un balcon filant au 5e étage.


Des dessins géométriques en briques rouges sont intégrés dans certains cas aux façades, comme par exemple, dans le quartier des Hauts d'Issy sur plusieurs pavillons de la rue Émile-Zola.

9, rue Émile-Zola.
Celui situé au n°9 (ci-contre), avec ses balcons filant d'inspiration haussmannienne, montre des briques claires, sauf au 1er étage où les briques sont rouges.
Quant à l’immeuble de trois étages, au 2, rue Gabriel-Péri, sa façade est en briques rouges sur fond pâle, imitant l’extrémité des chevrons d’une charpente.
Il existe aussi des immeubles dont les façades sont en briques jaune pâle comme tous ceux de la rue Edouard Branly, un ensemble des Années trente.
Pavillons aux 4bis et ter rue Jules-Ferry.







Les briques rouges décorent des hôtels comme l’hôtel Gabriel (rond-point Victor-Hugo) ou le Paris d’Issy Hôtel (4, rue Auguste-Gervais) tout juste rénové mais aussi des immeubles comme celui du 27, rue Marcel-Miquel avec un décor en céramique sous un balcon filant, et des pavillons (ci-contre)Un immeuble récent de bureaux rue Michelet a une sobre façade rouge foncé. Notons aussi l’ensemble de logements sociaux et d’écoles situé entre les rues de l’Abbé-Derry et du Chevalier-de-La-Barre, dont l'encadrement des fenêtres est mis en valeur par la peinture rouge.

Dans certains cas, les briques en deux nuances de rouge sont harmonieusement disposées comme celles de l’ancienne résidence Lasserre (10, avenue Jean-Jaurès) inaugurée en 1900 par Émile Loubet, président de la République. Les bâtiments (ci-dessous), transformés en immeubles d'habitation et en bureaux, s'élèvent autour d’une cour arborée. Celui du fond a un pignon surmonté d’un clocheton. 


10, avenue Jean-Jaurès, quartier Centre Ville.
Le style Louis XIII avec des murs en briques et des encadrements en pierre sur le modèle de la place des Vosges (Paris IVe) inspira l’architecte d’un joli pavillon, 21, boulevard Voltaire.  On peut voir également des immeubles ou des maisons, comme celle au 96, boulevard Gallieni, avec un rez-de-chaussée en meulière et des murs en briques à l’étage.
Au prochain épisode, vous découvrirez la meulière. Texte et photos P. Maestracci