Après avoir consacré un article aux médecins célèbres d'Issy, notre Historimien Denis s'intéresse aux établissements médicaux et à leur histoire. Commençons par l'hôpital qui porte le nom d'un célèbre soignant, résistant pendant la Seconde guerre mondiale, arrêté et fusillé, que l'on a évoqué dans l'article précédent.
- Hôpital Corentin-Celton.
Hôpital de l’Assistance publique de Paris, il doit son origine à un hospice parisien « les Petites maisons ». Créé en 1557, rue de la Chaise (aujourd’hui au niveau du square Boucicaut) dans le quartier de Sèvres (VIIe arrondissement), cet hospice comportait une maison pour personnes âgées indigentes, un asile d’aliénés, une maladrerie et une teignerie. En 1801, il est transformé en maison de retraite pour couples âgés, veuves et veufs, et rebaptisé les « Petits Ménages ». En 1861, du fait de travaux de transformation de Paris sous le Second Empire, l’Assistance publique décide le transfert de l’hospice dans des bâtiments plus vastes construits à Issy sur un terrain de 7 hectares - le transfert est effectif en 1863.
Parallèlement, l’Hospice Devillas créé en 1835, rue du Regard, très voisin du précédent, est transféré sur un terrain d’Issy contigu aux Petits Ménages.
Métro Corentin-Celton. © PCB |
En septembre 1914, l’Hospice fera office d’hôpital militaire pendant toute la durée de la Grande Guerre.
En 1920, redevenu hôpital « civil », un service de chirurgie de 114 lits est créé, suivi d’un service de médecine en 1932. Agrandi en 1935, il redeviendra hôpital militaire de 350 lits de septembre 1939 à février 1941. En 1945, il prend définitivement le nom de Corentin Celton, en souvenir d’un soignant, résistant, fusillé par les nazis (ci-dessus).
L’hôpital évolue dans les années 1970-1990, conduisant à l’ouverture en juin 2004 du nouvel hôpital (ci-dessus), comportant des services de gériatrie, de rééducation orthopédique, de réadaptation cardiovasculaire et de psychiatrie gérontologique.
- Hôpital Suisse de Paris
Une ancienne propriété du XVIIe siècle, sise à Issy et comportant terrasses, jardins et bassins, est acquise en 1845 par les pères du Sacré-Coeur de Picpus pour y faire leur noviciat, puis, en 1887, par les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve pour y ouvrir une maison de convalescence, dont la direction fut assurée par la Supérieure mère Saint-Alfred. La personnalité et le dévouement de celle-ci furent telles qu’on donna le nom de « maison de la mère Saint-Alfred » à l’établissement (ci-dessous).La Maison de la mère Saint-Alfred. Coll. privée |
C’est en 1947 que quelques personnalités suisses de la région parisienne lancent le projet de construction d’un hôpital destiné à la communauté suisse d’Ile-de-France.
Au début des années 1960, une maison de retraite, suisse, s’installe dans la propriété de la mère Saint-Alfred. Elle proposera aux personnalités et entreprises suisses la cession d’une partie de son terrain pour y construire l’Hôpital Suisse de Paris (ci-dessous), avec ses 119 lits, qui sera inauguré en 1970.
Au début des années 1960, une maison de retraite, suisse, s’installe dans la propriété de la mère Saint-Alfred. Elle proposera aux personnalités et entreprises suisses la cession d’une partie de son terrain pour y construire l’Hôpital Suisse de Paris (ci-dessous), avec ses 119 lits, qui sera inauguré en 1970.
L'entrée de l'Hôpital Suisse de Paris, à Issy.© PCB |
- la clinique des Fleurs, créée en janvier 1900, rue Hoche, comportant une maternité tenue par le docteur Levi, cessera son activité en 1992.
- la Villa Marguerite, située 12, Villa Marguerite, clinique chirurgicale généraliste dont l’activité cessa vers 2000 et se poursuivra à la clinique du Parc de Vanves, au 60, avenue Charles-de-Gaulle.
- PariSanté Campus
Pour terminer sur une note avant-gardiste isséenne, dans le domaine de la santé, signalons l’installation récente, rue d’Oradour-sur-Glane, de PariSanté Campus : « nouveau cœur battant de l’innovation en e-santé », cette structure accueillant déjà une trentaine de start-ups, est destinée à être la tête de pont de l’écosystème français de la santé numérique. Nous souhaitons la bienvenue à PariSanté Campus. Denis Hussenot.
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