30 octobre 2022

Jeu - Une bien belle femme

 Dernière semaine de vacances pour trouver de qui est cette très belle femme, un peu usée et mutilée, et l'endroit où elle se trouve. Bonne promenade à travers les rues et les parcs d'Issy-les-Moulineaux. 

© PCB

Réponse vendredi 4 novembre 18 h.

28 octobre 2022

Réponse - un profil un peu inquiétant

 

© PCB
Alors, après avoir bien marché, vous avez trouvé… 

Derrière ce profil inquiétant, se cache le Roi Salomon, une œuvre du sculpteur franco-israélien Achiam (1916-2005). Il découvre la France en 1947 et s'y installe. En 1965, il obtient le Grand Prix des Beaux Arts de la Ville de Paris. Et c'est une grande joie pour les Isséens de pouvoir admirer cette sculpture…  

Son œil, représenté par un large orifice, symbolise la sagesse et l'esprit de justice de ce roi d'Israël, bien présent dans la Bible. 
En regardant bien, vous pourrez distinguer sa couronne royale, gravée dans le bronze.



Mais où se trouve donc le Roi Salomon, ce bronze de 1999 ? En plein centre de la Place Madaule (ci-dessous), dans le quartier Bord et Val de Seine/Les Arches. Profitez-en pour vous arrêter prendre un petit café ! PCB


Le Roi Salomon, signé Achiam, place Madaule à Issy. © PCB

Prochain rendez-vous le 30 octobre, 18 h

23 octobre 2022

Jeu - Un profil un peu inquiétant

Premières vacances de la rentrée scolaire 2022 et premier nez en l'air dans les rues ou les parcs d'Issy-les-Moulineaux. A vous de trouver qui se cache derrière ce profil, un peu inquiétant, et où il se trouve !

© PCB

Réponse le vendredi 28 octobre, 18 h

20 octobre 2022

Sur les pas de Molière, d'Issy à Paris

Molière, arcades de la Comédie française, rue de Richelieu.
© Sophie T.
Les Historimiens s'étaient donnés rendez-vous en ce samedi après-midi d'octobre devant le 32, rue du Général-Leclerc, à Issy, là où en 1669, Molière (ci-contre) vient rendre visite à la famille de La Haye. Celle-ci héberge un Turc et son entourage représentant le sultan ottoman ; ils attendent d’être reçus par Louis XIV. Ils inspirent Molière qui s’en amuse dans le dernier acte du Bourgeois gentilhomme.

Le parcours parisien commence à l’angle des rues Saint-Honoré et Sauval où se trouvait la maison natale de Jean-Baptiste Poquelin, baptisé à l’église Saint-Eustache le 15 janvier 1622. La maison a disparu, comme celle où il mourut au 40, rue de Richelieu. Une plaque apposée sur l'immeuble  rappelle l'événement (ci-dessous) : "Ici s'élevait la maison où Molière, né à Paris le 15 janvier 1622, est mort le 17 février 1673".

Plaque au 40, rue de Richelieu. © Monique
Poquelin fonde en 1643 l’Illustre Théâtre dont le contrat est signé, chez la famille Béjart, avec Madeleine rencontrée en 1640. La troupe se ruine à cause de la location de deux Jeux de paume parisiens avec raréfaction du public. Molière, Madeleine Béjart, son frère et sa sœur ainsi que quelques comédiens fidèles partent alors en province avant de revenir à Paris.


Fontaine Molière. © P. Maestracci

En 1658, après une représentation au Louvre devant le roi, celui-ci leur offre la salle du Petit-Bourbon, à partager avec les Comédiens italiens, puis le Palais-Royal en 1660. Dès 1661, toutes les pièces de Molière y sont jouées jusqu’au 17 février 1673, lors de la quatrième représentation du Malade imaginaire. Molière, en proie à un malaise, est transporté chez lui, 40, rue de Richelieu où il meurt dans la soirée. La cérémonie d’enterrement se fait de nuit à Saint-Eustache, avant le transport du corps au cimetière Saint-Joseph.

Pour aller du Palais-Royal à la rue de Richelieu, il faut contourner le Théâtre-Français occupé depuis longtemps par la troupe de la Comédie-Française. Elle fut créée par Louis XIV en 1680. Et, à l'angle des rues Molière et de Richelieu, on peut admirer la fontaine Molière (ci-dessus), dessinée en 1844 par l'architecte Visconti et financée par souscription nationale.

Un grand merci à mes deux complices historimiennes, auteures de clichés. Et rendez-vous au prochain parcours ! P. Maestracci

17 octobre 2022

Louis XV, "Goûts et passions d'un roi" … de Versailles à Issy

Le château de Versailles ouvre ses portes le 18 octobre au 19 février 2023, pour une exposition extraordinaire, à l'occasion du tricentenaire du couronnement de Louis XV qui se déroule à Reims le 25 octobre 1722. Une manière de découvrir ce roi qui succède, en 1715, à son arrière-grand-père Louis XIV qui aura régné sur la France 72 ans… deux années de plus que la reine Elizabeth II ! Mais Louis est beaucoup plus jeune que Charles lorsqu'il devient roi : 5 ans… contre 73 !

Louis XV recevant une leçon en présence du cardinal de Fleury. 
Anonyme. Musée Carnavalet.

L'exposition qui rassemble des centaines d'objets (dont la couronne, la célèbre pendule astronomique de Passemant, des tabatières incrustées de pierres précieuse, etc.) s'organise autour de trois thèmes : l'homme dans son intimité ; le style associé à son règne ; et, surtout, ses passions, comme la chasse, l'architecture, les livres et les sciences… 

C'est là qu'Issy entre en scène. Plusieurs articles ont été déjà consacrés, sur le site d'Historim, à l'enfance de Louis XV dont le précepteur n'est autre que le cardinal de Fleury (ci-dessus) qui habite Issy. 

Le cardinal de Fleury. © XDR

C'est donc tout naturellement que le roi rendra souvent visite à son maître (ci-contre), devenu ministre, dans "sa petite maison de campagne qu'il avait à Issy" se souvient Voltaire. L'été ils partent chasser le lapin dans les prés d'Issy, et l'hiver ils font des courses de traîneaux sur les canaux gelés du château de Versailles ! D'ailleurs, on peut encore admirer son "traîneau aux roseaux", son favori. 

Une bien belle exposition à laquelle sont conviés les enfants… un petit livret explicatif, agrémenté de jeux et de devinettes, les accompagnera. À télécharger dès maintenant ! PCB
https://www.chateauversailles.fr/sites/default/files/livret-jeu_exposition_louis_xv.pdf  


Pour en savoir plus sur Issy, Louis XV et le cardinal : 
http://www.historim.fr/2014/12/saint-simon-le-cardinal-de-fleury-et.html

12 octobre 2022

Les établissements médicaux d'Issy

Après avoir consacré un article aux médecins célèbres d'Issy, notre Historimien Denis s'intéresse aux établissements médicaux et à leur histoire. Commençons par l'hôpital qui porte le nom d'un célèbre soignant, résistant pendant la Seconde guerre mondiale, arrêté et fusillé, que l'on a évoqué dans l'article précédent.

- Hôpital Corentin-Celton.
Hôpital de l’Assistance publique de Paris, il doit son origine à un hospice parisien « les Petites maisons ». Créé en 1557, rue de la Chaise (aujourd’hui au niveau du square Boucicaut) dans le quartier de Sèvres (VIIe arrondissement), cet hospice comportait une maison pour personnes âgées indigentes, un asile d’aliénés, une maladrerie et une teignerie. 
En 1801, il est transformé en maison de retraite pour couples âgés, veuves et veufs, et rebaptisé les « Petits Ménages ». En 1861, du fait de travaux de transformation de Paris sous le Second Empire, l’Assistance publique décide le transfert de l’hospice dans des bâtiments plus vastes construits à Issy sur un terrain de 7 hectares - le transfert est effectif en 1863.
Parallèlement, l’Hospice Devillas créé en 1835, rue du Regard, très voisin du précédent, est transféré sur un terrain d’Issy contigu aux Petits Ménages.

Métro Corentin-Celton. © PCB

Corentin Celton. © XDR













En septembre 1914, l’Hospice fera office d’hôpital militaire pendant toute la durée de la Grande Guerre.
En 1920, redevenu hôpital « civil », un service de chirurgie de 114 lits est créé, suivi d’un service de médecine en 1932. Agrandi en 1935, il redeviendra hôpital militaire de 350 lits de septembre 1939 à février 1941. En 1945, il prend définitivement le nom de Corentin Celton, en souvenir d’un soignant, résistant, fusillé par les nazis (ci-dessus).

L'hôpital Corentin-Celton. © PCB

L’hôpital évolue dans les années 1970-1990, conduisant à l’ouverture en juin 2004 du nouvel hôpital (ci-dessus), comportant des services de gériatrie, de rééducation orthopédique, de réadaptation cardiovasculaire et de psychiatrie gérontologique.
 
Hôpital Suisse de Paris
Une ancienne propriété du XVIIe siècle, sise à Issy et comportant terrasses, jardins et bassins, est acquise en 1845 par les pères du Sacré-Coeur de Picpus pour y faire leur noviciat, puis, en 1887, par les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve pour y ouvrir une maison de convalescence, dont la direction fut assurée par la Supérieure mère Saint-Alfred. La personnalité et le dévouement de celle-ci furent telles qu’on donna le nom de « maison de la mère Saint-Alfred » à l’établissement (ci-dessous).

La Maison de la mère Saint-Alfred. Coll. privée 
C’est en 1947 que quelques personnalités suisses de la région parisienne lancent le projet de construction d’un hôpital destiné à la communauté suisse d’Ile-de-France.
Au début des années 1960, une maison de retraite, suisse, s’installe dans la propriété de la mère Saint-Alfred. Elle proposera aux personnalités et entreprises suisses la cession d’une partie de son terrain pour y construire l’Hôpital Suisse de Paris (ci-dessous), avec ses 119 lits, qui sera inauguré en 1970.



L'entrée de l'Hôpital Suisse de Paris, à Issy.© PCB

- Deux établissement privés 
Il exista aussi quelques établissements médicaux à Issy :
- la clinique des Fleurs, créée en janvier 1900, rue Hoche, comportant une maternité tenue par le docteur Levi, cessera son activité en 1992.
- la Villa Marguerite, située 12, Villa Marguerite, clinique chirurgicale généraliste dont l’activité cessa vers 2000 et se poursuivra à la clinique du Parc de Vanves, au 60, avenue Charles-de-Gaulle.
 
PariSanté Campus

Pour terminer sur une note avant-gardiste isséenne, dans le domaine de la santé, signalons l’installation récente, rue d’Oradour-sur-Glane, de PariSanté Campus : « nouveau cœur battant de l’innovation en e-santé », cette structure accueillant déjà une trentaine de start-ups, est destinée à être la tête de pont de l’écosystème français de la santé numérique. Nous souhaitons la bienvenue à PariSanté Campus.  Denis Hussenot.

6 octobre 2022

Le PACI-Charles Aznavour

Nous étions une vingtaine d'Historimiens  en cet après-midi du 5 octobre à découvrir, ou redécouvrir, le PACI (Palais des Arts et Congrès d'Issy), dont la façade, le hall, et le foyer ont été inscrits au titre des Monuments historiques en novembre 2011. 

Les Historimiens devant la façade du PACI-Charles Aznavour. © PCB

Une bonne initiative en cette année anniversaire. En effet, c'est le 4 décembre 1932 que Justin Oudin (1881-1950), le maire de l'époque, inaugure cette "Maison du peuple" qui abrite alors une salle de sport (boxe et catch) que l'on découvrira au cours de notre visite, une salle de banquets… et un tribunal de justice !  Autre date anniversaire : c'est le 10 octobre 2018, que le PACI est rebaptisé Charles Aznavour quelques jours après la mort de l'artiste arménien qui se rendait régulièrement à Issy. 

De g. à dr. Florian, Karim, Denis.
© PCB

Notre guide n'est autre, en cet après-midi automnal, que notre Historimien Florian, assisté par Denis, le cintrier du PACI, qui va nous faire découvrir les coulisses totalement interdites au public : loges, scène, décors, etc. et Karim de ViParis, notre accompagnateur (à gauche).


Gros plan de la façade. © PCB
Premier arrêt, avant de pénétrer dans le bâtiment conçu par l'architecte Marcel Chappey (1896-1983), 2e Grand Prix de Rome en 1925, la façade rose de style Art Déco, avec ses grandes portes, ses fenêtres et son balcon métalliques, d'un beau vert (en haut). Ils sont l'œuvre du ferronnier d'art Raymond Subes (1891-1971), élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1958. 

Les Historimiens vont pouvoir admirer de plus près son travail car, grâce à Karim, nous pouvons accéder au balcon. Et c'est ainsi que l'on découvre sur ces œuvres de ferronnerie (ci-dessus),  des blasons et de petits épis de blé, signe, qu'au début du XXe siècle, Issy avait une double identité : agricole et industrielle ! 

Et puis nous voilà dans le hall d'entrée (ci-dessous), une grande salle classée au titre des Monuments historiques grâce à deux chefs-d'œuvre artistiques : son long panneau de vitraux gris-blanc sur la droite et, en haut de l'escalier, une grande mosaïque colorée. Le premier est l'œuvre du maître-verrier, peintre et mosaïste Louis Barillet (1880-1948) ; la seconde est l'une des deux dalles de verre et de ciment de Ateliers Jacques Loire (à Chartres), posée en 1962.  On aperçoit également, près de l'entrée, deux statues de nues prêtées par le Musée du Louvre. 

Le hall d'entrée. Au fond la mosaïque colorée. © Alain Bétry

Gros plan des vitraux du hall d'entrée. © Alain Bétry

La mosaïque ultracolorée de Louis Barillet. © Alain Bétry

Florian en profite pour nous faire un petit historique du bâtiment depuis sa construction en 1932. En 1964, la "Maison du peuple" devient un théâtre et accueille parallèlement le conservatoire municipal de musique et d'art dramatique, et ce jusqu'en 1983. Tout en continuant, faut-il le noter, à servir de salle de réunion… puisque c'est dans ces locaux qu'en juillet 1969 se réunit le congrès de la gauche qui va donner naissance au parti socialiste. En 1988 pour saluer le PACI, en 2007 puis en 2018, de grands travaux de rénovation sont entrepris. Aujourd'hui, la salle de spectacle, gérée par ViParis, accueille les plus grands artistes.

La salle de spectacle. © Alain Bétry

Et l'on continue la visite. Après avoir découvert la grande salle (ci-dessus) et ses fauteuils de toutes sortes de rouge, nous voici sur la scène où Denis nous montre en quoi consiste son travail de cintrier : changement de décor, abaissement de la fosse, rajout de fauteuils ; sans oublier l'arrière-scène avec ses grandes portes en fer de 6 mètres de hauteur… d'origine : elles datent de 1932 et ne grincent même pas !

Le couloir donnant accès aux loges. © Alain Bétry

Encore un escalier à descendre et nous voilà dans les loges. Un long couloir (ci-dessus) les dessert décoré d'affiches dédicacées des artistes y ayant donné des spectacles. Certains Historimiens se remémorent les bonnes soirées qu'ils ont passées en écoutant Michel Sardou, Charles Aznavour, Julien Clerc ou les Sœurs Berthollet…

C'est sur ces beaux souvenirs que nous quittons le PACI-Charles Aznavour par la sortie des artistes. Quel bel après-midi ! Un grand merci à Denis, Karim et Florian. PCB