Voici la deuxième et dernière partie de notre découverte de la statuaire religieuse isséenne avec, cette fois-ci, les représentations de personnages religieux qui, vous le verrez, sont des plus diverses. Profitez des vacances pour parcourir les rues d'Issy-les-Moulineaux.
Commençons par cette « tête d'homme barbu » (ci-contre) que l'on peut voir sur la façade du 2, rue Jules-Guesde. Il porte autour du cou une croix latine suspendue à un chapelet. Il s’agit là d’une allégorie de la religion catholique.
« La Sainte Famille » (ci-contre) au-dessus de la porte d‘entrée d’une maison en meulière du début du XXe siècle au 4, rue du Sergent-Blandan.
Il s’agit d’une groupe sculpté d’une quarantaine de centimètres, en terre cuite, représentant Jésus dans les bras de Marie, sous la protection de Joseph, porteur d’une lanterne
« Une scène de lamentations », au pied de la croix du monument aux morts du Parc Saint-Jean-Paul II (ci-dessous), réunit Marie auréolée, priant, le regard tourné vers le Christ ; Marie-Madeleine éplorée, agenouillée au côté gauche de Marie, sa tête reposant sur son genou ; à ses côtés, Jean l’évangéliste, en tenue de séminariste, a la tête et le bras tournés vers le Christ en signe d’espérance pour le futur.
Sur le socle de cet ensemble sculptural (ci-dessus), est inscrite en latin la mention : « Vous tous qui passez par ce chemin, arrêtez-vous et voyez si votre douleur est comme la mienne » !
« Notre-Dame-de-Pellevoisin » sur la façade de la maison du 2, Allée des Carrières (ci-contre).
À Pellevoisin, une petite commune de l’Indre, des apparitions mariales seraient survenues, entre le 14 février 1876 et le 8 décembre 1878, à Estelle Faguette, une jeune femme de 33 ans, alors atteinte d’une maladie incurable. Après sa guérison à la suite de cinq premières apparitions, elle dira continuer à voir la Vierge Marie à dix reprises.
« Jerzy Alexander Popieluszko », dans le jardin jouxtant la Résidence du Parc 20, rue de l'Abbé-Derry (ci-contre).
Ce prêtre catholique polonais, né en 1947, ordonné en 1972 à Varsovie, aumônier du Syndicat Solidarnosc, est l’une des figures emblématiques de la lutte contre le régime communiste en Pologne.
En 1984, il est enlevé et meurt en martyre sous la torture. Il est béatifié le 6 juin 2010 par le pape Benoit XVI.
« Saint Jean-Baptiste de La Salle », auprès d’un enfant lui tendant un livre ouvert, devant l’école Saint-Nicolas, rue Victor-Hugo (ci-dessous). Né en 1651 à Reims dans une famille noble de juristes, chanoine en 1667, Jean-Baptiste de La Salle est ordonné prêtre à 27 ans, en 1678. Il ouvre des écoles gratuites pour les enfants déshérités et fonde l’institut des Frères des écoles chrétiennes le 25 mai 1684. Il meurt le 7 avril 1719 près de Rouen. Il est canonisé en 1900 par le pape Léon XIII.
Considéré comme un novateur en pédagogie et maître spirituel, il est en 1950 déclaré par le pape Pie XII « patron de tous les éducateurs chrétiens ». Les frères des Écoles chrétiennes dirigent aujourd’hui l’école Saint-Nicolas où se trouve donc sa statue.
Repotel-Hôpital Suisse. |
Tomas de Villanueva, né en Castille en 1486 et mort à Valence en 1555, est un religieux de l’ordre de saint Augustin, qui devient archevêque de Valence.
Après une formation d’humaniste, de grammairien, de philosophe et de théologien, en tant que boursier, il enseigna dans le même collège de 1472 à 1576, afin de s’acquitter ainsi de sa bourse. Il entre chez les ermites de Saint-Augustin en 1516. Ordonné prêtre le 18 décembre 1518, il sera nommé archevêque de Valence par Charles Quint le 6 juillet 1544. Il s’est surtout tourné vers les indigents à qui il fait distribuer l’argent du diocèse… d’où sa représentation avec une bourse à la main destinée à un enfant ! Béatifié en 1618 par Paul IV, il est canonisé en 1658 par le pape Alexandre VII.
Jardin du Centre Saint-Paul. |
Prêtre catholique née en 1853 et mort en 1928, ordonné prêtre en 1877 en l’église Saint-Sulpice, il est le fondateur en 1918 de la congrégation religieuse catholique des Fils de la Charité dont la mission est l’évangélisation des milieux populaires et dont il fut reconnu supérieur général par Benoit XV.
Il exerça son apostolat dans deux paroisses parisiennes du quartier de Charonne : le Bon Pasteur et Notre-Dame de l’Espérance, où fut érigée sa statue après sa mort. Vers 1970, la Ville de Paris, propriétaire des lieux, fait démolir Notre-Dame de l’Espérance. La statue du père Amizan est alors récupérée et transférée à Issy, rue de l’Abbé-Derry.
« Notre-Dame-des-Bombes », dans le jardin de la Solitude (ci-contre), appartenant aujourd'hui à l’ensemble hôtelier de la Résidence de la Reine Margot.
Elle est toujours là sur un socle composé d’anciens obus, lancés en mai 1871, pendant les combats de la Commune, par les Versaillais contre les Fédérés réfugiés dans les bâtiments du Séminaire Saint-Sulpice… des combats qu'Historim a longuement évoqués l'an passé à l'occasion des 150 ans de la Commune.
Ainsi se termine cette escapade dans les rues, les jardins et les parcs de notre ville. Si vous trouviez d'autres sculptures religieuses qui nous ont échappé, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur le site ! Bonnes vacances. Texte et photos Denis Hussenot.
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