29 avril 2022

Jeu - Une bien belle pomme de pin

Les vacances continuent avec une petite pomme de pin, à retrouver dans les rues d'Issy-les-Moulineaux… toujours le nez en l'air !

© PCB

Et, quand vous l'aurez trouvée, pourquoi ne pas lire, à son pied, ce joli poème de l'écrivain belge Maurice Carême (1899-1978) : "La pomme de pin".

Je m'en allais avec ma mère
Ramasser des pommes de pin.
Le soleil tissait dans le thym
D'immenses tapis de lumière.
  
Mon cœur était château en liesse.
Le ciel volait sur le chemin.
Mes mains devenaient plus parfaites
Que la rosée dans le matin.
 
Il y avait tant de myrtilles
Au milieu des pommes de pin
Que mon sac demeurait en vrille
Longtemps à l'orée du chemin.
 
À midi, nous mordions ensemble
Dans le même quignon de pain.
La source mettait, sous un tremble,
Le ciel à portée de nos mains.

Et lorsque, dans la nuit tombante,
Nous revenions, silencieux,
Parfois une étoile filante
Venait se prendre à nos cheveux.

Réponse le 4 mai à 18 h. PCB

24 avril 2022

Statuaires religieuses d'Issy-les-Moulineaux (suite et fin)

Voici la deuxième et dernière partie de notre découverte de la statuaire religieuse isséenne avec, cette fois-ci, les représentations de personnages religieux qui, vous le verrez, sont des plus diverses. Profitez des vacances pour parcourir les rues d'Issy-les-Moulineaux.
 
2 rue Jules-Guesde.

Commençons par cette « tête d'homme barbu » (ci-contre) que l'on peut voir sur la façade du 2, rue Jules-Guesde. Il porte autour du cou une croix latine suspendue à un chapelet. Il s’agit là d’une allégorie de la religion catholique.


4, rue du Sergent-Blandan.






« La Sainte Famille » (ci-contreau-dessus de la porte d‘entrée d’une maison en meulière du début du XXe siècle au 4, rue du Sergent-Blandan.
Il s’agit d’une groupe sculpté d’une quarantaine de centimètres, en terre cuite, représentant Jésus dans les bras de Marie, sous la protection de Joseph, porteur d’une lanterne

« Une scène de lamentations », au pied de la croix du monument aux morts du Parc Saint-Jean-Paul II (ci-dessous), réunit Marie auréolée, priant, le regard tourné vers le Christ ; Marie-Madeleine éplorée, agenouillée au côté gauche de Marie, sa tête reposant sur son genou ; à ses côtés, Jean l’évangéliste, en tenue de séminariste, a la tête et le bras tournés vers le Christ en signe d’espérance pour le futur. 

Parc Saint-Jean-Paul II.

Sur le socle de cet ensemble sculptural (ci-dessus), est inscrite en latin la mention : « Vous tous qui passez par ce chemin, arrêtez-vous et voyez si votre douleur est comme la mienne » !
 
2, allée des Carrières. © PCB

« Notre-Dame-de-Pellevoisin » sur la façade de la maison du 2, Allée des Carrières (ci-contre). 

À Pellevoisin, une petite commune de l’Indre, des apparitions mariales seraient survenues, entre le 14 février 1876 et le 8 décembre 1878, à Estelle Faguette, une jeune femme de 33 ans, alors atteinte d’une maladie incurable. Après sa guérison à la suite de cinq premières apparitions, elle dira continuer à voir la Vierge Marie à dix reprises.
 

Jardin Résidence du Parc.





« Jerzy Alexander Popieluszko », dans le jardin jouxtant la Résidence du Parc 20, rue de l'Abbé-Derry (ci-contre). 
Ce prêtre catholique polonais, né en 1947, ordonné en 1972 à Varsovie, aumônier du Syndicat Solidarnosc, est l’une des figures emblématiques de la lutte contre le régime communiste en Pologne. 
En 1984, il est enlevé et meurt en martyre sous la torture. Il est béatifié le 6 juin 2010 par le pape Benoit XVI.


« Saint Jean-Baptiste de La Salle », auprès d’un enfant lui tendant un livre ouvert, devant l’école Saint-Nicolas, rue Victor-Hugo (ci-dessous). Né en 1651 à Reims dans une famille noble de juristes, chanoine en 1667, Jean-Baptiste de La Salle est ordonné prêtre à 27 ans, en 1678. Il ouvre des écoles gratuites pour les enfants déshérités et fonde l’institut des Frères des écoles chrétiennes le 25 mai 1684. Il meurt le 7 avril 1719 près de Rouen. Il est canonisé en 1900 par le pape Léon XIII.

L'école Saint-Nicolas.
Considéré comme un novateur en pédagogie et maître spirituel, il est en 1950 déclaré par le pape Pie XII « patron de tous les éducateurs chrétiens ». Les frères des Écoles chrétiennes dirigent aujourd’hui l’école Saint-Nicolas où se trouve donc sa statue.

Repotel-Hôpital Suisse.
« Saint-Thomas de Villeneuve », à Repotel-Hôpital Suisse, 23, avenue Jean-Jaurès (ci-contre). 
Tomas de Villanueva, né en Castille en 1486 et mort à Valence en 1555, est un religieux de l’ordre de saint Augustin, qui devient archevêque de Valence. 
Après une formation d’humaniste, de grammairien, de philosophe et de théologien, en tant que boursier, il enseigna dans le même collège de 1472 à 1576, afin de s’acquitter ainsi de sa bourse. Il entre chez les ermites de Saint-Augustin en 1516. Ordonné prêtre le 18 décembre 1518, il sera nommé archevêque de Valence par Charles Quint le 6 juillet 1544. Il s’est surtout tourné vers les indigents à qui il fait distribuer l’argent du diocèse… d’où sa représentation avec une bourse à la main destinée à un enfant ! Béatifié en 1618 par Paul IV, il est canonisé en 1658 par le pape Alexandre VII. 
Jardin du Centre Saint-Paul.
En 1661, est fondée la 
congrégation des Sœurs hospitalières de Saint-Thomas-de-Villeneuve. Les religieuses s’installent en 1887 à Issy-les-Moulineaux, et jusqu’en 1960, sur le site actuellement occupé par l’hôpital Suisse et par Repotel, où elles dirigèrent une maison de convalescence.

 
« Le père Jean Émile Amizan », une sculpture placée dans le jardin du Centre Saint-Paul, 22, rue de l’Abbé-Derry, la maison-mère de la congrégation (ci-contre).
Prêtre catholique née en 1853 et mort en 1928, ordonné prêtre en 1877 en l’église Saint-Sulpice, il est le fondateur en 1918 de la congrégation religieuse catholique des Fils de la Charité dont la mission est l’évangélisation des milieux populaires et dont il fut reconnu supérieur général par Benoit XV.
Il exerça son apostolat dans deux paroisses parisiennes du quartier de Charonne : le Bon Pasteur et Notre-Dame de l’Espérance, où fut érigée sa statue après sa mort. Vers 1970, la Ville de Paris, propriétaire des lieux, fait démolir Notre-Dame de l’Espérance. La statue du père Amizan est alors récupérée et transférée à Issy, rue de l’Abbé-Derry.
 
Jardin de la Solitude.


« Notre-Dame-des-Bombes », dans le jardin de la Solitude (ci-contre), appartenant aujourd'hui à l’ensemble hôtelier de la Résidence de la Reine Margot. 
Elle est toujours là sur un socle composé d’anciens obus, lancés en mai 1871, pendant les combats de la Commune, par les Versaillais contre les Fédérés réfugiés dans les bâtiments du Séminaire Saint-Sulpice… des combats qu'Historim a longuement évoqués l'an passé à l'occasion des 150 ans de la Commune.





Ainsi se termine cette escapade dans les rues, les jardins et les parcs de notre ville. Si vous trouviez d'autres sculptures religieuses qui nous ont échappé, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur le site ! Bonnes vacances. Texte et photos Denis Hussenot.
 

20 avril 2022

Valérie André… un bon anniversaire Madame !

Demain, 21 avril, la générale Valérie André fête ses 100 ans… un siècle bien rempli. Première femme pilote d'hélicoptère, première femme général, parachutiste, diplômée de médecine, artisan de la création de l'Académie de l'air et de l'espace, elle reçoit, en 1999, des mains du président de la République Jacques Chirac la grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur, la plus haute distinction française.

© Alain Bétry


Et, le 8 mars 2022, journée internationale des droits des femmes, son nom est donné à l'héliport de Paris-Issy, installé sur l'ancien champ de manœuvres d'Issy, sur décision de la préfecture de Région. 
Il faut donc parler dorénavant de Héliport Paris - Issy-les-Moulineaux Valérie André.

© Collection Atlante.











Ainsi, il y a de fortes chances que l'héliport dont l'activité est en partie militaire, ne soit pas fermé comme le souhaitait la ville de Paris. Et que, pour les Jeux olympiques de 2024, il devienne même la base des Volocopers, ces premiers hélicoptères à motorisation électrique de la ligne précommerciale qui devrait relier Issy-les-Moulineaux à l'aérodrome de Saint-Cyr.

Alors, bon anniversaire Madame le Général !   PCB

15 avril 2022

Statuaires religieuses d'Issy-les-Moulineaux

En ce week-end de Pâques, pourquoi ne pas déambuler dans les rues et les parcs d'Issy-les-Moulineaux, à la découverte de ces nombreuses sculptures se rapportant à des personnages ou des faits religieux. Commençons par les représentations de la Vierge Marie, le plus souvent portant l'enfant Jésus, puis par celles du Christ. 

1. Des représentations de la Vierge Marie


Séminaire Saint-Sulpice d'Issy.

 
« La Vierge et l’enfant » sur la façade du Séminaire Saint-Sulpice d’Issy, 33, rue du Général-Leclerc 
(ci-contre).  

Marie est assise et tient l’enfant Jésus debout sur son genou droit, accueillant, par un salut du bras droit le visiteur, tandis que Marie porte son regard vers le bas pour accompagner cet accueil.



Autre « Vierge et l'enfant », autre Séminaire…


Séminaire polonais.




« La Vierge et l’enfant » au-dessus de la porte d’entrée du Séminaire polonais de Paris, 11, rue Jules-Guesde, (ci-contre).












Marie, en souveraine couronnée, porte l’enfant dont les bras d’accueil sont grands ouverts… les deux bras cette fois-ci (ci-dessus) !

Encore une « Vierge et l’enfant » (ci-dessous), dans le jardin de la maison de Sœurs du Christ, une congrégation installée au 37, rue du Général-Leclerc, depuis 1971.

La maison des Sœurs du Christ




Cachée sous les arbres, la Vierge est debout, tenant l’enfant Jésus, habillé, sur son bras gauche. Marie détourne son regard de Jésus, comme pour refuser déjà le destin qui l’attend (ci-dessous). 











Dans le jardin de la maison des Fils de la Charité, au 22, rue de l’Abbé-Derry, « la Vierge et l’enfant » (ci-dessous) est tout à fait originale.

La maison des Fils de la Charité.

D’une dimension relativement petite, environ 80 cm, la statue est sculptée dans un bloc de granit de provenance bretonne. 
Marie est assise, porte l’enfant sur son bras droit et soutient son pied de la main gauche. L’ensemble sculptural est d’une très grande sobriété, aux lignes rigides, taillées dan la pierre.




Toujours dans le jardin de la maison des Fils de la Charité, une « Vierge et l’enfant » d’une quarantaine de centimètres, appliquée sur une écorce, est accrochée au tronc d’un cèdre (ci-dessous). Marie, au visage très juvénile, est couronnée et l’enfant Jésus est aussi porteur d’une couronne de lauriers, d’allure victorienne.

La maison des Fils de la Charité.

Le choix du cèdre pour l’accrochage de cette sculpture n’est pas hasardeux : vers 976 av. J.-C., le bois du cèdre fut utilisé par le roi Salomon pour la construction du premier temple de Jérusalem. Le cèdre est l’arbre le plus souvent cité dans la Bible (70 fois !). Par ailleurs, le cèdre ne pourrit pas. C’est pourquoi un patriarche d’Alexandrie au IVe siècle comparait le bois du cèdre à la chair du Christ qui reste imputrescible. Enfin, cet arbre est un emblème de grandeur, de noblesse et  pérennité. Il est l’arbre symbole du Liban.
 



Parc Saint-Jean-Paul II.
Dans le parc Saint-Jean-Paul II, à l‘ombre d’un bosquet (ci-contre), est érigée une statue de « la Vierge et l’enfant ». Jésus, couronné, se tient débout sur un globe terrestre représentant l’univers, dans le ciel au-dessus des nuages. 

Il s’agit, en fait, comme il en existe de nombreuses en France et à travers le monde d’une réplique de la statue de Notre-Dame-des-Victoires, située dans la basilique du même nom, dans le IIe arrondissement de Paris. Elle en diffère seulement par l’absence de couronne en or et pierres précieuses sur la tête de Marie. 
L’église Notre-Dame-des-Victoires fut construite au début du XVIIe siècle à la demande de la communauté des religieux « les petits Pères », avec l’aide des subsides accordés par le roi Louis XIII, en reconnaissance à Marie, après sa victoire sur les protestants, au siège de La Rochelle en 1627. Mais à une condition : qu'elle soit dénommée Notre-Dame-des-Victoires. Après la Révolution, l’église fut à nouveau affectée au culte en 1809 par Napoléon Ier. On y installa alors l’actuelle statue de la Vierge… mais non couronnée ! Ce n’est qu’en 1853, à la demande du pape Pie IX, qu’une couronne précieuse fut rajoutée. 
Le jardin de la Solitude.

Dans le jardin de la Solitude, une statue de la « Vierge et l’enfant » est placée sous un dais de pierre évoquant un pinacle, soutenu par quatre colonnes aux chapiteaux corinthiens à feuilles d’acanthe, et surmonté d’une flèche (ci-contre). 

La Solitude, 27, rue Minard, était la maison de retraite des prêtres. Après une longue période de travaux, elle va abriter un ensemble hôtelier de haut de gamme, le Domaine de la Reine Margot, Mais la statue sera toujours là. 



                              
  2. Des représentations du Christ

 

Dans le jardin du Séminaire polonais, 11, rue Jules-Guesde, un Christ, presque grandeur nature (ci-dessous), un cœur frappé sur la poitrine, objet de dévotion, se tient les bras grands ouverts pour accueillir les fidèles.  Reposant sur les nuages, il présente à ses pieds les instruments de la Passion : trois clous, des fouets, un ciboire et une couronne tressée, évoquant la couronne d’épines.


Le séminaire polonais.

Dans le parc Saint-Jean-Paul-II, un Christ en croix, accompagné de deux larrons (ci-dessous), surmonte le monument, bien visible dans le haut du parc, dédié aux séminaristes ou religieux morts durant la Grande Guerre. Au pied de la croix, est inscrite la phrase suivante, traduite du latin : « Leurs noms sont inscrits dans le ciel ; courageux, ils tombèrent au combat ».



Parc Saint-Jean-Paul II.

En espérant que cette première escapade isséeenne vous a plu. La suite le dimanche 24 avril, toujours à 18 h, pour débuter ainsi les vacances de Pâques. Texte et photos Denis Hussenot.

10 avril 2022

Educap City 2022, à Issy… sur le thème des Jeux olympiques

Pour la neuvième année, Issy-les-Moulineaux participe à Educap City, ce parcours d'orientation civique et sportif qui se tient dans plusieurs villes de France. Il est de ce fait le plus grand d'Europe.

139 équipes de six jeunes, de 9 à 12 ans, encadrées par un adulte, munies d'un plan de la ville et de leur carnet de route, ont parcouru ce samedi 9 avril Issy-les-Moulineaux, s'arrêtant aux différentes étapes (quarante-huit) réparties entre le parcours Seine et le parcours des Coteaux. 

Educap City 2022. Étape Historim-les Épinettes. © A.Bétry

A chaque fois, les équipes doivent répondre à un questionnaire éducatif dont le thème est, cette année, les Jeux olympiques. Les jeunes gagnent des points… l'équipe qui a le meilleur score est sélectionnée pour la grande finale à Paris. Bravo à l'équipe …

Historim était présent à deux étapes : place La Fontaine (ci-dessous), sur le parcours Seine ; et rue d'Erevan (ci-dessus), sur le parcours Coteaux, à l'emplacement exact où se déroula la discipline du tir aux pigeons lors des deux Jeux olympiques de Paris, en 1900, puis en 1924, … tout un symbole, en prévision de ceux de 2024 !

Educap City 2022. Étape Historim-Place La Fontaine. © PCB

Merci à toutes les équipes du Clavim, à tous les membres d'Historim qui se sont mobilisés pour faire de cette journée une réussite. En plus, le temps n'était pas si mauvais que cela ! Les vingt premières équipes, celles qui ont gagné le plus de points, sont sélectionnées pour la grande finale, à Paris, qui se déroulera le 23 juin. Un grand bravo et à l'an prochain ! PCB

6 avril 2022

Georges-Marcel Burgun, un peintre d'Issy

Georges-Marcel Burgun (1874-1964) était agent d’assurances, mais aussi peintre et graveur reconnu. C'était un ami de Maximilien Luce et de Henri Matisse, qui résidait non loin de chez lui. D'ailleurs il a peint l'atelier qu'il possédait dans sa demeure d'Issy-les-Moulineaux, dans l'actuelle avenue du Général-de-Gaulle (ci-dessous).

L'atelier du peintre Henri Matisse (1918)
par G.-M. Burgun.
Burgun expose à Paris, au salon des Artistes indépendants à partir de 1903 ainsi qu’au Salon d’Automne. Dans les années trente, il organise le Salon des Assurances dont il était secrétaire général. En 1935, il expose 60 toiles chez Bernheim-Jeune et, en 1939, il est au Salon des Indépendants. 

Le golfe clair (1920)
par G.-M. Burgun.
Ses paysages, de Bretagne mais d'autres régions de France aussi, sont empreints de luminosité et très colorés. Le fauvisme l’a fortement influencé, ce qui a contribué à son exposition dans la galerie Bernheim-Jeune… une vraie reconnaissance ! Jugez par vous-même.

La tour de Marmande
par G.-M. Burgun

 


 

 

Mais on lui doit aussi quelques natures mortes, très colorées (ci-dessous).

Nature morte aux fruits, par G.-M. Burgun.
Pour honorer son travail, on donna son nom à une rue des Hauts-d’Issy (ci-dessous). Elle a été « percée » vers 1920. Elle mesure 106 m et relie la rue de l’Abbé-Derry à l’avenue du Général-de-Gaulle, non loin de là où il habitait. Elle reçoit les rues du Chevalier-de-la-Barre et la rue Lazare-Carnot. 

La rue Georges-Marcel Burgun, à Issy-les-Moulineaux.

Le peintre meurt en 1964 et est enterré dans le cimetière d'Issy où l’on peut voir sa tombe (ci-dessous). Texte et photos Michel Julien.

Tombe de Gorges-Marcel Burgun
au cimetière d'Issy-les-Moulineaux.


2 avril 2022

Rue Émile-Zola, les Hauts d'Issy

Immeuble du 9 rue Émile-Zola.
Cette rue du quartier des Hauts d’Issy rend hommage à l’un des plus grands romanciers français : Émile Zola né le 2 avril 1840 et mort le 29 septembre 1902, il y a cent vingt ans. 

Elle a été tracée au début du XXe siècle entre les rues Auguste-Gervais et Lasserre et ne mesure que 200 mètres. S’il y a quelques pavillons, les immeubles l’emportent, construits du début à la fin du XXe siècle. 
Celui du n° 9, par exemple, date de 1912, en pleine Belle Epoque (ci-contre) et son architecte est Th. Debut. Cet immeuble de sept étages montre des balcons filants aux deuxième et cinquième étages, selon un style posthaussmannien. La façade a un beau décor de briques rouges et jaunes.


Zola par Manet (1868), portrait
conservé au Musée d'Orsay.
Émile Zola (ci-contre) est le chef de file de l’école naturaliste qui applique des procédés scientifiques à la description des hommes et de la société. Bon nombre de ses ouvrages sont célèbres qu’il s’agisse de Nana (1880), Germinal (1889), La bête humaine (1890), Au bonheur des Dames (1893) etc. En 1898, son article J’accuse dans le journal L’Aurore réclame la révision du procès d’Alfred Dreyfus, officier envoyé au bagne. Celui-ci est gracié l’année suivante. 
La mort accidentelle de Zola intoxiqué dans son sommeil par les fumées de la cheminée de sa chambre, mystérieuse pour certains, a lieu quatre ans avant la réhabilitation du capitaine Dreyfus.

Sur toute sa longueur, la rue Émile-Zola (romancier… devenu écrivain ci-contre) est bordée d'arbres de chaque côté comme on peut le voir sur cette photo (ci-dessous). Dans l'axe de la rue, tout au fond, on aperçoit une maison blanche et grise : c'est celle de la famille Foucher, rue Auguste-Gervais. Adèle Foucher y reçut son fiancé Victor Hugo en 1819 (à retrouver sur notre site : 
Profitez des beaux jours pour vous y promener ! Texte et photos P. Maestracci

Rue Émile-Zola. Au fond, la maison de la famille Foucher.