À Issy-les-Moulineaux, l'accueil des personnes âgées a toujours été, comme dans beaucoup de communes, d'une grande importance. Aujourd'hui, alors que les dernières statistiques du 1er janvier 2020 montrent que plus de 20 % de la population française ont plus de 65 ans, il est urgent d'agir.
En 1863, sous le Second Empire, deux structures parisiennes d’accueil de personnes âgées qui ne peuvent plus vivre chez elles, sont déplacées dans la commune d'Issy.
Il s’agit d'abord de la maison de retraite des Petits-Ménages (ci-contre). Celle-ci, implantée depuis 1554 dans l’actuel VIIe arrondissement de Paris, va disposer ainsi de locaux plus vastes construits autour d’une chapelle, de cours et, surtout, de jardins dans un but hygiéniste.
L’entrée se fait par la rue Jean-Jacques Rousseau (rue Guynemer de nos jours).
La même année, en 1863, la
L'ancienne résidence Lasserre. © P. Maestracci |
De plus en 1871, le legs de Monsieur Lasserre permet la création d’un hospice communal qui est agrandi en 1900. Émile Loubet, président de la République, se déplaça même pour l’inauguration de cette résidence Lasserre (ci-contre), dont il reste des bâtiments d’origine avenue Jean-Jaurès, transformés en immeubles d'habitation. La résidence pour personnes âgées et la sculpture le Repos du soir (ci-dessous) qui s'y trouvait, ont, elles, déménagé et sont installées depuis plusieurs années, rue Séverine.
D’autres résidences sont apparues pour répondre à des besoins différents qu’il s’agisse de l’accueil de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer (Neuf Muses-Arpavie, 31-33, boulevard Gallieni) ou, au contraire, de personnes jouissant heureusement de toute leur autonomie. C’est le cas de trois résidences HLM avec des appartements adaptés et de la Résidence du Parc, dont certains logements donnent sur de beaux jardins (ci-dessous) (Arpavie, 20, rue de l’Abbé-Derry). Celle-ci a d’ailleurs accueilli plusieurs conférences d’Historim ouvertes à tous avant la pandémie actuelle…
Arpavie, groupe associatif implanté dans la commune, est cité dans le livre du journaliste Victor Castanet, Les Fossoyeurs (Fayard, 2022) qui vient de paraître, non sans susciter de multiples remous, y compris des enquêtes parlementaires et même une saisie de la justice par l'État… Victor Castanet a mené une enquête approfondie pendant trois ans et demi sur les maisons de retraite gérées par des groupes privés.
L’auteur, dans le chapitre 31, narre sa rencontre avec Jean-François Vitoux « à la tête du groupe associatif Arpavie » que « j’ai eu l’occasion de rencontrer dans ses bureaux d’Issy-les-Moulineaux » sans plus de précision. Cela peut être dans l’une des deux résidences déjà citées ou dans les locaux du 8, rue Rouget-de-Lisle. Monsieur Vitoux, dans une tribune publiée en 2018, suggérait que les organismes privés, propriétaires de résidences pour personnes âgées, paient une redevance en échange de l’autorisation d’exploitation par l’État. Il regrette qu’il n’y ait eu « aucune réaction de la part de la ministre de la Santé de l’époque… » P. Maestracci
1 commentaire:
Bonjour et merci pour cet article très interessant.
J'ajouterai (en tant qu'ancienne habitante du quartier) une anecdote à propos de la maison de retraite des petits ménages:jusqu'au tout début des années 70 se déroulaient parfois "sur le trottoir" devant la résidence des ventes aux enchères d'objets ayant appartenu aux résidents décédés sans héritiers .
Un peu l'ancêtre des brocantes d'aujourd'hui où l'on pouvait parfois acquérir de jolis objets ou des bijoux pour un prix très modique.
Hélène G.
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