Marie Saute
t (Étienne de son nom de naissance) voit le jour à Metz en 1859. Elle est peu connue du grand public et, pourtant, elle a joué un rôle incroyable pendant la Première guerre mondiale.
Marie Sautet décorée. © XDR |
La jeune femme (ci-contre) est, ce que l’on appelle une marraine de guerre de pas moins de 40 régiments d’infanterie, de bataillons de chasseurs, de régiments belges, de zouaves, de spahis, d’escadrons de cavalerie, de fusiliers marins, d’hôpitaux et de camps de prisonniers. Avec l’aide de son mari, elle envoie des milliers de colis — plus de 250 000 — et de lettres aux poilus des tranchées, ce qui va ruiner le couple.
Elle s’était déjà manifestée aux côtés de sa mère pendant la guerre de 1870 - elle n'avait que 11 ans !
Elle est décorée à maintes reprises : chevalier de la Légion d’honneur, Médaille de la Reconnaissance française, Ordre d’Élisabeth de Belgique, Médaille militaire, Médaille commémorative de la guerre de 1870 !
Son mari meurt en décembre 1935. Le 10 janvier 1937, Marie s’éteint… à Issy-les-Moulineaux, à l’hospice des Petits-Ménages. Dans sa chambre, on découvrit plus de 125 000 lettres envoyées par ceux qu'elle avait aidés toute sa vie.
Des obsèques nationales se déroulent dans l’église Saint-Étienne, financées par le président de la République Albert Lebrun lui-même. Dans le cortège qui circule dans les rues de la ville, de nombreux militaires sont présents pour lui rendre hommage ; puis elle est enterrée aux côtés de son époux au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.
Cette photo (ci-dessus) est publiée dans L’Express de Mulhouse, organe républicain indépendant, du 16 janvier 1937 avec cette légende : « D’émouvantes obsèques viennent d’être faites à Issy-les-Moulineaux à Madame Marie Sautet, caporal-chef honoraire, communément appelée la marraine des chasseurs ».
Un grand merci au Souvenir français de nous avoir fait connaître cette femme incroyable. PCB
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