L’Harissa, situé au 21 rue du Général-Leclerc (ci-dessous), est un restaurant de spécialités d'Afrique du Nord. Il occupe le rez-de-chaussée d’un petit hôtel de deux étages, qui devrait être démoli. Le nom du restaurant évoque irrésistiblement un condiment à base de piment vert, d’huile d’olive et de paprika. Mais ceux qui pensent que c’est une variante de tomato ketchup comprennent rapidement leur erreur ! L’harissa est un condiment originaire de Tunisie.
L'Harissa, 21 rue du Général-Leclerc, Issy. © P. Maestracci |
Sa famille est originaire de Kabylie. La fratrie compte sept enfants, cinq garçons et deux filles. Pour les nourrir, le père travaille comme ouvrier aux usines Renault à Boulogne-Billancourt mais meurt brutalement en 1956. Alors, la vie d'Hamid, jeune berger dans son pays natal, change radicalement. Il a 13 ans et grâce à Abdellah, son frère aîné, le voilà en France. Les conditions de vie sont rudes.
De la Kabylie à la France
Hamid, derrière son bar. © P. Maestracci |
Son frère aîné le met en garde : « Tu es un ambassadeur des Kabyles… Respecte cette terre d’asile qui nous a reçus pour nous donner un travail et surtout un accès à la connaissance qui est la Liberté. » En 1968, la fratrie déménage à Saint-Cyr-l’École dans un appartement avec une vraie salle de bains. Le frère aîné en profite pour faire venir sa propre famille. Hamid commence à suivre des cours de karaté dans sa nouvelle commune de résidence, tout en poursuivant sa formation professionnelle.
Aux usines Renault
Il obtient ainsi son CAP d’ajusteur à 18 ans. La même année, il passe son permis de conduire ainsi qu’un diplôme d’enseignement du karaté. Il commence à travailler comme ajusteur-outilleur à la Régie Renault. Le transport se fait par car : départ de Saint-Cyr à 5 h 30 ; arrivée à l’usine à 7 h 15.
Il obtient ainsi son CAP d’ajusteur à 18 ans. La même année, il passe son permis de conduire ainsi qu’un diplôme d’enseignement du karaté. Il commence à travailler comme ajusteur-outilleur à la Régie Renault. Le transport se fait par car : départ de Saint-Cyr à 5 h 30 ; arrivée à l’usine à 7 h 15.
Il rejoint son poste sur l’île Seguin (ci-dessous). Le travail cesse à 18 heures. Les jours de travail vont du lundi au vendredi avec un samedi sur deux, 45 heures par semaine.
Hamid affirme que Renault c’était : « une belle école de la ponctualité, du respect du travail bien fait et de l’engagement ». il y avait 40 000 ouvriers dans les usines (dont un quart sur l’île Seguin) pour construire les 4 L Renault dont 1 000 exemplaires sortaient des usines chaque jour. P. Maestracci
A suivre… le 29 novembre, 18 h.
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