Dans son roman remarquablement documenté, Bleu de Sèvres (Points Seuil, 2006), Jean-Paul Desprat s’intéresse à l’épopée de la porcelaine grâce aux aventures d’Anselme Masson (couverture ci-contre). Celui-ci recherche avec amis et collègues le secret de la porcelaine dure, inventée par les Chinois et redécouverte à Meissen en Saxe en 1709.
La marquise de Pompadour (ci-dessous), « Bonne amie » du roi Louis XV, a fait transférer la Manufacture de porcelaine tendre de Vincennes à Sèvres, en contrebas de son château de Bellevue (à Meudon).
Elle dirigea la politique culturelle de la France, protégea intellectuels et artistes mais mourut en 1764, cinq ans avant la réussite du projet de la porcelaine dure. Le rose Pompadour était utilisé pour les décors de la porcelaine tendre. Mais revenons à notre histoire.
Au XVIIIe siècle, le village d’Issy est toujours sur la hauteur et domine la route sur la rive gauche de la Seine. L’île Saint-Germain correspond à la partie amont de l’île actuelle ; son nom évoque celui de l’abbaye de Saint-Germain des Prés, propriétaire du fief isséen au Moyen Âge. Sur cette carte postale du début du XXe siècle (ci-dessous), on aperçoit au premier plan l’extrémité de l’île Seguin et l’île Saint-Germain.
Collection privée. |
En 1769, les premières pièces de véritable porcelaine de Sèvres sont présentées au roi. La même année, on commence l’extraction du kaolin à Saint-Yrieix près de Limoges. Le kaolin, du nom chinois du lieu où il fut découvert, est l’élément essentiel de la composition de la pâte de la porcelaine. (Voir page 340 du livre).
Porcelaine de la Manufacture de Sèvres. © XDR |
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