Auguste Escoffier. © XDR |
Thuriès Gastronomie Magazine d'octobre 2016 évoquait ses Souvenirs, à travers une interview imaginaire faite par Martine Occhipinti, la directrice de la rédaction de ce journal destiné aux professionnels de la gastronomie. Nous nous en sommes inspirés.
Enrôlé dans l'Armée du Rhin, en juillet 1870, Auguste Escoffier doit rendre les armes le 28 octobre, lors de la prise de Metz par les Prussiens. Il se retrouve prisonnier à Mayence, avec ses amis soldats : "Nous y avons souffert de la faim et du froid. Beaucoup tombèrent malades", écrit-il.
Guillaume II. © XDR |
Le 24 décembre 1870, il obtient une permission pour se rendre à Mayence retrouver ses compagnons de guerre, toujours prisonniers. Voici ce qu'il raconte : "J’obtins la permission de me rendre jusqu'à leur camp muni d'une provision de bonnes victuailles et quelques bouteilles de vin. Durant le trajet, je songeais à la joie que mon arrivée inattendue allait causer à mes amis. Ce fut du délire. Jamais je n'oublierai l'enthousiasme avec lequel ils m'accueillirent. Le couvert fut vite mis ; ni table ni chaise bien entendu. On disposa les mets sur un lit de camp autour duquel chacun s'assit sur ses talons. Une chandelle plantée à la tête du lit éclairait cette petite scène… Ce fut une nuit de Noël si douce et si mélancolique à la fois".
Ses plats deviendront célèbres comme la salade Eugénie, dédiée à l'impératrice, le suprême de poulet George Sand, ou la pêche Melba en hommage à la grande cantatrice australienne Nellie Melba… dont voici la recette. Une douceur que l'on peut déguster au Musée Escoffier de l'art culinaire, installé dans sa maison natale, à Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes.
Bon appétit ! PCB.
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