Ce samedi 9 mars 1907, au petit matin, un incendie se déclare à la Manufacture des Tabacs, située 17 rue Ernest Renan, à Issy. Ce sinistre a fait l’objet d’une page entière dans le Monde Illustré du 16 mars 1907.
N’oublions pas que la Manufacture avait été inaugurée en 1904 (voir l’article publié sur notre site : http://www.historim.fr/2014/12/visite-privee-de-la-manufacture-des_6.html).
Récit du drame
« Aux alentours de 5 heures du matin, le veilleur de nuit, en faisant sa ronde, constate un départ de feu dans la salle des machines. Aidé de son collègue, du concierge et des deux chauffeurs, ils combattent l’incendie avec les appareils de secours mais devant l’ampleur de celui-ci, ils appellent les pompiers. Ceux-ci, venant des casernes d’Issy, Vanves, Malakoff et rejoints par l'état-major et la caserne Violet, voyant l’étendue du sinistre, se résolvent à laisser l’incendie poursuivre son œuvre destructrice, ce qu’ils appellent la part du feu.
La Manufacture après l'incendie, en 1907. |
« Il faut dire que les flammes avaient trouvé de quoi se nourrir facilement, celles-ci se propagèrent à une vitesse fulgurante et avaient, rapidement, gagné le premier étage.
« Enfin, à 11 heures, après avoir empêché l’incendie de se propager aux bâtiments adjacents, le danger était écarté. Finalement, que des dégâts matériels étaient constatés. L’aile gauche, sur ses trois étages, était en ruines. La totalité du sinistre peut être évaluée, sans exagération, à plus de 350 000 francs (environ 875 000 euros).
« L’enquête, qui a suivi, a démontré que le feu est parti d’une combustion spontanée d’un amas de poussière dans l’atelier du rez-de-chaussée, cas assez fréquent et redouté, paraît-il.
En ce début de XXe siècle, ce fut le troisième incendie important de la ville d’Issy après celui de Gévelot en 1901 (http://www.historim.fr/2013/11/gevelot-incendie-meurtrier-issy-11.html) et Ripolin en 1904 ( http://www.historim.fr/2015/10/lincendie-de-lusine-de-peintures.html). Ces deux premiers étant très meurtriers (31 victimes). Malheureusement, ce ne sera pas le dernier.
Texte et photos Michel Julien.
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