Le gui est une plante parasite, c'est-à-dire qu'elle pousse sur d'autres arbres parmi lesquels les chênes bien sûr, mais aussi les peupliers et, tout particulièrement, le peuplier noir… cet "arbre remarquable" (ci-dessous) que certains d'entre vous ont pu découvrir cette année sur l'île Saint-Germain, lors des Journées du patrimoine.
Le peuplier noir de l'île Saint-Germain. © PCB |
Et qui dit forêt dit druide… qui dit druide dit gui ! Jules César ne s'y est pas trompé, lui qui dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, consacre un paragraphe aux druides cueilleurs de gui : "La cérémonie de cueillir le gui est la plus solennelle de toutes celles que pratiquaient les druides". Parmi ses vertus miraculeuses : guérir certaines maladies ; protéger contre le poison ; garantir la fertilité ; se prémunir contre le mauvais sort…
Et à Issy, des druides il devait y en avoir. Le site fut occupé très tôt. Des sépultures du Ve siècle ont été retrouvées, près de l'église Saint-Benoît ; la charte de Childebert mentionne le fief d'Issy au VIe siècle… Et, parmi les hypothèses sur l'origine du nom "Issy" … celle du mot gaulois signifiant "sous le bois" est fort probable ! Tout le sud-ouest de l'Île de France est alors couverte de forêts.
Si le houx est lié à la fête de Noël, le gui est la plante du Nouvel An, sous laquelle on s'embrasse - difficile avec le masque ! - à minuit pour se porter bonheur. Ce que l'on vous souhaite pour 2021 ! PCB