14 octobre 2020

Visite au Fort d'Issy - 10 octobre 2020

Dans le fort, devant un canon, témoin de la guerre de 1870.
© A. Bétry

Il faisait beau ce samedi 10 octobre 2020 au Fort, dans les Hauts d’Issy, pour cette visite bien sympathique. Nous étions divisés en deux groupes, masqués, afin de suivre les normes sanitaires. Les deux groupes sont partis chacun de leur côté et ne se sont jamais croisés. Mais le programme fut le même.
 
Le plan du Fort et la façade
de la piscine. © A. Bétry

La construction
De l’histoire, pour commencer, bien sûr. On sait tout maintenant depuis la construction du Fort jusqu’à sa destruction pendant la Commune de Paris. De ce bastion pentagonal de 170 mètres de côté, édifié entre 1840 et 1845 pour protéger Paris, il reste le chemin de ronde, les casemates et autres poudrières, occupées aujourd’hui par des commerces et des lieux publics. Un plan permet de se repérer aujourd'hui (ci-contre).
 Un escalier permet de monter sur le chemin de ronde et, de là, on a une vue superbe… derrière les arbres en ce moment de l’année. Mais il faudra y retourner cet hiver. C’est au cours de cette promenade que l’on découvre les quelque 80 lopins de terre cultivés par les habitants du quartier. Dans l’un d’entre eux, quelques tomates encore et, même, un potiron !
 
La guerre de 1870-71
Le Fort est aussi bien connu par les Isséens pour son action pendant la guerre de 1870, puis la Commune de 1871… qu’Historim a longuement déjà évoqué dans pas moins de 15 articles. Nos conférenciers nous montrent, bien sûr, le Merle moqueur du sculpteur Christian Renonciat, entouré de boulets de canon (ci-dessous) - on en a retrouvé plus de 3000 - , que l’on peut admirer au pied de la médiathèque le Temps des Cerises qui nous accueille le temps de découvrir des photos du Fort pendant la guerre de 1870.

Le Merle moqueur, de Christian Renonciat. © PCB

On découvre aussi, sur un mur du bastion, les restes d’un canon en bronze (en haut), retrouvé dans les décombres. Sachez que, pour les 150 ans de la Commune d’avril-mai 1871, la ville va organiser un certain nombre d’événements marquants tout au long de l’année 2021. On vous indiquera, bien entendu, l’agenda.
 
L'éco-quartier connecté
Dernière étape de l’histoire du Fort… et non des moindres, la construction de l’éco-quartier connecté dans les années 2010 : 1600 logements dans des immeubles ovales (conçus pour ressembler à une souris d’ordinateur !) ; 18 bâtiments collectifs, dont le Temps des Cerises, un supermarché, une librairie, une boulangerie, etc. ; des équipements sportifs, des écoles, un lycée… et la DGGN (la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale), évoquée par Florian.   

Verdure, immeubles ovales connectés. © A. Bétry

Ce nouveau quartier se veut totalement écologique : l’école Louise Michel, par exemple, est construite en bois et en paille ; le chauffage urbain recourt à la géothermie : l’eau chaude provient directement du sous-sol grâce à deux puits creusés à plus de 700 mètres de profondeur ; la collecte des déchets s’effectue par pneumatique comme on a pu le voir.

Le jardin japonais. © PCB
Piétons et cyclistes sont prioritaires même sur la rue qui tourne autour des immeubles ; les chemins qui traversent le Fort sont bordés d’arbres fruitiers ; et un magnifique jardin japonais (ci-contre) où se mêlent l’eau, le bois et la pierre, borde la piscine feng sui Aquazema, où là aussi le bois et les formes rondes sont la norme.

Le Fort se veut aussi connecté, comme on peut le voir avec la fresque du passage piétonnier de la rue du Général Guichard : la spirale de Fibonacci (ci-dessous), œuvre de Mehdi Sibille, référence au nombre d’or et à l’informatique, comme l’explique si bien Pascale !

La spirale de Fibonacci. © M. Julien

Dernière étape
La découverte de ce quartier hors norme s’est terminée, pour certains, chez notre Historimienne Rose qui tient depuis un an un restaurant libanais, My Green Liban, installé à l’entrée du Fort dans une casemate (à droite sur la photo ci-dessous). Allez-y, vous y découvrirez des plats typiquement libanais et une bière artisanale venue tout droit du Liban - à boire avec modération, bien sûr !

L'entrée du Fort, côté rue du Fort. Le restaurant My Green Liban (à droite). © PCB

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