12 juillet 2020

Liberté, Égalité, Fraternité…en Issy

Liberté et Égalité apparaissent en août 1789 dans la Déclaration des droits de l'Homme ; Fraternité dans la Constitution de 1795. Sous la Deuxième République en 1848, la devise est adoptée comme symbole officiel de la République française. Et, le 14 juillet 1880, les trois mots se retrouvent sur les frontons de toutes les institutions publiques. Il y a donc 140 ans !
A Issy-les-Moulineaux, comme dans de très nombreuses communes françaises, des rues portent ces noms. Visite.

Rue de la Liberté 
Cette rue, partant de la rue Pierre Brossolette, longue d’une centaine de mètres et assez étroite, est une voie privée.

Rue de la Liberté.

Son nom est pourtant le premier de la devise de la République française. La Liberté est définie dès août 1789 dans l’article 4 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : « La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. ». Deux œuvres du XIXe siècle qui l’illustrent sont célèbres : La Liberté guidant le peuple du peintre Delacroix, au Louvre, et La Liberté éclairant le Monde du sculpteur Bartholdi, à New York.







La rue isséenne de la Liberté est assez limitée de par ses dimensions (à gauche). Autre paradoxe, cette rue est en réalité une sorte d’impasse pour les voitures qui ne peuvent que faire demi-tour en haut afin de repartir. En revanche, les piétons peuvent rejoindre le sentier de la Montézy perpendiculaire à cette rue. Le trafic automobile est de fait réduit à celui des résidents.

Les habitations de part et d’autre sont très majoritairement des maisons plus ou moins grandes avec, le plus souvent, un seul étage (ci-dessous). Certaines maisons n'ont pas de porte d’entrée sur la rue de la Liberté : elles ont leur façade principale sur la rue Pierre Brossolette. Si on lève la tête, au-dessus des maisons, fils électriques et téléphoniques (ci-dessus) forment un décor enchevêtré devenu assez rare dans les villes. Rappelons que c’est une voie privée !

Rue de la Liberté.

Rue de l'Égalité
Le nom de cette rue est inscrit au milieu de la devise de la République française. Le principe fondamental de l’égalité est cité dès le premier article de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen d’août 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Si les rues de la Liberté et de l’Égalité sont de modestes dimensions, la rue de l’Égalité est nettement plus imposante. 

. Rue de l'Égalité : les tilleuls et l'église Saint-Bruno.
Elle constitue l’un des accès majeurs vers la commune en venant de Meudon. C’est une rue très large sur 900 mètres de long, dans le quartier des Épinettes, le nom d’une variété de raisin produit dans les anciennes vignes. En vérité, elle devrait même être qualifiée d’avenue du fait qu’elle est bordée de grands tilleuls (ci-dessus). Quand ils fleurissent au printemps, ils embaument la rue, surtout si le trafic automobile est limité ! 

Rue de l'Égalité : la Halle des Épinettes.
La rue de l’Égalité part du haut du parc Barbusse, elle donne accès à l’église Saint-Bruno (au n°14), ; à la Halle des Épinettes (au n°45-47), récemment rénovée et où se déroule habituellement en mars-avril les Rencontres du théâtre amateur  (ci-contre), ainsi qu’au parc de Nahariya.


La rue de l'Égalité longe ensuite sur 170 mètres le cimetière (ci-dessous) qui s'étend approximativement sur 5 hectares. Il a été aménagé après la Commune de Paris pour remplacer le cimetière précédent, rue Jules Guesde, devenu trop petit.

Rue de l'Égalité : le cimetière sur la gauche.


 
Rue de la Fraternité
Cette petite rue tranquille perpendiculaire à l’avenue Victor Cresson ne mesure qu’une centaine de mètres. Son nom est le dernier de la devise de la République Française. La notion de Fraternité n’apparaît pour la première fois que dans la constitution de l’An III (1795) : « Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en 
recevoir. » 
Rue de la Fraternité.

La rue de la Fraternité débouche dans la petite rue des Travailleurs.
Le bâtiment le plus important est un immeuble de bureaux au numéro 1. 
Tous les autres bâtiments sont de coquettes maisons d’époques et de styles variés., avec jardins et garages (ci-contre).


Toutefois, une maison double de style Belle Époque, en briques jaune pâme, mérite l’attention (ci-dessous). Elle présente un décor soigné avec des encadrements de portes et de fenêtres en céramique émaillée turquoise, tout comme les fleurs stylisées entre les fenêtres du premier étage. 

Rue de la Fraternité :  maison Belle Époque
L’horizontalité est soulignée par des rangées de briques rouges disposées en quinconce au niveau des linteaux et du toit. D’autre part, les fenêtres reposent sur des appuis décoratifs également en briques rouges. La partie droite de l’ensemble, au numéro 3, a été rénovée avec une façade rafraîchie et surtout une surélévation d’un étage. 

Rappelons que la devise "Liberté, Égalité, Fraternité" est inscrite dans les Constitutions de 1946 et de 1958. 
Texte et photos P. Maestracci
Prochain jeu le 19 juillet 18 h.

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