Ce vignoble, les Historimiens l’ont déjà visité en compagnie d'Yves Legrand ; nous en avons longuement parlé, nous avons assisté aux vendanges annuelles, nous avons été reçus par les membres de la confrérie Saint-Vincent.
Au VIe siècle, sous le règne du roi Childebert, Issy est couvert de vignes nécessaires aux moines de Saint-Germain. C’est d’ailleurs à cette époque-là que Childebert, toujours lui, rapporte d’Espagne les reliques de saint Vincent, martyrisé à Valence. Il fait construire une abbaye dans Paris, au milieu des vignobles, pour lui rendre hommage… et c’est ainsi que le saint devient le protecteur des vignerons, salué ainsi : « Bon saint Vincent, homme puissant,/Fais monter la sève au sarment », tous les 22 janvier, jour de sa fête ! Cette abbaye Sainte-Croix-Saint-Vincent deviendra plus tard l’abbaye Saint-Germain-des-Prés
Au XIVe siècle, on recense à Issy 28 vignobles sur une superficie de 55 hectares.
Vers 1510, on y introduit des plants de Bourgogne et d'Orléans et, quelques années plus tard, un certain Orlando de Suave (de son vrai nom Jacques Gohory - 1520-1576) n'hésite pas dans son livre Le devis sur la vigne, vin et vendanges, à déclarer que "les vins de Vanves et d'Issy égalent ceux de Beaune, du Bordelais, etc".
Au début du XIXe siècle, les documents cadastraux de l'époque impériale -1808-1812 - montrent la place encore importante que tient le vignoble isséen. La légende du plan ci-dessous indique (en chiffres gras cerclés) : 1. les terres labourables ; 2. les pâturages ; 3. les parcs et jardins ; 4. les vignes, situées au sud-ouest de la commune.
D’ailleurs un article paru dans le Journal des dames et des modes, un magazine recommandé par Napoléon lui même comme « guide de bon goût », fait la part belle aux vignes d’Issy.
On y trouve des articles de mode mais aussi des idées de promenade comme celle-ci qui mène de Paris à Fleury : « Quand je vais par Vaugirard, je puis passer à Issy ou à Clamart, prendre par champs ou par les vignes, ou bien suivre la route pavée ; le pavé est pour les jours de cabriolets et de calèches ; le chemin des vignes est pour les piétons et pour les moments de philosophie… » Alors philosophons avec Paul de Tarse qui, au 1er siècle, écrivait : « Qui le boit avec modération est le seul à savoir que le vin est excellent » ! Quant à Napoléon, on ne peut pas dire qu’il soit un fin œnologue : il apprécie le chambertin, mais coupé d’eau, tout comme le champagne qu’il boit servi avec autant d’eau !
Un menu de Noël de 1870, en pleine occupation prussienne de Paris, montre les difficultés d’approvisionnement de la population : du chameau, du kangourou, du chat… accompagnés, étonnamment, de vins prestigieux : Mouton Rothschild 1846, Romanée Conti 1858, mais… pas de vin d’Issy !
À boire avec modération. Gardez toujours à l'esprit les paroles de Paul de Tarse !
Une petite chose encore… savez-vous que la bouteille en verre, le bouchon et le tire-bouchon sont des inventions anglaises ; elles datent du XVIIIe siècle ! PCB
Vignes et pressoir du Chemin de vignes. © A. Bétry |
Au XIVe siècle, on recense à Issy 28 vignobles sur une superficie de 55 hectares.
Vers 1510, on y introduit des plants de Bourgogne et d'Orléans et, quelques années plus tard, un certain Orlando de Suave (de son vrai nom Jacques Gohory - 1520-1576) n'hésite pas dans son livre Le devis sur la vigne, vin et vendanges, à déclarer que "les vins de Vanves et d'Issy égalent ceux de Beaune, du Bordelais, etc".
Au début du XIXe siècle, les documents cadastraux de l'époque impériale -1808-1812 - montrent la place encore importante que tient le vignoble isséen. La légende du plan ci-dessous indique (en chiffres gras cerclés) : 1. les terres labourables ; 2. les pâturages ; 3. les parcs et jardins ; 4. les vignes, situées au sud-ouest de la commune.
D’ailleurs un article paru dans le Journal des dames et des modes, un magazine recommandé par Napoléon lui même comme « guide de bon goût », fait la part belle aux vignes d’Issy.
On y trouve des articles de mode mais aussi des idées de promenade comme celle-ci qui mène de Paris à Fleury : « Quand je vais par Vaugirard, je puis passer à Issy ou à Clamart, prendre par champs ou par les vignes, ou bien suivre la route pavée ; le pavé est pour les jours de cabriolets et de calèches ; le chemin des vignes est pour les piétons et pour les moments de philosophie… » Alors philosophons avec Paul de Tarse qui, au 1er siècle, écrivait : « Qui le boit avec modération est le seul à savoir que le vin est excellent » ! Quant à Napoléon, on ne peut pas dire qu’il soit un fin œnologue : il apprécie le chambertin, mais coupé d’eau, tout comme le champagne qu’il boit servi avec autant d’eau !
Un menu de Noël de 1870, en pleine occupation prussienne de Paris, montre les difficultés d’approvisionnement de la population : du chameau, du kangourou, du chat… accompagnés, étonnamment, de vins prestigieux : Mouton Rothschild 1846, Romanée Conti 1858, mais… pas de vin d’Issy !
À boire avec modération. Gardez toujours à l'esprit les paroles de Paul de Tarse !
Une petite chose encore… savez-vous que la bouteille en verre, le bouchon et le tire-bouchon sont des inventions anglaises ; elles datent du XVIIIe siècle ! PCB
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