On y jouait déjà chez le Grand Conti en son château (actuel Musée français de la carte à jouer) au début du XVIIIe siècle. Alors faites comme lui, place aux jeux !
Le jeu de l'oie
Originaire d'Egypte, il s'appelait alors le jeu du serpent et se jouait sur un grand plateau de 70 à 90 cases. Les joueurs avançaient leurs figurines - des lions et des lionnes - en fonction du résultat des dés. Le gagnant accédait à la vie éternelle.
Les échecs
Cette invention venue de l'Inde arrive en Europe, via le monde arabe, vers l'an mil. C'est un succès foudroyant. Les figures s'occidentalisent : le vizir devient la reine, l'éléphant, le fou.
Les cartes à jouer
Elles sont apparues au VIIe siècle en Inde et gagnent l'Europe au XIVe siècle. Au XVIe siècle, la France devient le premier producteur mondial de cartes à jouer, avec deux grands centres : Lyon et Rouen, qui exportent en Suisse, en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas.
L'on y joue à Versailles avec Louis XIV, à Issy chez les Conti : alors, installez-vous autour d'une table pour une "bataille" (apparue au XIVe siècle), une belotte ou une crapette… sans oublier le jeu de tarot (mentionné au tout début du XVIe siècle). Et, si vous êtes seul, une réussite, pourquoi pas !
Les dominos
Inventés par les Chinois, ils arrivent en France à la fin du XVIIIe siècle. Dès le siècle suivant, pas une famille qui n'ait sa boîte de petits rectangles blancs et noirs. Le matériau le plus souvent utilisé est alors l'os de baleine : en effet, les marins de cette époque, pour occuper leurs loisirs en mer (quand ils en avaient) les fabriquaient à partir des baleines péchées. Puis ce furent des os de bœufs. Bien sûr, aujourd'hui, tout cela est interdit et les dominos sont en plastique !
La petite fille aux dominos, d'Albert Anker. © XDR |
Il est 20 heures. Mettez-vous aux fenêtres : applaudissez, chantez, tapez des mains… écoutez bien ! Ne serait-ce pas une sonnerie de trompe de chasse qui vient du château ! Mais oui, il s'agit du Grand Conti et de ses hommes qui interprètent un des airs du recueil de sonneries qu'il a écrit… et que l'on peut retrouver dans les archives du Musée français de la carte à jouer.
Ce confinement obligatoire est bien l'occasion de lire, de jouer, de se redécouvrir… sans oublier les "gestes barrières" absolument obligatoires ! PCB
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