Battre les cartes, distribuer, piocher, couper, abattre sa carte maîtresse… les joueurs de cartes ont tout un vocabulaire, bien à eux.
La salle d'exposition. © PCB |
Les cartes sont exposées sur quatre panneaux colorés représentant les enseignes - pique (jaune), cœur (rouge), carreau (bleu), trèfle (vert). Voici le parcours chronologique que nous avons suivi.
Le XVe siècle
Les plus anciennes cartes, exposées (sur le recto du panneau Cœur) datent du XVe siècle. Il y en a 70 dans le monde entier. Et, sous nos yeux, en voici des exemplaires uniques, venus de Rhénanie, gravées sur cuivre au burin. On y découvre la finesse des visages (ci-dessous à droite), le détail des animaux… et la première carte en couleur (ci-dessous à gauche).
Le XVe siècle
Les plus anciennes cartes, exposées (sur le recto du panneau Cœur) datent du XVe siècle. Il y en a 70 dans le monde entier. Et, sous nos yeux, en voici des exemplaires uniques, venus de Rhénanie, gravées sur cuivre au burin. On y découvre la finesse des visages (ci-dessous à droite), le détail des animaux… et la première carte en couleur (ci-dessous à gauche).
© BNF |
© BNF |
L'on peut admirer aussi (au recto du panneau Pique), des cartes lyonnaises de la fin du XVe siècle. Ce sont des planches non découpées, ce qui a permis de les conserver dans toute leur splendeur. Ces portraits sont l’œuvre de Jean De Dale. Pour la première fois, les enseignes pique, cœur, carreau et trèfle apparaissent sur les cartes (ci-dessous à droite).
Musée français de la carte à jouer. © PCB |
Et, au verso, deux cartes enluminées du « Tarot dit de Charles VI », tout en couleurs luxueuses (ci-dessous) : de l’or, de l’argent, du lapis-lazuli pour le bleu… Elles datent du dernier quart du XVe siècle.
© BNF |
© BNF |
XVIIIe siècle
On continue chronologiquement notre parcours parmi ces incroyables cartes. Au verso du panneau Carreau, 8 cartes d’un jeu de minchiate originaire de Florence et datant des années 1712-1716. Il s’agit d’eau forte sur soie, rehaussée d’aquarelle, représentant des signes astrologiques notamment.
Et voici, au verso du Trèfle, 8 cartes vénitiennes de Marcolongo (1779-1789). On distingue les enseignes italiennes : coupe, denier, épée, bâton (l’équivalent de l’as, pique, cœur et carreau des jeux français).
© BNF |
XIXe siècle
Les années passent. La technique évolue. Au verso du panneau Cœur, deux dessins préparatoires de modèles dessinés par Jacques Louis David (vers 1809) sont exposés : Charlemagne et Hildegarde son épouse (ci-contre).
Voici (au verso du panneau Carreau), un jeu de tarot allemand plus que fantaisiste puisque le monde est évoqué à l’envers (vers 1840). Et des cartes « barbouillées » (ci-dessous), des gravures à l'eau forte partiellement aquarellées (1814-1815) dont la carte située en bas à droite a été choisie pour l'affiche de l'exposition.
© BNF |
Le verso du Trèfle expose des cartes liées à la toute nouvelle invention qu’est la photographie : le "Jeu des artistes des grands théâtres parisiens" (1864) - de la photo rehaussée de gouache.
© BNF |
Parmi les personnages célèbres représentés,
l’acteur Benoît Constant Coquelin, dit Coquelin l'Aîné,
qui joua Cyrano de Bergerac (ci-contre).
Enfin l’exposition se termine par la maquette originale d’une carte de Sonia Delaunay (1885-1979), le roi de cœur tout en couleurs et en abstraction .
Et si on se faisait une petite belote en sortant du Musée ? PCB
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire