Bruno Wartelle, décembre 2018. Coll. particulière. |
Naissance d'une vocation
Bruno nous raconte d'abord comment, à l'âge de 13 ans, sa vocation est née. Il habitait à Villeurbanne
(Rhône), juste en face d'une salle de boxe, et voulait suivre son frère aîné Philippe « avec qui, il se chamaillait », qui participa aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992.
À l'entraînement, en 1995, à Cuba. Coll. particulière. |
Bruno pratique la boxe
d’abord en amateur. Il intègre à 16 ans l’équipe de France, y reste jusqu’à ses 25 ans. Pendant quatre années, il en est le capitaine, en particulier lors des Jeux Olympiques d’Atlanta (États-Unis) en 1996. Ce rôle de capitaine nécessite, dit-il, une « implication permanente avec les instances dirigeantes, les entraîneurs nationaux, les athlètes ». Chez les amateurs, Bruno a été sept fois champion de France, vice-champion du monde en 1995 (classé n°2 mondial) et capitaine de l’équipe de France de 1992 à 1996. Il a remporté quinze médailles d’or dans les tournois mondiaux : aux Philippines, en Égypte, en Italie, en Hongrie, en Bulgarie, etc.
Boxeur professionnel
Après les Jeux Olympiques d’Atlanta (1996), il devient boxeur professionnel, dans la catégorie des poids légers (moins de 61,235 kg). Il cherche alors un club, contacte l’Avia Club isséen et le rejoint.Bruno à Las Vegas en 1996. Coll. particulière. |
Son premier combat professionnel se déroule le 9 novembre 1996 à Las Vegas, en lever de rideau du combat opposant Mike Tyson à Evander Holyfield. Bruno est fier de poser devant l'affiche (ci-contre).
Reconversion
En parallèle, Bruno poursuit sa formation avec « volonté, abnégation ». Après le bac, malgré les difficultés pour mener à la fois une carrière sportive de haut niveau et suivre les cours à l’université, Bruno obtient le Brevet d’État d’Éducateur Sportif.
Dès 1998 et jusqu’en 2001, il intervient dès que possible pour l’OMS (Office Municipal des Sports) lors des activités de prévention : initiation au Noble Art pour des jeunes ne partant pas en vacances l’été, ou dans les écoles comme La Fontaine, à Issy. Cela lui permet « de redynamiser la boxe » à Issy-les-Moulineaux où il habite désormais.
Son seul combat isséen (ci-dessus) se déroule le 20 janvier 2000 au Parc Municipal des Sports Jean Bouin dans le cadre d’un gala de boxe ; match victorieux ! Il met fin à sa carrière sportive après le championnat d’Europe à Trieste en Italie en octobre 2001. Il a livré au total 197 combats (168 chez les amateurs et 29 chez les professionnels ) dont 87,3 % victorieux…
Ancrage professionnel dans la commune
« Le sportif de haut niveau est un privilégié, c’est une chance de vivre de sa passion »… mais que faire quand on s'arrête ? une carrière de commercial ou « s’installer dans la ville », Bruno hésite. Une annonce paraît dans le journal L’Équipe. L’assistante d’André Santini le contacte pour un rendez-vous. Le maire lors de leur rencontre est très clair : « Tu restes ! ». Chargé de mission et du développement pour les différentes pratiques de la boxe, il suit de nouvelles formations : construction de bâtiments sportifs, management, etc. Par la suite, il s’occupe de la communication, en lien avec Issy Média, en particulier pour la rituelle et célèbre Corrida de Noël (ci-dessous, en 2011).
Il combat 14 fois aux États-Unis (un record pour un Français) et remporte la ceinture WBC (World Boxing Council). Il poursuit sa carrière jusqu’en 2001, année durant laquelle il devient vice-champion d’Europe (classé n°4 mondial).
1999, détenteur de la ceinture WBC. Coll. particulière. |
Ses titres sont nombreux, chez les amateurs comme on l'a vu, mais aussi chez les professionnels : il est vice-champion d’Europe en 2001 et défend trois fois sa ceinture internationale WBC, notamment en décembre 1999 à Sait-Juery dans le Tarn (ci-contre), lui permettant ainsi d’être classé n°4 mondial.
Reconversion
En parallèle, Bruno poursuit sa formation avec « volonté, abnégation ». Après le bac, malgré les difficultés pour mener à la fois une carrière sportive de haut niveau et suivre les cours à l’université, Bruno obtient le Brevet d’État d’Éducateur Sportif.
Dès 1998 et jusqu’en 2001, il intervient dès que possible pour l’OMS (Office Municipal des Sports) lors des activités de prévention : initiation au Noble Art pour des jeunes ne partant pas en vacances l’été, ou dans les écoles comme La Fontaine, à Issy. Cela lui permet « de redynamiser la boxe » à Issy-les-Moulineaux où il habite désormais.
Son contrat de sportif de haut niveau lui procure la souplesse nécessaire pour assurer à la fois sa carrière et ses interventions auprès des jeunes Isséens. C’est « une relation de confiance » qui permet de garder « un pied dans la réalité car un sportif vit dans une bulle ».
Combat victorieux au Parc municipal des sports Jean Bouin, Issy, 20 janvier 2000. Coll. particulière. |
Ancrage professionnel dans la commune
« Le sportif de haut niveau est un privilégié, c’est une chance de vivre de sa passion »… mais que faire quand on s'arrête ? une carrière de commercial ou « s’installer dans la ville », Bruno hésite. Une annonce paraît dans le journal L’Équipe. L’assistante d’André Santini le contacte pour un rendez-vous. Le maire lors de leur rencontre est très clair : « Tu restes ! ». Chargé de mission et du développement pour les différentes pratiques de la boxe, il suit de nouvelles formations : construction de bâtiments sportifs, management, etc. Par la suite, il s’occupe de la communication, en lien avec Issy Média, en particulier pour la rituelle et célèbre Corrida de Noël (ci-dessous, en 2011).
Les Pères Noël de la Corrida, 2011. © A. Bétry |
Puis, en 2012, Bruno est nommé Directeur adjoint sur le Pôle Technique et Installations Sportives. Il veille tout particulièrement « à l’hygiène et à la sécurité » ; il s’occupe des marchés publics, des ressources humaines, du management et du suivi de l’enveloppe budgétaire. Ses actions sont efficaces : ont été ouverts ou embellis le gymnase Jacques Goddet, les Casemates, les piscines Aquazena, dans le Fort, et Alferd Sevestre ainsi que le Boulodrome près de l’école Louise Michel avec gymnase intégré à l’école comme dans d’autres établissements scolaires. Et, « pour rester sur le terrain », Bruno continue d'entraîner à le boxe, chaque mercredi, dans la salle Belmondo du gymnase de l’Agora, des jeunes de 6 à 18 ans. Il prend son rôle « d’entraîneur/éducateur très à cœur ». Un rôle important car il a le sentiment que… « chacun est le champion de son propre potentiel »
Et lorsqu’il arrive à Bruno de signer encore un autographe, c’est toujours avec la mention « courage et persévérance ! ». Ses deux enfants, James et Lisa, peuvent être fiers de leur papa !
Un grand merci à Bruno Wartelle pourtant très occupé mais qui a accepté de témoigner pour Historim et qui a eu la patience de répondre à des questions nombreuses portant sur un domaine qui m’était inconnu. Merci aussi à Florian Goutagneux qui m’a présenté cet homme au parcours impressionnant. P. Maestracci
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