Quatre autres hôpitaux temporaires, (en plus de Saint-Nicolas), ont fonctionné pendant la guerre, à Issy-les-Moulineaux, certains bien au-delà du 11 novembre !
L’Hôpital des Petits Ménages (aujourd’hui Corentin Celton),
dénommé HCVR 62 (hôpital complémentaire de Versailles). En septembre 1914, la
maison de retraite des Petits Ménages est évacuée presque totalement : des
trains spéciaux vont conduire plusieurs centaines de pensionnaires vers des
établissements de province, plus particulièrement en Bretagne, dans les
hospices de Rennes, Châteaudin et Lesneven.
Entrée des Petits-Ménages, sur la gauche. Carte postale. |
L’hôpital militaire ouvrira le 6 octobre 1914, dirigé par Mme Leclezio. Il dispose de 517 lits : 184 pour les blessés et 333 pour les malades, dont 86 lits pour les contagieux. On y ouvrira également un service de chirurgie militaire provisoire, placé sous la direction du Dr Michon.
En raison de la situation d'Issy-les-Moulineaux en bordure de Seine, certains blessés arrivent pas péniches, spécialement transformées en poste de secours (ci-dessous).
Péniche aménagée pour le transport des blessés. Coll. Nicole Rousset |
Un hôpital temporaire est créé dans
l’établissement de la Congrégation des Sœurs hospitalières de Saint Thomas de
Villeneuve, rue Minart, dénommé HCVR68. Il offre 720 lits. 3 000 blessés y
seront accueillis, mais aussi des enfants. En effet, en août 1914, la mairie d’Issy demanda aux sœurs de prendre
en charge 127 enfants laissés pour
compte, du fait de la mobilisation générale et du départ de leurs pères pour le
front.
Le Séminaire Saint-Sulpice. Carte postale. |
Enfin un cinquième hôpital, dit hôpital auxiliaire 401, est ouvert à la Villa Moriss, 2 rue Lasserre, le 22 septembre 1915. Tenu par l’Union des femmes de France, il propose 28 lits. Il fermera ses portes le 7 novembre 1917.
Hommage à toutes les infirmières de la Grande Guerre. Collection Nicole Rousset |
L'après-guerre
De nombreux blessés resteront hospitalisés après l'armistice. Quant aux 15 000 traumatisés de la face et du crâne que l’on appellera les « gueules cassées », un sort particulier leur est réservé. Ayant survécu grâce aux progrès de l’aseptie et aux débuts de la chirurgie réparatrice, ces blessés vont vivre un nouveau cauchemar : les regards et la honte de se montrer.
C’est ainsi qu’après la guerre, le 4 juin 1921, à l’initiative de deux grands mutilés, Bienaimé Jourdain et Albert Jugon, est créée « l’Union des blessés de la face et de la tête, surnommés les Gueules cassées », dont la devise fut « Sourire quand même !». Cette association sera financée, à partir de 1935, par la Loterie nationale, créée par l’État (ci-dessous).
Après la guerre, certaines infirmières seront honorées et recevront la médaille de la Reconnaissance française (ci-dessous). A suivre.
De nombreux blessés resteront hospitalisés après l'armistice. Quant aux 15 000 traumatisés de la face et du crâne que l’on appellera les « gueules cassées », un sort particulier leur est réservé. Ayant survécu grâce aux progrès de l’aseptie et aux débuts de la chirurgie réparatrice, ces blessés vont vivre un nouveau cauchemar : les regards et la honte de se montrer.
C’est ainsi qu’après la guerre, le 4 juin 1921, à l’initiative de deux grands mutilés, Bienaimé Jourdain et Albert Jugon, est créée « l’Union des blessés de la face et de la tête, surnommés les Gueules cassées », dont la devise fut « Sourire quand même !». Cette association sera financée, à partir de 1935, par la Loterie nationale, créée par l’État (ci-dessous).
1 commentaire:
chirurgie réparatrice après perte de poids
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