2 novembre 2018

Grande Guerre : Médecins, infirmières et blessés

9 000 000 de morts, tous belligérants confondus, dont 1 400 000 morts français. 2 800 000 blessés dans l’armée française dont 15 000 blessés de la face et du crâne (les « gueules casées »). Tel fut le bilan dramatique de la Grande Guerre auquel nous consacrons cette saison 5, la dernière, qu'Historim consacre au mois de novembre à la Grande Guerre.

Rappelez-vous les saisons précédentes : 
- 2014 : les étrangers dans la guerre
- 2015 : la guerre aérienne
- 2016 : les sportifs dans la Grande Guerre
- 2017 : les Américains entrent en guerre

Carte postale. Coll. Gandolfo
Devant la violence des combats et la gravité des blessures, le Service de santé des armées fut rapidement débordé. Aux 1 500 médecins militaires, vinrent se joindre 18 000 médecins mobilisés. 10 000 hôpitaux militaires, dits temporaires, provisoires ou auxiliaires, furent installés dans toute la France, parfois dans des lieux insolites (hospices, lycées et collèges, églises, etc). Des milliers d’infirmières (ci-contre) vont provenir de trois sociétés de la Croix Rouge française : la Société de Secours aux Blessés militaires (ou SSBM), l’Union des Femmes de France, et l‘Association des Dames françaises.

Relevés sur les champs de bataille, les blessés, souvent traités sur place, sont ensuite transportés à un « poste de secours » pour les premiers soins d’urgence (hémostase, immobilisation de fractures), puis évacués par divers moyens de fortune jusqu’à une formation sanitaire légère et mobile, appelée Ambulance, regroupant médecins, infirmières et matériel chirurgical. Ces véhicules sanitaires, seront appelés ambulances (en bas). Une scientifique déjà bien connue, Marie Curie, met au point des véhicules équipés d'appareils de radiologie, surnommés bien vite par les soldats "les petites Curies".


Collection Nicole Rousset.
On fait même appel parfois à des chiens pour apporter au plus vite les médicaments de premiers secours sur le front (ci-dessus).

Une ambulance. © XDR



Puis, ceux qui survivent sont transportés vers les Hôpitaux d’Origine d’Étapes (HOE) placés près des gares, pour être conditionnés à un transport par train sanitaire vers les hôpitaux de l’arrière.
En région parisienne, de nombreux hôpitaux temporaires ou auxiliaires vont être installés, rattachés aux hôpitaux militaires d’active : Bégin à Vincennes, Val de Grâce et Villemin à Paris, Larrey à Versailles… identifiés par les lettres S, VG, VL et VR. C’est ainsi qu’à Issy-les-Moulineaux, cinq établissements sont réquisitionnés et transformés en hôpitaux temporaires dépendant de Versailles. A suivre.
Denis Hussenot



A voir, l'exposition organisée à l'Hôpital Percy de Clamart sur le thème: "les Hôpitaux militaires de la Grande Guerre. (Jusqu'au 15 novembre 2018).

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