© A. Bétry |
C, comme Chevalet
Nom masculin ; support utilisé par les peintres.
En bois, pliable, facilement transportable, le chevalet est indispensable aux artistes qui peignent "sur le motif", c'est-à-dire à l'extérieur, dans la nature… une technique développée par les impressionnistes dans la seconde moitié du XIXe siècle. Et ils furent nombreux à venir à Issy-les-Moulineaux.
Certains noms ne vous sont peut-être pas familiers, tels Maximilien Luce (1858-1941) qui peint la Seine au pont d’Issy (1920) ; Edmond Yon (1836-1907) et son Paysage d’Issy avec la Seine (1875) ; Albert Lebourg (1849-1928) et sa Vue de la Seine au bas Meudon (1893) ; Robert-Louis Antral (1895-1939) qui fait un détour par Issy et peint la Poterne ; Auguste Lepère (1849-1918), connu pour ses talents de graveur, qui peint une Vue de la Seine (1901) à Issy-les-Moulineaux.
D'autres sont beaucoup plus connus et ont arpenté les rives de la Seine et les rues de notre commune, chevalet sous le bras. Armand Guillaumin (1841-1927), l’un des premiers impressionnistes, qui produit deux toiles : Issy (1872) ; Vallée des environs de Paris. Issy les Moulineaux (1877) ; Johan Jongkind (1819-1891) et sa célèbre Une rue étroite à Issy (1861) : il s'agit de la rue de l'Abbé Grégoire avec, au fond, l'église Saint-Étienne ; Charles Camoin (1879-1965), « le plus impressionniste des fauves », avec Maisons à Issy-les-Moulineaux (vers 1902) et le Pont à Issy-les-Moulineaux (1910). Et Henri Matisse (1869-1954), bien sûr, qui a vécu à Issy-les-Moulineaux de 1909 à 1917. Il y a peint ses plus grands chefs-d’œuvre comme la Danse ou la Musique mais aussi sa maison avec son atelier, l’Atelier rose (1911), et son jardin le Jardin à Issy (1917).
Alors, profitez de ce bel été pour, à votre tour, planter votre chevalet en bordure de Seine ou sur l'île Saint-Germain ! PCB
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