Florian entre l'Âge d'Airain et Saint-Jean Baptiste. Au fond, une photo de la célèbre Porte de l'Enfer. © A. Bétry |
Petit rappel des faits et des lieux.
En 1893 Auguste Rodin s'installe à Meudon, dans la Villa les Brillants. Son atelier parisien se situe rue de Varenne. Au cours de ses déplacements, Rodin repère l'ancien château des Conti, en partie démoli pendant les combats de la Commune. Il en rachète certains éléments comme le fronton, puis en 1908 décide d'installer dans l'ancienne orangerie, qui a été sauvegardée, un de ses assistants le mouleur Paul Cruet.
La grande salle.©PCB |
Adam, l'Âge d'Airain et Saint-Jean-Baptiste (de gauche à droite ci-dessus)
Trois grandes statues nous accueillent dans la grande salle du Musée. Des plâtres de plus de 100 kilos, magnifiques de puissances.
Avec Adam (ci-dessous) on reconnaît l'influence de Michel Ange. Le modèle choisi pour L'Âge d'Airain est un soldat belge. Quant au Saint Jean-Baptiste, il s'agit d'un Italien, avec un visage de bête sauvage et un mouvement dans les jambes tout à fait particulier.
Détail d'Adam. ©PCB |
Le rôle d'un mouleur
Florian nous fait découvrir le travail spécifique d'un mouleur. Dans une vitrine, il nous montre un moule et une statue en plâtre en cours de montage… une vraie découverte pour certains.
Voilà comment cela se passait. Surtout, lisez-bien les panneaux qui fort intelligemment sont accrochés tout au long de l'exposition.
Rodin modelait de l'argile, toujours humide, son œuvre. Puis Paul Cruet, embauché en 1905, entre en scène. Il fait un moule à partir du modèle en argile, qui se détruit, puis coule le plâtre…
Florian devant la vitrine des portraits. ©PCB |
Portraits
L'on découvre ensuite de magnifiques portraits (ci-dessus) : Clemenceau (en 2 exemplaires), Victor Hugo, Baudelaire (en plâtre, en bronze, en marbre), et, bien sûr, la bien jolie Camille Claudel, âgée alors de 18 ans.
Le Baiser. ©PCB |
Et puis le Baiser
Le Baiser représentait à l’origine Paolo et Francesca, personnages issus de La Divine Comédie, poème de Dante Alighieri (1265-1321). L'œuvre devient, à la fin du XIXe siècle, l'emblème de l'érotisme ; et dans les années 1960 fait la couverture des manuels d'éducation sexuelle !
C'est sur ce magnifique couple que l'on se quitte. Un grand merci encore à Florian pour cette visite dont on se souviendra longtemps. Petit rappel : l'exposition, organisée avec le soutien du Musée Rodin de Paris, pour le centenaire de la mort du sculpteur (le 16 novembre 1917), se tient jusqu'au 20 mai ! PCB
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