14 juillet 2017 - défilé aux Champs-Élysées. © XDR |
Le défilé du 14 juillet, auquel était convié le président des États-Unis, mit en scène quelques armes "modernes" dont ce char Schneider monté sur chenilles, équipé d'un canon de 75 mm sur le côté avant droit et de deux mitrailleuses sur les côtés (ci-dessus). Son équipage est formé d'un conducteur et de cinq servants. Il est conçu par la société Schneider, installée à Saint-Ouen, en région parisienne.
Les premiers modèles, des sortes de tracteurs avec chauffeur, destiné à écraser les barbelés, sont présentés à Vincennes dès 1916. Les mois passant, des progrès sont réalisés et les premiers essais sont faits dans les bois de Meudon, tout près d'Issy-les-Moulineaux, et en forêt de Compiègne.
Ces chars sont conçus pour ouvrir des passages à l'infanterie à travers les réseaux de fils de fer barbelés et pour détruire les nids de mitrailleuses ennemis. Ils font leur apparition le 16 avril 1917 à Berry-en-Bac, dans l'Aisne, pour la grande offensive du Chemin des Dames. Ils sont 132 engagés mais le résultat n'est guère concluant : 57 sont détruits par les Allemands, 56 ramenés du combat (44 en panne dans les lignes françaises).
Char Schneider à Berry-en-Bac. © XDR |
400 exemplaires seront construits jusqu'à l'armistice de 1918. Mais l'armée française privilégiera les chars légers Renault plus fiables.
Et les Américains dans tout cela ? Le général Pétain déclare publiquement, le 17 décembre 1917, « J’attends les chars et les Américains ». Il indique même que 4730 chars légers ont été commandés, 1200 devant être fabriqués par l’industrie américaine : chars lourds Mark VIII, dit Liberty, et chars légers Ford. Mais ils ne seront pas livrés à temps, l'armistice ayant été signé. PCB [À suivre].
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