"Issy, c'est ici" ; "Ici, c'est Issy"… Panneaux lumineux sous le pont du RER. |
Ce quartier a connu une métamorphose spectaculaire pas encore achevée. La promenade permet de comprendre la transformation radicale de cette zone industrielle polluante aux XIXe et XXe siècles en quartier de bureaux et d’immeubles depuis les années 1980. Les transports eux-mêmes ont évolué depuis la première ligne ferroviaire électrifiée en 1900. Ironie de l’Histoire : le ballet d’hélicoptères au-dessus de nos têtes est incessant en raison du Salon aéronautique du Bourget ! L’Héliport de Paris se trouve d’ailleurs sur un ancien terrain isséen récupéré par l’Armée selon une loi de 1890.
Carrefour des rues Desmoulins et Rouget de Lisle. L'hôtel, de couleur cuivre, est encadré par des immeubles résidentiels. À droite, la place La Fayette. |
Le nom des rues et des places relève très largement de deux registres. Les références les plus nombreuses sont celles concernant l’aviation qu’il s’agisse des aviateurs ou des constructeurs, certains étant les deux ! Le second thème oppose la guerre à la paix. Premier exemple : La Fayette se bat au côté des Insurgents américains tandis que le maréchal de Rochambeau commande l’armée royale et conseille Washington. Pour le XXe siècle, Gallieni et Roosevelt symbolisent les deux Guerres mondiales.
La visite qui commence place La Fayette permet d’appréhender les transformations radicales de la ZAC du Pont d’Issy. Sur le quai, il y avait de nombreuses usines comme la Fabrique de Produits de Chimie Organique De Laire ou celle de l’Eau de Javelle [sic] en 1886 dirigée par M. Foucher Lepelletier. De nos jours, elles sont remplacées par l’usine végétalisée Isséane ou le bâtiment EOS à la limite de la capitale.
La visite qui commence place La Fayette permet d’appréhender les transformations radicales de la ZAC du Pont d’Issy. Sur le quai, il y avait de nombreuses usines comme la Fabrique de Produits de Chimie Organique De Laire ou celle de l’Eau de Javelle [sic] en 1886 dirigée par M. Foucher Lepelletier. De nos jours, elles sont remplacées par l’usine végétalisée Isséane ou le bâtiment EOS à la limite de la capitale.
Rue Rouget de Lisle. A gauche, derrière l'immeuble, se profilent les bâtiments de la Blanchisserie de Grenelle. Carte postale ancienne. |
Rue Rouget de Lisle, les usines Mazda et la Blanchisserie de Grenelle ont disparu au profit d’immeubles et de bureaux comme l’ensemble Amiral abritant des sociétés de services et de médias telles RFI, Eurosport etc. Deux squares retirés évoquent la mémoire de Blériot et de Santos-Dumont. Non loin, les Arcades (Atelier de Recherche, de Création artistique et d’Enseignement Supérieur ) sont boulevard Gallieni.
La rue Desmoulins est bordée par des bureaux d’entreprises connues, ne serait-ce que Safran ou le siège français de Cisco dont le logo sinusoïdal évoque le courant électrique monophasé.
La rue Desmoulins est bordée par des bureaux d’entreprises connues, ne serait-ce que Safran ou le siège français de Cisco dont le logo sinusoïdal évoque le courant électrique monophasé.
Rue Desmoulins et ses bureaux. Au loin, la tour Sequana et le logo d'Accor Hotels, depuis 2016. |
L’École Française du Barreau dessinée par Jean-Michel Wilmotte est inaugurée en 2013. Son adresse est judicieusement rue Berryer, du nom d’un avocat réputé du XIXème siècle.
Tout près, un autre architecte renommé, Christian de Portzamparc, est l’auteur du splendide immeuble vitré Galeo à l’angle du boulevard Gallieni et la rue Bara. Deux autres ensembles se trouvent à la limite de Paris : EOS qui abrite le siège européen de Microsoft entre le quai du Président Roosevelt et la place du Maréchal de Rochambeau et la tour Sequana rue Farman.
La visite qui a duré deux heures environ s’achève dans cette zone isséenne la plus septentrionale.
Un grand merci aux Historimiens présents qui ont déambulé vaillamment dans ce quartier qui mérite d’être découvert. Merci à ceux qui ont complété le commentaire de leur savoir et de leurs souvenirs : Odile et Odile, Monique, Anne-Marie, Didier et Michel pour n’en citer que quelques uns. P. Maestracci (texte et photographies)
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