Pilier de la Mémoire des Hauts-de-Seine, Lysiane Tellier nous a quitté il y a quelques jours. Retour sur cette femme d'exception.
23 avril 2011, Monument à la Déportation, Nanterre.. Lysiane Tellier porte la flamme. © A. Bétry |
Lysiane Tellier se trouve engagée dans la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. « J’étais très motivée [explique-t-elle] car mon père est mort à la guerre de 14-18 et n’a pu participer à la Résistance. Il est décédé des effets du gaz. Mais même s’il avait été là, j’aurais résisté avec lui. Et vous savez, quand j’ai perdu mon père, ma mère avait 25 ans et s’est retrouvée seule avec plusieurs enfants dont l’aîné n’avait pas quatre ans. Donc elle a dû se battre. J’ai toujours appris à me battre. Mais dans la légalité et le droit. Souvent, je raconte que des Allemands nous prenaient en otage pour qu’on parle. Ça, c’est très difficile pour tout le monde. C’est une situation où les gens essaient de profiter de vous à un moment où vous êtes défaillant. C’est ça qu’il faut expliquer aux jeunes : qu’ils gardent toujours leur dignité ».
« A 17 ans, je travaillais dans les postes sous la surveillance d'un officier allemand et chaque nuit, je remplissais mes missions pour la résistance. Ma plus grande peur était de ne pas arriver à l'heure au travail ce qui aurait déclenché une enquête chez ma mère. J'ai donc simulé un évanouissement pour avoir un certificat médical et un arrêt de travail. Le soir même j'étais dans les bois… »
Fin 1942, Bob, son nom de code effectue les franchissements de la ligne de démarcation dans la Vienne, vers Chausigny, afin de conduire les jeunes dans les forêts de l’Indre sous le prétexte fallacieux de fabriquer des charbons de bois. Elle contrôle et ravitaille ces groupes en vue de former le maquis.
Le 25 juillet 1944, sous le feu violent de l’ennemi, devenue sous-lieutenant, elle réussit à évacuer les blessés graves, en particulier le lieutenant commandant le maquis. Cela lui vaut une citation à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre 1939-1945. Suite à la dure vie du maquis, l’état de santé du lieutenant Bob s’est dégradé. Après l’opération d’un pneumothorax, la grande Résistante passe deux ans en sanatorium.
« A 17 ans, je travaillais dans les postes sous la surveillance d'un officier allemand et chaque nuit, je remplissais mes missions pour la résistance. Ma plus grande peur était de ne pas arriver à l'heure au travail ce qui aurait déclenché une enquête chez ma mère. J'ai donc simulé un évanouissement pour avoir un certificat médical et un arrêt de travail. Le soir même j'étais dans les bois… »
Fin 1942, Bob, son nom de code effectue les franchissements de la ligne de démarcation dans la Vienne, vers Chausigny, afin de conduire les jeunes dans les forêts de l’Indre sous le prétexte fallacieux de fabriquer des charbons de bois. Elle contrôle et ravitaille ces groupes en vue de former le maquis.
Le 25 juillet 1944, sous le feu violent de l’ennemi, devenue sous-lieutenant, elle réussit à évacuer les blessés graves, en particulier le lieutenant commandant le maquis. Cela lui vaut une citation à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre 1939-1945. Suite à la dure vie du maquis, l’état de santé du lieutenant Bob s’est dégradé. Après l’opération d’un pneumothorax, la grande Résistante passe deux ans en sanatorium.
Ces dernières années, Lysiane Tellier a créé, dans un souci de Mémoire, une nouvelle association : « Mémoires du Mont-Valérien ».
Merci Madame pour la trace laissée dans nos mémoires et pour votre leçon de patriotisme. A.B.
Texte inspiré de publications et du livre du Souvenir Français « les Relais de la Mémoire », édité chez Atlante éditions sous la direction de Frédéric Rignault.
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