Samedi 19 mars 2016, 15 h. Nos fidèles membres Historimiens se pressent à l'entrée de l'église Saint-Etienne, construite, nous rappelle Pascale, à l'emplacement d'un premier lieu de culte chrétien au Ve siècle, et d'une première église au XIIe siècle.
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Eglise Saint-Etienne. © PCB |
Avant de pénétrer dans l'église, nous prenons un peu de distance pour retrouver la perspective de Jongkind à partir de la rue de l'abbé Grégoire. Puis découvrons les
médaillons qui surplombent la porte centrale, offerts par Louis XIV et Anne d'Autriche, comme en témoignent les fleurs de lys (
ci-dessous).
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Écusson du tympan © PCB |
Le père Turck nous attend. Il évoque pour nous le narthex où se tenaient les pénitents et les futurs baptisés ; l'autel, qui signifie le rocher stable, la table de la maison ; l'ambon, le deuxième autel ou pupitre, représentant la parole de Dieu ; le tabernacle qui contient toujours une réserve d'hosties.
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Ambon, de J.-L. Ferraton. © PCB |
Il nous présente le choeur entièrement restauré par le sculpteur Jean-Louis Ferraton, spécialisé dans l'art sacré. On peut donc admirer aujourd'hui un autel en pierre sculptée (ci-contre) ; un ambon en pierre et verre sculptés ; une colombe en métal et verre taillé ; un tabernacle en pierre et en bois sculpté doré à la feuille ; un fond de gloire en verre thermoformé, augmenté de deux vitraux latéraux (ci-dessous). Le père Turck nous montre aussi le baptistère (en bas), un objet magnifique qui vient du château des Conti.
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Signé J.-L. Ferraton. © PC |
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Vitrail. © A. Bétry |
Puis Pascale nous fait découvrir les toiles et les vitraux de l'église : une peinture représentant saint Fiacre, le patron des jardiniers ; le tympan du XIIe siècle (
en bas) ;
un vitrail, hommage aux poilus de la Grande Guerre (
ci-contre) avec à l'arrière plan la cathédrale de Reims totalement détruite et sur laquelle le reporter Albert Londres a laissé un témoignage extraordinaire, publié dans Le Matin, le 29 septembre 1914 : ""Elle est debout, mais pantelante… Les chimères, les arcs-boutants, les gargouilles, les colonnades, tout est l'un sur l'autre, mêlé, haché, désespérant."
Vient notre Historimienne Odile qui a travaillé longtemps à l'église Sain-Etienne prend la parole. Elle connaît tout des
restaurations successives, celle de 1872 après les destructions de la Commune ; celle de 2006/2007 au cours de laquelle fut retrouvée une bombe de 1870 ; celle de l'orgue en 2013 dont nous parle avec émotion l'organiste Philippe : 1200 tuyaux, 40 jeux, 5 octaves et 60 notes…
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Chapiteau de la crypte. |
Enfin, c'est au tour des spéléologues Sylvain et Jean-Paul de l'association Abîmes de nous faire partager leur passion : découvrir des réseaux souterrains, explorer grottes et cavernes. Mais que font-ils dans l'église Saint-Etienne ? Et bien, dans la
crypte que nous avons la chance de pouvoir découvrir avec ses deux chapiteaux du VIIe siècle (
ci-contre), s'ouvre un souterrain.
Un escalier donne accès à l’ensemble des galeries souterraines et à un aqueduc alimentant des
puits desservant des habitations de l’enclos paroissial. Un autre aqueduc souterrain, prenant naissance sur le parvis, à 5 mètres de profondeur, relie l'église au Fort, passant notamment sous la rue de la Galerie.
Merci à tous pour cette visite, vraiment très réussie. PCB
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Tympan du XIIe siècle. © PCB |
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Le baptistère. ©A. Bétry |
Pour en savoir plus sur les souterrains et l'association Abîmes :
www.abimes-speleologie.fr/fichiers/publications/souterrain_eglise.pdf
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