L'attentat. Gravure extraite de l'Histoire de France populaire, d'Henri Martin. |
Légende de la gravure. À gauche, le maréchal Mortier, blessé à mort, tombe de son cheval malgré les efforts du prince à ses côtés qui essaie de le retenir. Devant eux et au centre de la gravure, le roi Louis-Philippe retient son cheval effrayé. Pourtant, le cavalier et sa monture sont légèrement blessés. À la gauche du roi, l’un de ses fils, le prince de Joinville, est indemne. Devant ceux-ci, un cavalier se précipite avec deux autres vers la fumée qui sort d’une fenêtre. En effet, Fieschi se cache au deuxième étage de l’immeuble sis au numéro 29 du boulevard du Temple. Il est arrêté, puis jugé et guillotiné en 1836. L’immeuble a été rasé lors de l’agrandissement de la Place du Château d’Eau, devenue Place de la République. L’aspect dramatique de l’attentat est souligné par les blessés et mourants du premier plan ainsi que le cavalier et son cheval tombés au pied du maréchal Mortier lui-même en train de s’effondrer.
Portrait du maréchal Mortier. Gravure Coll.privée |
L’historien Henri Martin dans son Histoire
de France populaire souligne la mort paradoxale du maréchal : « La chaussée fut jonchée de morts et de blessés. Plus de quarante personnes étaient tombées, parmi les morts, le maréchal Mortier qui avait échappé à tant de batailles pour périr assassiné à Paris d'un coup destiné à un autre. ». L’attentat provoqua une vingtaine de morts. En outre, il y eut 23 blessés dont le roi et l’auteur de l’attentat, Fieschi. Les chevaux furent également touchés par les débris de l’explosion. Rappelons qu'au cours de sa brillante carrière militaire, Mortier (1763-1835) fut gouverneur de Moscou durant l’éprouvante campagne de Russie en 1812.
Dernier à quitter la capitale russe,
il fait sauter le Kremlin. Rallié bien après à
la Monarchie de Juillet, il en exerce la présidence du Conseil de novembre 1834 à mars 1835. P. Maestracci