La situation politique est très confuse car Louis XVIII n’est pas encore de retour et il faut défendre Paris contre les armées ennemies tout en négociant une fois de plus. Davout (à droite), ministre de la Guerre depuis le 20 mars 1815, organise la résistance militaire. Louis Nicolas Davout (1770-1823) duc d’Auerstaedt et prince d’Eckmühl, général de division pendant la campagne d’Égypte, maréchal en 1804, s’illustre particulièrement par sa résistance face aux Russes en 1813 et 1814 à Hambourg. Ministre de la Guerre pendant les Cent-Jours, il tombe en disgrâce le 14 juillet 1815. Pourtant, il rentre à la Chambre des Pairs en 1819.
Davout envoie donc Exelmans (à gauche) à l’ouest pour tenir tête aux ennemis. Rémi-Joseph
Exelmans (1775-1852) participe aux guerres de l’Empire et devient général après Eylau. Fait
prisonnier par les Britanniques en Espagne, il s’évade et il revient en France en
1812. Il prend part aux campagnes en 1813 et 1814. Pair de France pendant les Cent-Jours,
il combat les Prussiens de Blücher dans les environs de Versailles où les combats font rage ; des hussards prussiens chassés de Vélizy sont battus à Rocquencourt par les Français. Mais la guerre se rapproche d’Issy tant dans les bois de Meudon qu’au Bas-Meudon jouxtant le quartier de la Ferme. La situation est intenable et la capitulation française est signée au château de Saint-Cloud, siège de l’état-major de Blücher. Le village d’Issy est d’ailleurs occupé par les Prussiens jusqu’à la fin de l’année. Exelmans accède à la dignité de maréchal en 1851 et meurt l’année suivante à la suite d’une chute de cheval.
Le second traité de Paris en novembre est léonin pour la France : retour aux frontières de 1791 avec la perte de la Sarre, de Landau en Rhénanie et de la Savoie sans compter l’occupation de places fortes (jusqu’en 1818) et le versement de lourdes indemnités pour dommages de guerre.
Sur le plan intérieur, c’est la seconde Restauration. Le 6 juillet à minuit,Talleyrand et Fouché rejoignent Louis XVIII à Saint-Denis ; « le vice appuyé sur le bras du crime » selon la célèbre formule de Châteaubriand. Ils font allégeance au roi qui peut revenir dans la capitale. C’est également la « Terreur blanche » des règlements de compte visant républicains et bonapartistes ainsi que l’élection de la « Chambre introuvable » ultra (plus royaliste que le roi). P. Maestracci
Ph. XDR |
NOTEZ DÈS AUJOURD'HUI DANS VOS AGENDAS
Le dimanche 20 septembre, au Musée français de la Carte à jouer, Alain Pigeard (à gauche), historien, écrivain et conférencier, président du Souvenir napoléonien, viendra vous raconter les derniers jours de cette bataille, notamment la journée du 3 juillet 1815, à Issy, prise d'assaut la veille par la 1re brigade du général prussien von Steinmetz.
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