La jeune reine, peinte par Clouet.© XDR |
C'est en septembre 1606, fuyant la peste parisienne, qu'elle s'installe à Issy, dans une maison avec jardin (voir http://www.historim.fr/2011/02/la-reine-margot-en-son-logis.html).
Le nymphée. Séminaire Saint-Sulpice d'Issy. © A. Bétry |
Elle dessine le parc et fait installer des statues :
des Vénus, des Muses, des Amours en marbre ou en pierre et se fait construire un nymphée, une grotte dont les murs sont couverts de coquillages, conservé en l'état dans le parc du Séminaire d'Issy.. Elle transforme les
jardins. Elle y tient des salons champêtres, organise des ballets, aime se
recueillir dans la petite chapelle.
Les critiques vont bon train : elle se farde trop, a pris du poids et lance la mode de vertugadin pour cacher ses rondeurs. Gédéon Tallemant des Réaux, gazetier fort connu mais qui ne connut pas personnellement la reine, raconte : « Elle devint horriblement grosse, et avec cela elle faisait faire ses carrures et ses corps de jupes beaucoup plus larges qu’il ne le fallait, et ses manches à proportion. Elle avait un moule [forme destinée à soutenir une coiffure très élevée] un demi-pied plus haut que les autres, et était coiffée de cheveux blonds, d’un blond de filasse blanchie sur l’herbe. »
Satires et bons mots font les beaux jours de la cour.
« Tu n’as que trop suivi les rois / et l’infidèle espoir dont tu fais ton idole : / quelque bonheur qui seconde tes vœux. / Ils n’arrêteront pas le temps qui toujours vole. / Et qui d’un triste blanc va peindre tes cheveux…/ Il faut quitter le séjour des mortels », écrit François Maynard,
disciple du poète François Malherbe, mais aussi avocat puis secrétaire de la reine.
La reine sur ses vieux jours, Nicholas Hilliard. © XDR. |
La reine Marguerite est présente à la basilique Saint-Denis, le 13 mai 1610, lors du sacre d’Henri IV et de sa seconde épouse Marie de Médicis. Puis elle rentre à Issy le lendemain pour fêter son cinquante-septième anniversaire. Avec
du soleil, des amis, la musique, le bon vin et le chanteur Villars son favori,
surnommé "le roi Margot" toujours aussi prévenant.
C’est ce jour-là que
Henri IV est assassiné. Et qu’un cavalier surgit au Petit Olympe, à Issy, à 17 h pour lui apprendre la triste nouvelle.
Le 8 juillet, Margot s’efforçant de se montrer diplomate avec
la veuve, l’invite à Issy pour sa première sortie après le deuil et lui offre
« une collation magnifique et somptueuse ». Elle meurt en 1615. PCB
Pour en savoir beaucoup plus, n'oubliez pas, rendez-vous lundi 12 janvier, 18h30
à la Résidence du Parc
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