27 janvier 2015

Campagne de mécénat participatif


Dans quelques jours, Historim lancera sa première campagne de mécénat participatif pour son projet :
« Ressuscitez la Pastorale d’Issy » ! Que vous connaissez bien déjà.



Alors tout d'abord, le mécénat participatif c'est quoi ?

Le financement participatif permet au grand public de soutenir collectivement sur Internet un projet qui le concerne et qui l’attire. Ce nouveau mode de financement populaire est en plein essor, et ouvre un monde de possibilités pour le mécénat et le secteur culturel : c’est le mécénat participatif.
Votre don vous offre l’accès à de nombreuses contreparties ainsi qu’à une déduction fiscale de 66% de votre don.

Et pourquoi Historim a besoin de ce financement ?

Historim, a voulu ressusciter La Pastorale d'Issy, tout premier opéra en langue française, créé en avril 1659, véritable patrimoine historique de notre ville !
Le livret retrouvé, la partition a elle été perdue. D'où notre idée de demander à un compositeur de faire une nouvelle musique. Benjamin Attahir, jeune talent, a accepté le défi et il va s'entourer de 7 chanteurs et chanteuses, sous la houlette de Satoshi Kubo, de près de 10 musiciens pour vous offrir ce spectacle.
La première représentation sera donnée à l'auditorium d'Issy-les-Moulineaux le 9 avril 2015 et c'est pourquoi nous avons besoin de votre soutien financier. En effet, les répétitions, les costumes et les décors, les cachets des artistes s'élèvent à 18 000 euros et nous faisons appel à vous aujourd'hui pour réunir 6 000 € pour compléter notre budget.

Comment pouvez-vous participer ?

Sachez que la mobilisation dès le premier jour de la campagne est très importante. Il faut que le départ soit très engageant pour que la magie du bouche à oreille opère. Vous pourrez participer très simplement (en trois clics), dès 10€ et jusqu’à 1 000€ et plus, en soutenant notre campagne sur le site Culture-Time. De nombreuses contreparties uniques sont proposées en fonction des différents montants de soutien.

Cet opéra, patrimoine de la ville d’Issy, est un véritable défi pour notre association et pour ces jeunes artistes. Il ne se fera pas sans vous !

Rendez-vous mardi prochain dès 10 heures du matin. PCB

21 janvier 2015

Guy de Rochambeau, l'Isséen fils de la Révolution américaine

Guy de Rochambeau (ci-contre) est isséen depuis plus de quarante ans grâce à ses parents Michel et Madeleine. Ceux-ci ont eu la judicieuse idée d’acheter un appartement dans notre commune. Leur fils l’occupe encore de nos jours. Il apprécie « la grande convivialité, l’accueil des commerçants qu’on ne trouve pas à Paris [le fait de pouvoir] discuter avec ses voisins ». Il connaît bien l’hôpital Corentin Celton qu’il fréquente à des titres divers. Mais il est particulièrement attaché au fait d’y être servant de la messe des malades le samedi après-midi dans l’oratoire de la salle Feuchères. En outre, il est bénévole dans une association versaillaise.

Des ancêtres partis à la croisade
Guy de Rochambeau descend d’une illustre famille, les Vimeur de Rochambeau. Le nom de Vimeur est originaire du nord de Tours au Moyen Âge, Deux Vimeur furent des croisés : l’un participe à la première Croisade (1096-1099) et le second accompagne le roi Louis IX lors de la septième (1248-1254). Il fut blessé et fait prisonnier comme Saint Louis à la bataille de La Mansourah dans le delta du Nil en 1250 ; il fut libéré après paiement d’une énorme rançon collective.
En 1516, l’épouse de René de Vimeur apporta dans la corbeille de mariage la terre de Rochambeau près de Vendôme (Loir-et-Cher).

Père et fils dans la Révolution américaine

Le comte Jean-Baptiste de Rochambeau (1725-1807)
Septième génération : le 1er juillet 1725 à Vendôme naît Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau. Entré dans la carrière militaire en 1742, il guerroie en Bohême et Bavière mais il s’illustre particulièrement lors de la guerre d’Indépendance (Revolutionnary War) d’Amérique. Parti en 1780 sur ordre de Louis XVI aider les Insurgents, il commande le corps expéditionnaire français. 
Son fils Donatien Marie Joseph sert sous ses ordres, en tant qu’aide de camp. L’armée américaine, commandée par George Washington, et les unités françaises font capituler les troupes britanniques commandées par lord Cornwallis. Le fameux siège de Yorktown (Virginie) met fin à la Guerre d’Indépendance, le 19 octobre 1781. Les traités de paix furent signés à Paris et à Versailles le 3 septembre 1783. De retour en France, le comte de Rochambeau accède à la dignité de grand-croix de l’ordre du Saint Esprit par décision royale. Il siège à l’assemblée des notables en 1788 puis commande l’armée du nord de 1790 à 1792 et devient maréchal de France en 1791. Arrêté sous la Terreur , il est sauvé par la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (juillet 1794). Lors de cette période, le Vendômois lui est resté loyal. Continuant à résider sur son domaine, il vient à Paris pour la dernière fois en 1804 pour recevoir la grand-croix de la Légion d’honneur des mains de Napoléon 1er. Il est le seul maréchal de France à avoir été Grand-Croix de l’Ordre du Saint-Louis et de la Légion d’Honneur ! Napoléon l’avait invité à son sacre, mais il n’avait plus l’énergie suffisante pour participer à cette cérémonie. Il meurt en 1807.

Bataille de Yorktown, par Louis Couder.
L’artiste français Louis Couder le peint au centre du tableau intitulé La bataille de Yorktown  (ci-dessus) devant George Washington et La Fayette plus en retrait. Cette œuvre fut commandée par le roi Louis-Philippe pour la Galerie des Batailles à Versailles. 

Un nom révéré aux États-Unis
En 2007, un article fut écrit en 2007 par le comte Michel de Rochambeau, membre d’honneur de l’association France / États-Unis pour l’association France / Etats-Unis Loir-et-Cher (1 place de la Grève 41000Blois, 02 54 78 97 07). 
Son fils Guy de Rochambeau est "Fils de la Révolution américaine" au titre de descendant des combattants de la guerre d’Indépendance. Le nom est encore révéré outre-Atlantique. Le général Pershing vient sur la tombe familiale comme en 1976 Nelson Rockefeller, Vice-Président des États-Unis pour commémorer les 200 ans de la Déclaration d’Indépendance du 4 juillet 1776. Par ailleurs, les « Rochambelle » sont le nom choisi par des infirmières américaines et françaises rattachées à la 2ème D.B. lors de la Seconde Guerre mondiale.

La demeure familiale
Le domaine de Rochambeau près de Vendôme est resté dans la famille depuis 1516. La tour médiévale originelle fut alors mise au goût de la Renaissance avec fenêtres à meneaux et toit pointu en ardoise protégeant une demeure agrandie. Le maréchal de Rochambeau au XVIIIe siècle fit construire deux pavillons, supprimer les meneaux et choisit une toiture à la mansart pour réaliser un ensemble cohérent. 

Le domaine de Rochambeau. © XDR

Au XIXe siècle, l’arrière grand-père de Guy de Rochambeau fit reconstruire une chapelle dans une grotte qui s’était effondrée. En effet, la propriété est enserrée entre le Loir et une falaise de craie tuffeau. Celle-ci est fragilisée par les fortes intempéries ; des éboulements assez fréquents nécessitent de gros travaux de consolidation. De jeunes Isséens privilégiés sont venus depuis trois ans visiter cette demeure inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques. Des élèves des collèges Matisse, Victor Hugo et de La Paix y viennent passer une journée depuis 2012. Le programme est soutenu : visite commentée du domaine le matin, déjeuner en plein air ou dans une grande cave suivi d’une découverte de la ville de Vendôme. 

L'hommage d'Issy-les-Moulineaux
Il y a quelques années, Guy de Rochambeau assistait à l’inauguration de la place portant le nom du marquis de La Fayette, autre héros de la Guerre d’Indépendance. C’est alors qu’il demanda à M. André Santini, député-maire et ancien ministre de rendre aussi hommage à son ancêtre ; celui-ci accepta volontiers. La place La Fayette est située entre les rues des révolutionnaires Desmoulins et Rouget de Lisle. La place du Maréchal de Rochambeau, fut inaugurée le 6 octobre 2009 par Messieurs André Santini, député-maire, et Guy de Rochambeau (invitation ci-dessous). Sise devant l’immeuble Microsoft, elle est à la jonction du quai Roosevelt et du boulevard Gallieni, en hommage à des vainqueurs des deux Guerres mondiales. 



Guy de Rochambeau, isséen de cœur, reste très attaché à ses racines. Il a très gentiment accepté d’apporter à Historim son témoignage personnel et familial. Qu’il en soit chaleureusement remercié.
P. Maestracci

16 janvier 2015

Une halte au Temps des cerises

Cet établissement pluridisciplinaire de la ville mérite vraiment le détour. Histoire et modernité, passé et numérique s'y côtoient en permanence. 


  © Alain Bétry
L'espace de convivialité. © A. Bétry

Situé dans les Hauts d'Issy, dans le nouveau quartier du fort, ce lieu porte le nom d'une chanson écrite en 1866 par Jean-Baptiste Clément qui participa aux combats de la Commune. Des années plus tard, il dédia ces couplets "à  la vaillante citoyenne Louise, l'ambulancière de la Fontaine-au-roi", qui mourut le dimanche 28 mai 1871.

Installé dans cinq casemates de l'ancien fort, on y pénètre par une grande pièce vitrée, chaleureuse et accueillante. On y découvre une médiathèque, (et bientôt une mangathèque japonaise), un auditorium, 4 salles d'ateliers… Et le Mur mémorial, qui permet de revivre en 3D les grands moments de l'histoire du fort pendant la Commune de Paris en 1871 - des événements sanglants qu'Historim vous a racontés (http://www.historim.fr/2011/03/la-guerre-de-1870-et-la-commune.html) il y a trois ans.

© Alain Bétry
Nao parlant aux enfants. © A. Bétry
Autre animation et non des moindres, la découverte de Nao, le petit robot humanoïde de la firme française Aldebaran. Il parle, il danse, il marche, il écoute… les enfants sont ravis. Les adultes aussi.

Alors, venez découvrir ce lieu improbable, desservi par le TUVIM, du mardi au vendredi de 14 h à 20 h, samedi et dimanche de 10 h à 20 h. Les animateurs sont charmants, le café est toujours chaud et il y a plein de choses à faire.
Comme, par exemple, le vendredis 30 janvier, se rendre à une conférence sur "le pouvoir de l'odorat, entre neurosciences et art olfactif", animée par Roland Salesse et Chantal Jacquet, à 19h30. PCB
Adresse et téléphone : 90-96 promenade du Verger, 01 41 23 84 00.


13 janvier 2015

la reine Margot remporte un franc succès

Et oui, vous étiez toujours aussi nombreux ce lundi soir, à la Résidence du Parc, pour écouter Pascale nous ravir - une fois encore. Une connaissance parfaite enjolivée d'anecdotes croustillantes, et nous voilà plongés une heure durant dans l'intimité de cette reine, belle et cultivée, qui ne fut jamais sacrée !

L'assistance à la Résidence du Parc.  Vue de face. © XDR
Elle parlait le latin, écrivait le grec, était fine diplomate et oratrice hors pair. Elle adorait monter à cheval. Elle vécut 19 ans prisonnière au château d'Usson, près d'Issoire (Puy de Dôme) avant de mener la belle vie à Paris… et à Issy.
Elle mériterait qu'une rue, qu'une place ou qu'un jardin porte son nom à Issy-les-Moulineaux. C'est certain nous allons faire le nécessaire, parole d'Historienne ! PCB.

Vue de dos. Pascale en pleine concentration. © J.P.

9 janvier 2015

Marguerite de Valois, la célèbre Isséenne

La jeune reine, peinte par Clouet.© XDR
On la surnomme la reine Margot (1553-1615), depuis qu'Alexandre Dumas en a fait l'héroïne d'un de ses romans, en 1854. Fille de souverain, elle est la septième enfant de Henri II et de Catherine de Médicis. Soeur de trois rois de France : François II, Charles IX, Henri III ; femme du futur Henri IV qu'elle épouse le 18 août 1572, elle scandalise par ses excès. Tant et si bien que son mari la relègue en Auvergne pendant dix-huit ans jusqu'à ce qu'elle accepte, en 1599, de se démarier - tout en conservant son titre de reine.

C'est en septembre 1606, fuyant la peste parisienne, qu'elle s'installe à Issy, dans une maison avec jardin (voir http://www.historim.fr/2011/02/la-reine-margot-en-son-logis.html).


Le nymphée. Séminaire Saint-Sulpice
d'Issy. © A. Bétry
Elle dessine le parc et fait installer des statues : des Vénus, des Muses, des Amours en marbre ou en pierre et se fait construire un nymphée, une grotte dont les murs sont couverts de coquillages, conservé en l'état dans le parc du Séminaire d'Issy.. Elle transforme les jardins. Elle y tient des salons champêtres, organise des ballets, aime se recueillir dans la petite chapelle.
Les critiques vont bon train : elle se farde trop, a pris du poids et lance la mode de vertugadin pour cacher ses rondeurs. Gédéon Tallemant des Réaux, gazetier fort connu mais qui ne connut pas personnellement la reine, raconte : « Elle devint horriblement grosse, et avec cela elle faisait faire ses carrures et ses corps de jupes beaucoup plus larges qu’il ne le fallait, et ses manches à proportion. Elle avait un moule [forme destinée à soutenir une coiffure très élevée] un demi-pied plus haut que les autres, et était coiffée de cheveux blonds, d’un blond de filasse blanchie sur l’herbe. »

Satires et bons mots font les beaux jours de la cour.
« Tu n’as que trop suivi les rois / et l’infidèle espoir dont tu fais ton idole : / quelque bonheur qui seconde tes vœux. / Ils n’arrêteront pas le temps qui toujours vole. / Et qui d’un triste blanc va peindre tes cheveux…/ Il faut quitter le séjour des mortels », écrit François Maynard, disciple du poète François Malherbe, mais aussi avocat puis secrétaire de la reine.

La reine sur ses vieux jours, Nicholas Hilliard.
© XDR.

La reine Marguerite est présente à la basilique Saint-Denis, le 13 mai 1610, lors du sacre d’Henri IV et de sa seconde épouse Marie de Médicis. Puis elle rentre à Issy le lendemain pour fêter son cinquante-septième anniversaire. Avec du soleil, des amis, la musique, le bon vin et le chanteur Villars son favori, surnommé "le roi Margot" toujours aussi prévenant. 
C’est ce jour-là que Henri IV est assassiné. Et qu’un cavalier surgit au Petit Olympe, à Issy, à 17 h pour lui apprendre la triste nouvelle.
Le 8 juillet, Margot s’efforçant de se montrer diplomate avec la veuve, l’invite à Issy pour sa première sortie après le deuil et lui offre « une collation magnifique et somptueuse ». Elle meurt en 1615. PCB

Pour en savoir beaucoup plus, n'oubliez pas, rendez-vous lundi 12 janvier, 18h30 
à la Résidence du Parc


4 janvier 2015

Conférence sur la reine Margot

Nous démarrons l'année 2015 avec Marguerite de Valois, plus connue sous le nom de reine Margot, dont on commémore le 500e anniversaire de la mort.

Marguerite à la fin de ses jours. Nicholas Hilliard © XDR.

Rendez-vous tous à la Résidence du Parc, le lundi 12 janvier, 18h30

20 rue de l'abbé Derry - Entrée libre.


Notre Historimienne de choc, Pascale, vous fera revivre les beaux jours de cette souveraine, l'épouse d'Henri IV, qui vécut plusieurs années dans notre commune. Un petit article sur le site, vendredi soir, vous rappellera quelques épisodes marquants de sa vie. PCB.