Pierre Brengou tient son journal dans un petit carnet gardé sur lui et conservé soigneusement par ses petites-nièces que je tiens à remercier chaleureusement. Une partie des illustrations est tirée de l’hebdomadaire français Le Miroir, généreusement prêté à Historim par Mme Jeannine Poinot.
Le 11 février 1915, Pierre Brengou, stationné à Toulon, envoie cette carte postale (ci-dessous). Il va partir pour les Dardanelles. La légende : "Marine militaire française. Exercice de canons sur le pont d'un cuirassé".
11 octobre : « A midi, nous avons subi un bombardement de 77 turcs qui nous prenaient d’enfilade… [Pierre est blessé]. La balle a glissé sur mon porte-monnaie, a traversé ensuite le pantalon et le caleçon et m’a fait seulement une plaie superficielle ».
Les 77 sont des obusiers.
17 octobre : « On voit beaucoup d’oliviers et quelques petits houx. Comme animaux, quelques alouettes, vautours, beaucoup de corbeaux et surtout des mouches ».
Il garde le camp en raison de sa blessure et prend le temps de regarder la faune volante locale. Vautours, corbeaux et mouches font penser à des champs de bataille avec des morts convoités par des charognards.
23 octobre : « On touche des masques et des lunettes ».
Il s’agit de se protéger contre des gaz asphyxiants.
27 octobre : il faut « creuser des boyaux conduisant aux chambres de repos ».
Ces tranchées couvertes de zinc pouvaient accueillir une vingtaine d’hommes.
28 octobre, 17 h. « assez violent combat d’artillerie des deux côtés pendant une heure ».
Coll. privée |
2 octobre : « Un dirigeable survole l’île ».
S’agit-il du Zeppelin allemand ?
Ordre est donné de partir pour Sedd-al-Bahr à l’extrémité de la presqu’île de Gallipoli.
3 octobre : « On commence à entendre les premiers coups de canon à 18 h. On débarque à Sedd-al-Bahr. Arrivés aux tranchées de repos à 23 h ».
4 octobre : « On reçoit les 1ers obus de la côte d’Asie ».
Le détroit est large de 4 kilomètres pour 70 kilomètres de long. Les Turcs ont un armement solide.
9 octobre : « En 1ère ligne. Mon poste au créneau est une sape B 13 à environ 30 mètres des Turcs. On prend la veille 1h sur 3. A 7h , on évacue la 1ère ligne pour permettre à nos crapouillots de bombarder les 1ères lignes turques… à la tombée de la nuit, de nombreux coups de fusils sur mon créneau qui est repéré ».
Ordre est donné de partir pour Sedd-al-Bahr à l’extrémité de la presqu’île de Gallipoli.
3 octobre : « On commence à entendre les premiers coups de canon à 18 h. On débarque à Sedd-al-Bahr. Arrivés aux tranchées de repos à 23 h ».
4 octobre : « On reçoit les 1ers obus de la côte d’Asie ».
Le détroit est large de 4 kilomètres pour 70 kilomètres de long. Les Turcs ont un armement solide.
9 octobre : « En 1ère ligne. Mon poste au créneau est une sape B 13 à environ 30 mètres des Turcs. On prend la veille 1h sur 3. A 7h , on évacue la 1ère ligne pour permettre à nos crapouillots de bombarder les 1ères lignes turques… à la tombée de la nuit, de nombreux coups de fusils sur mon créneau qui est repéré ».
Le Miroir du 4 avril 1915 publie cette photo-montage qui montre en haut une batterie turque, en bas des marins français transportant des prisonniers turcs. |
11 octobre : « A midi, nous avons subi un bombardement de 77 turcs qui nous prenaient d’enfilade… [Pierre est blessé]. La balle a glissé sur mon porte-monnaie, a traversé ensuite le pantalon et le caleçon et m’a fait seulement une plaie superficielle ».
Les 77 sont des obusiers.
17 octobre : « On voit beaucoup d’oliviers et quelques petits houx. Comme animaux, quelques alouettes, vautours, beaucoup de corbeaux et surtout des mouches ».
Il garde le camp en raison de sa blessure et prend le temps de regarder la faune volante locale. Vautours, corbeaux et mouches font penser à des champs de bataille avec des morts convoités par des charognards.
23 octobre : « On touche des masques et des lunettes ».
Il s’agit de se protéger contre des gaz asphyxiants.
27 octobre : il faut « creuser des boyaux conduisant aux chambres de repos ».
Ces tranchées couvertes de zinc pouvaient accueillir une vingtaine d’hommes.
28 octobre, 17 h. « assez violent combat d’artillerie des deux côtés pendant une heure ».
P. Maestracci
Débarquement à Seddul Bahr et début de l'opération terrestre sur la presqu'île de Gallipoli (Le Miroir, 30 mai 1915). Coll. Jeanine Poinot. |
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