Samedi 19 août – Effervescence dans la rue. « Ils » (cette fois-ci, ce sont les Alliés) ne sont plus loin. Les mairies sont occupées dans la matinée par la résistance. Les drapeaux sont hissés à N-D [Notre-Dame], à l’Hôtel de Ville sur ts [tous] les monuments publics. L’ancien gouvernement a cessé de vivre. Ns [Nous] devons obéir aux ordres de la Résistance.
Il [le drapeau tricolore] flotte à la mairie … Comme c’est émouvant ! …
Il y a beaucoup de curieux. Les grilles de la mairie sont fermées. Les jeunes gens l’occupent. On les voit sabler le champagne. On saura plus tard que ce mouvement aura été dirigé trop tôt et par les communistes. Les « Fifi » ne recevront, en effet, leurs armes que dans la nuit.
La fin d’après-midi est agitée : échauffourées à la mairie entre Allemands et « Fifi ». On entend les mitraillettes et on voit les gens se sauver. A l’approche de camions allemands armés et prêts à tirer, les gens rentrent chez eux en un clin d’œil… On ferme les volets. Dès qu’ils sont passés, on les rouvre.
A la Porte de Versailles, « coups de fusil » ; nous voyons des balles traçantes, entendons les mitraillette et des obus sont lancés sur la maison de Javel La Croix…. On prépare les décorations, on descend les drapeaux… on s’agite.
L’insurrection parisienne est sublimée en particulier par les drapeaux tricolores sur Notre-Dame, l’Hôtel de Ville alors que les troupes allemandes sous l’autorité du général von Choltitz occupent toujours la capitale. Les Isséens pavoisent à leur tour l’Hôtel de Ville, rue Renan (renommée ensuite rue du Général Leclerc en hommage à la 2e DB).
Il y a beaucoup de curieux. Les grilles de la mairie sont fermées. Les jeunes gens l’occupent. On les voit sabler le champagne. On saura plus tard que ce mouvement aura été dirigé trop tôt et par les communistes. Les « Fifi » ne recevront, en effet, leurs armes que dans la nuit.
La fin d’après-midi est agitée : échauffourées à la mairie entre Allemands et « Fifi ». On entend les mitraillettes et on voit les gens se sauver. A l’approche de camions allemands armés et prêts à tirer, les gens rentrent chez eux en un clin d’œil… On ferme les volets. Dès qu’ils sont passés, on les rouvre.
A la Porte de Versailles, « coups de fusil » ; nous voyons des balles traçantes, entendons les mitraillette et des obus sont lancés sur la maison de Javel La Croix…. On prépare les décorations, on descend les drapeaux… on s’agite.
L’insurrection parisienne est sublimée en particulier par les drapeaux tricolores sur Notre-Dame, l’Hôtel de Ville alors que les troupes allemandes sous l’autorité du général von Choltitz occupent toujours la capitale. Les Isséens pavoisent à leur tour l’Hôtel de Ville, rue Renan (renommée ensuite rue du Général Leclerc en hommage à la 2e DB).
Les « Fifi » sont les FFI : Forces Françaises de l’Intérieur ralliées au GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) grâce à Jean Moulin qui a créé le CNR (Conseil National de la Résistance) et qui représente le général de Gaulle. La Résistance parisienne est dirigée par le CPL (Comité Parisien de la Libération) créé dès septembre 1943 par les communistes.
Les soldats allemands semblent toujours menaçants. Il y a des accrochages Porte de Versailles, près du ministère de l’Air et des explosions. Pourtant le consul de Suède Raoul Nordling négocie une trêve avec von Choltitz qui commande 17 000 hommes. Elle est prolongée jusqu’au lendemain.
La « maison de Javel La Croix » est une usine chimique installée depuis 1897 quai des Moulineaux (quai de la Bataille de Stalingrad). P. Maestracci
À suivre mardi prochain.
Les soldats allemands semblent toujours menaçants. Il y a des accrochages Porte de Versailles, près du ministère de l’Air et des explosions. Pourtant le consul de Suède Raoul Nordling négocie une trêve avec von Choltitz qui commande 17 000 hommes. Elle est prolongée jusqu’au lendemain.
La « maison de Javel La Croix » est une usine chimique installée depuis 1897 quai des Moulineaux (quai de la Bataille de Stalingrad). P. Maestracci
À suivre mardi prochain.
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