A la fin du XIXe siècle, Issy-les Moulineaux compte déjà de nombreuses associations ou amicales, alors que la loi qui, actuellement, régit celles-ci (loi de 1901) n'existait pas encore : c'est la preuve que le droit « suit » souvent les pratiques ! Il n'est pas possible d'en faire une liste exhaustive, mais un document, rédigé en 1992 par un Isséen (aujourd'hui décédé, Mr Beis), en cite plusieurs.
Loi 1901
Il s'agit de la loi Waldeck-Rousseau (portrait à gauche) du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association (publiée au Journal officiel du 2 juillet). La loi Le Chapelier et l'article 291 du code pénal, qui régissent jusqu'alors les associations sont abrogés. Dès son arrivée au gouvernement en 1899, Pierre Waldeck-Rousseau a décidé d'agir pour légiférer sur la liberté des associations.
Associations fin XIXe.
A Issy-les-Moulineaux, il y a déjà une fanfare dont le chef, depuis 1880, recevait une subvention de 600 francs. Dans le domaine de la musique, la chorale « La Lyre » était subventionnée par la Ville. A la même époque existait une société dite de « la Crèche ».
En 1889, il est mentionné une société de secours mutuel de Javel, dite de Saint Jean ; dans un autre domaine on note une société de Topographie, de Gymnastique, de Tir et d'Escrime qui reçut, en 1893, une subvention de 200 francs.
En 1893, le syndicat des ouvriers cartouchiers demanda à disposer, dans la nouvelle mairie, lorsqu'elle sera aménagée, d'une salle de réunion. Et, en 1895, le Conseil municipal étendit cette possibilité à tous les syndicats ouvriers.
C'est au cours de cette même année qu'est fondée la société d'Épargne « L'Espérance ». Peu après apparaissent la société des « Trompettes d'Issy » puis, en 1898, une société colombophile dite Sainte Colombe.
Budget 1900
Dans le projet de budget de 1900, au cours de sa réunion du 20 décembre 1899, le Conseil municipal dirigé par le maire Henri Oscar Meyer (1894-1903) fixe les subventions suivantes :
- Deux sociétés de secours mutuel : 1500 frs ;
- Société de la Crèche : 3900 frs ;
- Société des Femmes de France : 25 frs ;
- Société des Engagés Volontaires : 100 frs ;
- Bibliothèque populaire libre : 700 frs ;
- Société de Gymnastique : 600 frs ;
- Bourse du travail : 200 frs ;
- Société de secours des employés de mairie : 25 frs ;
- Société La Colombe : 100 frs ;
- Société de Secours des Égoutiers : 25 frs ;
- Société de Retraite des sapeurs pompiers : 500 frs ;
A Issy-les-Moulineaux, il y a déjà une fanfare dont le chef, depuis 1880, recevait une subvention de 600 francs. Dans le domaine de la musique, la chorale « La Lyre » était subventionnée par la Ville. A la même époque existait une société dite de « la Crèche ».
En 1889, il est mentionné une société de secours mutuel de Javel, dite de Saint Jean ; dans un autre domaine on note une société de Topographie, de Gymnastique, de Tir et d'Escrime qui reçut, en 1893, une subvention de 200 francs.
En 1893, le syndicat des ouvriers cartouchiers demanda à disposer, dans la nouvelle mairie, lorsqu'elle sera aménagée, d'une salle de réunion. Et, en 1895, le Conseil municipal étendit cette possibilité à tous les syndicats ouvriers.
C'est au cours de cette même année qu'est fondée la société d'Épargne « L'Espérance ». Peu après apparaissent la société des « Trompettes d'Issy » puis, en 1898, une société colombophile dite Sainte Colombe.
Budget 1900
Dans le projet de budget de 1900, au cours de sa réunion du 20 décembre 1899, le Conseil municipal dirigé par le maire Henri Oscar Meyer (1894-1903) fixe les subventions suivantes :
- Deux sociétés de secours mutuel : 1500 frs ;
- Société de la Crèche : 3900 frs ;
- Société des Femmes de France : 25 frs ;
- Société des Engagés Volontaires : 100 frs ;
- Bibliothèque populaire libre : 700 frs ;
- Société de Gymnastique : 600 frs ;
- Bourse du travail : 200 frs ;
- Société de secours des employés de mairie : 25 frs ;
- Société La Colombe : 100 frs ;
- Société de Secours des Égoutiers : 25 frs ;
- Société de Retraite des sapeurs pompiers : 500 frs ;
Comme on le voit, le Conseil était, déjà !, très sollicité par les demandes des associations !
Et les congrégations aussi…
Mais la vie associative isséenne ne se limite pas à ces seules associations qui sont soutenues par la Municipalité.
En effet, les Archives (départementales et paroissiales) font état, en 1900, de 10 congrégations religieuses y compris le Séminaire) dont certaines seront dissoutes en 1905, suite à l'application de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Parmi ces congrégations, on note les Frères des Écoles chrétiennes (à Saint-Nicolas).
Et les congrégations aussi…
Mais la vie associative isséenne ne se limite pas à ces seules associations qui sont soutenues par la Municipalité.
En effet, les Archives (départementales et paroissiales) font état, en 1900, de 10 congrégations religieuses y compris le Séminaire) dont certaines seront dissoutes en 1905, suite à l'application de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Parmi ces congrégations, on note les Frères des Écoles chrétiennes (à Saint-Nicolas).
La confrérie Saint-Vincent
La confrérie Saint-Vincent. © A. Bétry |
Mais ce que montrent bien les Archives est l'importance de la confrérie de Saint-Vincent qui regroupe les vignerons. Son règlement intérieur est établi le 6 août 1826 et le registre se termine par le compte-rendu de la dernière réunion le 22 janvier 1906 après la loi de séparation des Églises et de l'Etat. Il restait en caisse 35,80 francs à déposer en lieu sûr comme l'exigeait la législation.
Les vignerons qui composaient cette confrérie doivent régler une cotisation annuelle de 6 frs. Ils s'engagent à mener une vie chrétienne et à assister aux offices. Par ses dons, la confrérie contribue à l'équilibre des finances du Conseil de Fabrique qui gère les intérêts de la paroisse.
Tous les 22 janvier, une grande fête célébrait la Saint-Vincent, saint martyr des vignerons. De nos jours cette fête existe toujours dans des régions productrices de vins (comme par exemple la « Saint Vincent tournant », dans le beaujolais).
Issy-les-Moulineaux a donc une tradition et la Ville, à l'époque, a laissé et encouragé les initiatives de ceux qui, à travers des associations dont la loi qui les « encadrait »n'était pas encore votée, se mettaient au service des autres. Paul Drezet
Les vignerons qui composaient cette confrérie doivent régler une cotisation annuelle de 6 frs. Ils s'engagent à mener une vie chrétienne et à assister aux offices. Par ses dons, la confrérie contribue à l'équilibre des finances du Conseil de Fabrique qui gère les intérêts de la paroisse.
Tous les 22 janvier, une grande fête célébrait la Saint-Vincent, saint martyr des vignerons. De nos jours cette fête existe toujours dans des régions productrices de vins (comme par exemple la « Saint Vincent tournant », dans le beaujolais).
Issy-les-Moulineaux a donc une tradition et la Ville, à l'époque, a laissé et encouragé les initiatives de ceux qui, à travers des associations dont la loi qui les « encadrait »n'était pas encore votée, se mettaient au service des autres. Paul Drezet
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