Dépôt de gerbes. Hall d'accueil du groupe Orange.© A. Bétry |
La biographie de cette femme n’a rien à voir
avec notre cité d’issy-les-Moulineaux où elle n’a probablement, de son vivant,
jamais mis les pieds. Sa mémoire, en revanche est matérialisée par
une plaque située dans le hall d’accueil du Groupe Orange, avenue du général
Leclerc, plus connu des Isséens sous son ancien nom CNET.
A titre posthume Simone Michel-Lévy a été
nommée par le général de Gaulle Compagnon de la Libération le 26 septembre
1945. La reconnaissance de l’engagement d’une vie
au service de la France est la raison de ce choix. Sur un total de 1038,
seulement six femmes figurent sur la liste des Compagnons.
Dès 1940, à l’âge de 36 ans, Simone Michel-Lévy (à gauche) s’engage dans la résistance ; elle travaille aux PTT. Parmi
les premiers résistants de cette administration, elle utilise ses compétences
et sa situation pour l’envoi des messages à Londres, la mise en place
d’opérateurs de radio émetteurs. Militante à l’OCM (organisation civile et
militaire) et à la CND (Confrérie Notre-Dame), elle participe à la mise en
place d’un système national de courrier clandestin et de transmission radio.
Simone Michel-Lévy (1906-1945).Ph. XDR |
Son chef de service Gaston Letellier indique
à l’époque :
« Après des nuits de veille, des
voyages épuisants, au retour de missions périlleuses de parachutage, on revoit
Simone à sa table de travail, les traits tirés, mais souriante. Rien ne pouvait
entamer son ardeur et la véritable flamme qui l’animait ».
Dès le début du STO (Service du travail
obligatoire) en Allemagne, elle établit plus de
cent cartes professionnelles des PTT à des jeunes réfractaires.
Sur trahison, tout comme Honoré d’Estienne
d’Orves récemment évoqué par Historim (rubrique Histoire-Personnages), elle est arrêtée dans Paris par la
Gestapo. Transférée à Ravensbrück, puis en
Tchécoslovaquie, avec deux de ses camarades femmes, elle sont pendues par les
Allemands le 13 avril 1945, dix jours avant la libération du camp de
Flossenbürg.
Groupe Orange, avenue du Général Leclerc. Issy-les-Moulineaux. A. Bétry |
Le déménagement et la démolition prochains d’Orange nous amènent à réfléchir sur la destination future de la plaque fleurie chaque année par la associations d’Anciens combattants de notre cité. A.B.
1 commentaire:
La même plaque se trouve à Châtillon montrouge à Orange Gardens à l’e ter
Enregistrer un commentaire