L'
île Saint-Germain, dont l'on goûte aujourd'hui les splendides jardins (
voir rubrique Parcs et jardins), a failli devenir au début du XIXe siècle un centre sportif de niveau international, un projet extraordinaire qui ne vit jamais le jour, mais dont on conserve dessins et plans. Il devait être édifié sur l'île Billancourt.
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Centre sportif international, sur l'île Saint-Germain. © B. Chain/Musée de Sceaux. |
C'est à
Antoine Hippolyte Triat (1812-1881) qu'on le doit. Pionnier dans l'enseignement de l'éducation physique - qui devient obligatoire dans les écoles françaises dans les années 1870 - ce saltimbanque, né dans le Gard, installé d'abord en Belgique, arrive à Paris en
1850 et crée un premier gymnase à l'emplacement de l'actuel avenue Montaigne.
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Antoine Hippolyte Triat XDR. |
Il généralise l'usage des haltères, barres à deux mains et autres massues, forme des professeurs d'éducation physique (des deux sexes). Très vite, il acquiert une certaine renommée parmi la haute bourgeoisie et les proches de l'empereur Napoléon III.
Il travaille sur un grand projet de complexe sportif (
ci-dessus) avec : au premier plan au centre, l'
école normale de gymnastique ; au premier plan toujours mais sur les côtés, un bâtiment abritant l'
escrime et le
jeu de paume ; une école d'
équitation et un champ de course à l'arrière plan ; sur les berges, une école de
natation. Restaurants, photographe, lingerie sont également prévus.
Mais, voilà, la guerre de 1870 met fin à ce magnifique projet sur lequel travailla l'architecte Théodore Charpentier.
Aujourd'hui, seul souvenir de ce rêve irréalisé, le poney club.
PCB.
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