Marie-Joseph et Jeanne M., les mariés de l'an 1907
Un samedi matin, le
10 avril 1907, Marie Joseph Georges M*, « employé de chemin de fer », épouse Jeanne Andrée Désirée L* « sans profession ».
La famille du marié
La mère du
marié, Marie Marguerite, est l’une des rares survivantes de l’incendie du Bazar
de la Charité à Paris, le 4 mai 1897. Elle tenait le stand 10, non loin de Sophie de Bavière,
princesse d’Orléans ; cette sœur de Sissi périt dans l’infernal brasier.
Madame M*, devenue veuve, travaille comme employée et héberge son fils à son
domicile, 16 rue de la Plaine à Boulogne [-Billancourt].
Marie-Joseph
M* est né en « Alsace-Lorraine », territoire de l’Empire allemand depuis
1871, ce qui explique que son acte de naissance ait dû être traduit en
français. Il travaille au Chemin de fer. Rappelons à cette occasion que la
première ligne électrifiée en France est la
Ligne
Paris-Invalides/ gare des Moulineaux depuis 1900 !
La famille de la mariée
Jeanne
L*, née vingt ans ans auparavant dans le Cher, est « sans profession » ;
elle habite chez ses parents 4 rue Jeanne d’Arc. Son père Hippolyte a le même
métier que son gendre et sa mère Marie-Joséphine est couturière.
Le mariage
Il est célébré à la mairie d’Issy-les-Moulineaux par Jean Freyre, adjoint
au maire.
Les
témoins du marié sont : l’un, chef de bureau à la mairie de Nevers ; l’autre, patron pilote à Toulon. Les témoins de la mariée sont deux employés habitant le Cher et Paris. Le registre d’état-civil, conservé aux archives municipales, met en évidence la large signature de l’époux
contrastant avec la modeste signature de sa femme.
Après le mariage civil se déroule le mariage religieux à
l’église Saint-Étienne.
Leur descendante, Mme Marie-Thérèse M*, que je remercie
chaleureusement pour les documents et l’histoire de sa famille, a identifié une
aquarelle de Jongkind datée de 1861 (voir sur le site http://www.historim.fr/2013/05/jongkind-peint-issy-les-moulineaux.html). Elle représente l’église où ses
grands-parents se sont mariés avant de se déplacer fréquemment selon les
contraintes professionnelles d’un « employé de chemin de fer ».
Une bien belle histoire à raconter dans notre rubrique Témoignages. P. Maestracci
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