La famille Galpérine, Élise (ci-dessous) et Alexis, habite une cité des années 1930, après avoir vécu dans le 15e arrondissement de Paris et à Vanves. Elle cherchait à se loger dans les environs de Corentin Celton car leurs aînés fréquentaient les écoles maternelle et primaire Voltaire A et B (voir rubrique Les quartiers). En outre, la facilité des transports en commun et l’équidistance entre les résidences des grands-parents ont pesé sur leur choix.
La résidence
C’est ainsi qu'ils se sont installés dans un appartement des rues Matrat et Voisembert, tout proche du Parc des Expositions de Paris. « C’est un ensemble conçu comme celui des cités idéales, avec une volonté d’autonomie ». Il y avait un projet de piscine en sous-sol et de centrale électrique alimentée par l’incinération des déchets organiques. Le système Garchey était alors rare et imité des États-Unis. Sous chaque évier, une cuve en entonnoir avec broyeur envoyait les déchets en bas dans une énorme cuve. Un employé portant cuissardes gérait le tout et alimentait la chaudière. Moustiques en été, odeur puissante de la macération et de la décomposition des déchets : le système a été supprimé pour insalubrité à la fin du XX siècle. L’électricité fut aussi produite tant qu’EDF ne pas fit valoir son monopole.
Élise Galpérine. Ph. P. Maestracci. |
Les immeubles ont vieilli, à telle enseigne que dans le téléfilm l'Âge des passions du réalisateur suisse Claude Goretta, l'épisode sur le voyage de Sartre et de Simone de Beauvoir à Moscou fut tourné dans les deux rues Matrat et Voisembert. Une banderole ornée du portrait de Lénine avec marteau et faucille barrait la rue. Les bâtiments étaient un décor crédible mais, depuis, un ravalement a permis de retrouver la beauté originelle des façades. Parmi les résidents, il y eut longtemps de nombreux Russes et des officiers français.
Le couple.
Son mari Alexis, violoniste virtuose, a suivi les cours de Geneviève Joy, remarquable professeur de musique de chambre au Conservatoire de Paris. Elle était l’épouse du célèbre compositeur Henri Dutilleux récemment décédé. Le couple a vécu un certain temps rue Claude Matrat avant de déménager dans le centre de Paris.
Des coupons de tissus, un châle (photo en haut)… L'amour des tissus ne la quitte jamais. Ph. P. Maestracci |
Le second livre La folie Giovanna est paru chez le même éditeur en 2011. Le thème porte sur les relations complexes dans une fratrie.
Au Salon du livre isséen, février 2013. Ph. P. M |
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