Honoré d'Estienne d'Orves (1901-1941), compagnon de la Libération, a rejoint Londres et les Forces françaises libres en 1940. © XDR |
Né quarante ans plus tôt, en 1901, issu d’une famille catholique « traditionaliste », cousin germain de Louise de Vilmorin, il est aussi cousin d’Antoine de Saint-Exupéry, l'auteur du Petit Prince. A sa sortie de Polytechnique, Honoré choisit la Royale, notre marine nationale. S’en suit la formation embarquée sur le croiseur Jeanne d’Arc, navire école. En octobre 1929, il épouse Eliane et, en mai 1932, s’interrompt la navigation pour la préparation à l’Ecole de guerre. Naissent Marguerite en juillet 1930, Monique en décembre 1931 et Rose en 1934.
Issy-les-Moulineaux. Gerbe du souvenir au pied de son immeuble, 6 rue Edouard Voisembert. © A. Bétry |
C’est l’époque où la famille s’installe à Issy-les-Moulineaux : Marc, le fils unique, naît le 8 novembre 1937, après le front populaire de 1936, et la sortie de l’Ecole de Guerre. L’appel du large conduit l'officier dans les eaux chaudes de Méditerranée, aux côtés des Britanniques stationnés et bloqués dans la baie d’Alexandrie.
Le 3 septembre 1939, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne. Le 17 juin 40 Pétain marmonne, le 18 de Gaulle claironne. Après dix-neuf ans de bons et loyaux services, d’Estienne d’Orves, toujours bloqué à Alexandrie, rejoint Londres. Non sans mal car il est désormais déserteur et passible de la justice militaire. Parvenu à destination, il est le 13e dans la liste des FNFL (Forces navales françaises libres). Son nom de code est Chateauvieux, et, comme tous les militaires arrivant à Londres, il gagne une case ; de lieutenant de vaisseau, il devient capitaine de vaisseau, le 30 septembre 1940.
Nommé chef du 2e Bureau de l’état-major de la France libre le 10 octobre, il se trouve aux côtés d’un autre polytechnicien : André Dewavrin, plus connu sous le nom de Passy. Rapidement Chateauvieux se met en tête, malgré les avis contraires de bon nombre de ses amis : Passy, Maurice Schumann et René Cassin, de créer un réseau de contacts et de lui-même mener une activité d’agent en France occupée. Malgré l’avis de l’amiral Muselier, commandant les FNFL, de Gaulle lui donne le feu vert.Le 3 septembre 1939, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne. Le 17 juin 40 Pétain marmonne, le 18 de Gaulle claironne. Après dix-neuf ans de bons et loyaux services, d’Estienne d’Orves, toujours bloqué à Alexandrie, rejoint Londres. Non sans mal car il est désormais déserteur et passible de la justice militaire. Parvenu à destination, il est le 13e dans la liste des FNFL (Forces navales françaises libres). Son nom de code est Chateauvieux, et, comme tous les militaires arrivant à Londres, il gagne une case ; de lieutenant de vaisseau, il devient capitaine de vaisseau, le 30 septembre 1940.
Timbre sorti en 1957. |
A bord de la Marie-Louise, un bateau de pêche, le patron du 2e Bureau et son radio, équipé d’un poste portatif de 30 kg, rejoignent Plogoff le 21 décembre 1940. L’équipe s’installe à Nantes. Du 6 au 19 janvier 1941, Chateauvieux prend des contacts sur Paris. Gaessler, son radio, choisi parce qu’il parlait allemand, trouvant intéressant de raconter sa vie à l’occupant, provoqua leur arrestation dans la nuit du 21 au 22 janvier.
Incarcération à Berlin, retour à Fresnes, puis six mois des négociations qui s’achèvent le jour où le résistant communiste Pierre Georges, connu sous le nom de colonel Fabien, abat à Paris à la station de métro Barbès un officier allemand. Résultat de l’opération : cent otages, dont Honoré d’Estienne d’Orves, sont fusillés pour cet acte isolé de résistance le 29 août au Mont-Valérien.
Quartier Centre-Ville. © A. Bétry |
Il est inhumé à Verrières-le-Buisson. Il sera nommé Compagnon de la Libération au lendemain de la guerre. Il ne porte pas l’appellation de résistant, malgré le timbre à son effigie (à gauche) ou les plaques de rue (à droite).
Pour en savoir plus :
http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_destienne_henri.htm
Pour mémoire : Churchill reconnaît de Gaulle et les Forces françaises
libres le 27 juin 1940. Les Français, hommes ou femmes, ayant rejoint l’Angleterre sont : 7 000 en août 1940 - 50 000 fin 1941 – 70 000, dont 15 000 en Libye, en juillet 1942. La liste des FFL a été clôturée le 1er août 1943, après la fusion des Forces françaises libres avec l’Armée d’Afrique le 31 juillet 1943, et par décret du 22 octobre 1943. .A.B.
Pour en savoir plus :
http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_destienne_henri.htm
1 commentaire:
Merci beaucoup de votre lien
Excellent
pour information, le lien vidéo en bas ne semble plus bon
J'ai fait le lien vers votre blog, en bas de page
http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_destienne_henri.htm
Faire F5 si besoin
Bon dimanche
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