Gros plan sur le bureau typographique du Musée. © A. Bétry |
Première classe pour les enfants de 2-3 ans : ils apprennent à reconnaître les lettres. Deuxième classe, dite "bureau latin", ils manipulent les lettres pour en faire des combinaisons. Troisième classe, dite "bureau latin/français" : ils font connaissance des sons. Après les yeux, ce sont les oreilles qui sont mises en activité - et l'orthographe s'acquiert. Enfin, quatrième classe, celle du "rudiment pratique" : les enfants apprennent la grammaire par l'usage.
Gravure, le bureau typographique à l'usage du Dauphin (1773). |
Louis Dumas, fils naturel du marquis de Montcalm, met en pratique sa méthode dans sa famille, auprès de l'un de ses neveux qui, assure le pédagogue, était capable à 3 ans et demi de "distinguer et dicter tous les sons des mots qu'on lui prononçait en français et en latin".
Cette méthode, qui coûtait cher, fut surtout utilisée dans les maisons particulières aisées. Seules les pensions parisiennes l'adoptèrent, les écoles publiques, plus pauvres, ne tentèrent pas l'expérience : manque d'argent, manque de place, une dizaine d'enfants maximum pouvait travailler en même temps sur un bureau.
Alors que l'année scolaire se termine, saluons les tentatives des uns et des autres, hier comme aujourd'hui, pour trouver la bonne méthode d'apprentissage de la lecture… Et n'oublions pas, comme le disait Montesquieu si justement : "Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie". PCB
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