Issy-les-Moulineaux le 8 juin 2013, stèle aux anciens combattants
d'Indochine et de Corée. MM. Joseph Rotella et Bernard Ducaille, anciens d'Indochine, déposent une gerbe. © A. Bétry |
L'agression communiste des Soviétiques et des Nord-Coréens, soutenus par la Chine, contre la Corée du Sud le 25 juin 1950, va se trouver rapidement confronter à un dispositif impressionnant. Sur les 53 nations qui soutiennent la résolution 84 d'intervention (sous commandement américain), adoptée le 27 juin au Conseil de sécurité des Nations unies, 16 envoient des forces combattantes pour venir en aide à la République de Corée (Corée du Sud).
Deux phases caractérisent ce conflit : guerre de mouvement (reprise des territoires envahis) et guerre de positions. Des combats rudes sont menés pour la récupération de Séoul, la capitale, le 14 mars 1951.
Le bataillon français sur le front
Le 28 novembre 1950, 1051 volontaires débarquent dans la ville portuaire de Pusan. Avec les relèves et les renforts, en trois ans, ce sont 3 763 Français qui ont combattu en Corée. Cinq chefs ont commandé le bataillon. Le général Monclar, quatre étoiles, ancien de Verdun, héros de Narvick, compagnon de la Libération, a renoncé à ses étoiles pour les galons de lieutenant-colonel de 1950 à 1951. Ses successeurs sont : Le Mire, de Beaufond, Borreil, de Germiny.
Le 3 octobre 1953, le Bataillon de Corée débarque à Saigon en Indochine. Il devient, le mois suivant, le GM 100, Groupement Mobile 100. Jusqu'au cessez-le-feu signé à Genève le 20 juillet 1954, le GM 100 subit de sévères pertes au cours de nombreuses embuscades, principalement le 24 juin. Le 1er septembre 1954, le GM 100 est dissous. Le Régiment de Corée redevient le Bataillon de Corée. Le 17 juillet 1955, il quitte Saigon pour Alger où il arrive le 10 août.
Le bilan
Les pertes sont importantes.
Pour les forces onusiennes : 187 000 soldats tués - dont 54 000 Américains.
47 000 Sud-Coréens tués.
Les Nord-Coréens perdent 520 000 hommes ; les Chinois 900 000.
Issy-les-Moulineaux. © A. Bétry |
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