29 mai 2013

Michel Larzillière, l’aquarelliste d’Issy

Issy. Angle de la rue Vernet et de l'avenue du Général Leclerc, Michel Larzillière, 2012

Architecte d'intérieur et décorateur

© P. Marstracci
Michel Larzillière. Deux aquarelles originale sur
les bords de Seine et l'île Saint-Germain. © P. Maestracci
Michel Larzillière a d’abord vécu à Paris avant de s'installer à Issy-les-Moulineaux. Ses parents, originaires de Normandie, tiennent une épicerie rue Monge, dans le 5e arrondissement. Il fait des études à l’École Supérieure des Arts Modernes dans le 16e puis travaille comme architecte d’intérieur et décorateur. C’est ainsi qu’il conçoit au Parc des Expositions de la Porte de Versailles des stands pour salons professionnels ou grand public : Automobile, Agriculture, Prêt-à-porter féminin, Livre, Foire de Paris. Citadin dans l’âme, « J’aime la ville », aime-t-il à dire. Il apprécie Issy-les-Moulineaux pour sa proximité avec la capitale (ses musées, ses cinémas et ses concerts de jazz) et pour l’ensemble de son patrimoine ancien ou contemporain. Ses deux enfants, élèves au lycée Michelet (Vanves), travaillent dans un domaine artistique : architecture pour l’une et cinéma pour l’autre. 

Aquarelliste

Retraité depuis quelques années, Michel Larzillière peut se consacrer davantage à ses activités artistiques parmi lesquelles l’aquarelle. Il en explique les principes pour les néophytes. Il passe autant de temps sur le dessin que pour l’aquarelle. Il travaille à sec au crayon puis dilue les couleurs de la plus claire à la plus foncée. En extérieur, il travaille dans les « parcs et les endroits tranquilles » et, dans son atelier, à partir d’un croquis pris sur le vif ou une photographie.
Son premier livre L’Île de Groix. Mes carnets d’aquarelle sous le bras est édité en 2008 chez Hatoup. Un autre en format paysage paraît en décembre de la même année Balade à Vanves, carnet d’aquarelles (Édition du bout de la rue). En ce moment, l'artiste peaufine un livre sur les Ponts de Paris. 

Pour Historim, il accepte d’expliquer plus particulièrement la genèse de son ouvrage : Issy-les-Moulineaux. Carnet d’aquarelles, paru chez Équinoxe en 2012 (à gauche). Ce livre carré de 16,5 sur 16,5 propose une boucle de promenade aussi artistique que poétique dans la commune.
Les aquarelles sont enrichies d’un mini-commentaire fort pertinent. Il a nécessité quatre ans de travail, de 2008 à 2012. Il a d’abord réalisé un carnet d’aquarelles Mon Odyssée autour de l’Île Seguin/Démantèlement de l’usine Renault (non publié à l'heure actuelle) ; et, delà, s’est tout naturellement intéressé à l’Île Saint Germain toute proche. Commençant par une dizaine d’aquarelles, il se décide pour un livre et multiplie les promenades pour repérer les quartiers, sélectionner les saisons en fonction de la végétation. Au fur et à mesure, il doit « quémander des informations » à l’Hôpital Suisse, au Séminaire, aux archives du Musée de la Carte à Jouer, voire dans les jardins familiaux de l Île Saint-Germain. L’architecture verticale des Épinettes lui fut le plus grand défi à relever tout en y admirant le panorama sur la Seine. Il aime aussi « le gros glaçon » (tour Galeo de Christian de Portzamparc) ou la Tour aux Figures de Dubuffet. 


Cage rouge. Sculpture-assemblage. Michel Larzillière, 2004

Michel Larzillière ne se limite pas à l’aquarelle et pratique les collages (ci-dessus), la sculpture. Secrétaire de l’association des Amis des arts de Vanves, il en retrouve les membres le vendredi après-midi pour le dessin académique. L’association en outre expose en avril 2013 pour la troisième fois à l’Hôtel de Ville vanvéen sur le thème « Peintres du marché ». 
Mais il n'est pas le seul artiste de la famille. A suivre, donc… P. Maestracci 

Pour contacter l’artiste : larzilliere.m@gmail.com
Pour en savoir plus sur son œuvre :  http://michel-larzilliere.weebly.com

26 mai 2013

Jongkind peint Issy (suite)

Nous avons reçu un mail très intéressant concernant l'article sur Jongkind et Issy. Nous le reproduisons presque in-extenso pour en faire profiter tous les Historimiens. Merci à M. Auffret pour toutes ces informations. PCB.


Madame la présidente,
Google m’alerte de l’arrivée dans le site de votre association de la référence que vous faites à Johan Barthold Jongkind (voir http://www.historim.fr/2013/05/jongkind-peint-issy-les-moulineaux.html).
Je vous remercie – Je vous écris en tant que président de la « Société des Amis de Jongkind » - de faire ainsi connaître Jongkind.
Il est écrit sous la signature de P. Maestracci :
"La toile (hauteur : 22,7 cm; largeur : 18,5 cm) représente l’église Saint-Étienne vue de la rue de l’Abbé Grégoire. Au premier plan, quelques silhouettes et un cheval attelé à une charrette pour le pittoresque. Sur la gauche, la devanture d’une boutique dont la raison sociale est peinte sur la façade. Au fond de la perspective, le clocher de l'église du XVIIe siècle ». P. Maestracci
Il ne s’agit pas d’une « toile », mais d’une aquarelle.

Ce site m’informe et me confirme sur la localisation de l’œuvre. Existe-t-il des documents (photos, cartes postales ou gravures) représentant le même site de l’église Saint-Étienne pris dans une perspective proche ? Quelle est donc aujourd’hui le nom de la rue représentée, si elle existe encore ?
La raison sociale de la boutique ne manque pas d’intérêt tant pour la vie de Jongkind que pour l’œuvre de Jongkind. Cette raison sociale se retrouve très – trop ! pourraient dire certains – souvent dans les œuvres, principalement dans les aquarelles de Jongkind et ce jusqu’à ses dernières années.

Enfin, il est intéressant de noter que les deux esquisses au pinceau qui se trouvent dans la « marge » à droite sont repris dans l’aquarelle elle-même. C’est une habitude de dessin de Jongkind que l’on retrouve souvent au fil des années.

Référence d'inventaire de la République française : RF11018V.
Enfin, de ce vendredi 24 mai 1861, grâce à donation d’Etienne Moreau-Nélaton (1927), le département des dessins du Louvre conserve aussi deux autres aquarelles dont l’une est aussi reproduite dans l’ouvrage que vous mentionnez (Jongkind Aquarelles (Bibliothèque de l’Image, 2002)) p. 55. Sous l’aquarelle l’annotation de la main de Jongkind mentionne Issy aussi (ci-dessous)

Référence d'inventaire de la République française : RF11018R.
On lit :
« Souvenir d’une promenade à Clamart du Bois – déjeuner de fleu (coupé) de retour par Issy à Paris la 24 mai 1861 Jongkind »
De la gauche à la droite les trois personnages sont : Jules Fesser (tout juste 10 ans à cette date (né le 26 mai 1851 à Nevers)), fils de Mme Joséphine Fesser, Mme Fesser elle-même, et Jongkind (il était de grande taille). Dans l’ouvrage cité (Jongkind Aquarelles (Bibliothèque de l’Image, 2002), le détail des personnages est repris… en coupant le papillon que cherche à attraper Jules ! Erreur regrettable de mise en page !

La troisième aquarelle de ce 24 mai 1861 est une vue de Clamart (ci-dessous) avec deux autres esquisses dont une des bords de Seine.

Référence d'inventaire de la République française : RF 10983R.
« D’amitiés » ainsi que Jongkind a dédicacé une aquarelle à Émile Zola. F. Auffret.

Pour se rendre sur le site des Amis de Jongkind, fondé en 1970, à Paris :
www.JB-Jongkind.org



23 mai 2013

Jongkind peint Issy-les-Moulineaux

Un artiste sur le chemin des bois de Clamart passe par les hauteurs d’Issy et réalise une délicieuse aquarelle in situ. Il précise au bas de l’image : « Issy 24 mai 61 près Paris ». Le titre de l'œuvre : "Une rue étroite à Issy et deux petites études de paysage." Que l'on distingue sur la droite de la toile.


"Une rue étroite à Issy". Jongkind, vers 1861. Aquarelle, encre noire, pierre noire.
Musée d'Orsay, conservée au Musée du Louvre. © RMN-Grand-Palais/Th. Le Mage.

Ce peintre et aquarelliste, c'est Johan Jongkind, né aux Pays-Bas en 1819, et mort dans l’Isère en 1891. Il est connu pour ses marines et ses paysages peints sur le motif. Il est considéré comme un précurseur des Impressionnistes.

L'aquarelle (hauteur : 22,7 cm; largeur : 18,5 cm) représente l’église Saint-Étienne vue de la rue de l’Abbé Grégoire. Au premier plan, quelques silhouettes et un cheval attelé à une charrette pour le pittoresque. Sur la gauche, la devanture d’une boutique dont la raison sociale est peinte sur la façade. Au fond de la perspective, le clocher de l'église du XVIIe siècle.  P. Maestracci

PS : Merci à l’Isséenne qui a débusqué l’aquarelle dans l'ouvrage Jongkind Aquarelles (Bibliothèque de l’Image, 2002).


17 mai 2013

Guro (Corée du Sud), un jumelage 4G

Le colloque Korez France eForum s'est déroulé le 17 mai 2013 à Issy-les-Moulineaux. Trois thèmes ont été étudiés : l'attractivité numérique ; la culture et les loisirs numériques ; la ville numérique intelligente. Une occasion pour Historim de découvrir cette ville jumelées depuis le 5 octobre 2006, située dans un district de Séoul. La date choisie marque le 120e anniversaire des relations franco-coréennes.

Victor Collin de Plancy. © XDR
Le 4 juin 1886, un traité d'amitié de commerce et de navigation est signée entre les deux pays. L'année suivante Victor Collin de Plancy (1853-1924), premier représentant officiel de la France, prend ses fonctions à Séoul. Ce lettré, sorti de l'École des langues orientales de Paris, consul de France à Shanghai en 1884, va laisser au musée Guimet un certain nombre d'objets coréens et à la Bibliothèque nationale une partie de sa bibliothèque sur la Corée.
En 1906, la Corée perd son hégémonie au profit du Japon et l'ambassade de France ferme ses portes jusqu'en 1949… Pour un an seulement : le nouvel ambassadeur victime de la guerre entre le Nord et le Sud, restera trois ans prisonnier dans les geôles nord-coréennes. Depuis 1954, les relations diplomatiques entre les deux pays ne se sont plus interrompues.

Si Guro est aujourd'hui connue pour être la cité du numérique par excellence - la République de Corée est d'ailleurs le premier pays au monde pour le pourcentage d'habitants connectés à Internet (70%) -, elle conserve cependant quelques traces d'un passé prestigieux, notamment pendant la période Joseon (ou Choseon) au XVe siècle. Le cimetière abrite les tombes de personnages influents, tel Yeogye, le fils de Yeoching, ministre de la Guerre (1351-1423). Remontons encore le temps… pour découvrir un dolmen préhistorique, mis au jour en 1998, dans la montagne de Gocheok-dong. Dernière attraction - pour le moins insolite - le Pont d'Issy (ci-dessous), inauguré en octobre 2004 (avant même la signature de l'accord de jumelage !).  PCB.

Pont d'Issy, à Guro (Corée du Sud). © XDR


13 mai 2013

Tsai Tao : un Chinois à Issy-les-Moulineaux - 16 mai 1910

Tsai Tao en visite officielle, à Issy.

Grande effervescence sur le terrain d'aviation d'Issy en ce lundi 16 mai 1910 : Tsai Tao, l'oncle de l'empereur de Chine Puyi (1906-1967), est en visite officielle. Le petit empereur n'a que trois ans lorsqu'il est placé sur le trône par la redoutable impératrice douairière Cixi. En 1912, la République de Chine est proclamée, l'empereur est déchu, mettant fin à la dynastie des Qing. Il est passé à la postérité grâce au film de Bernardo Bertolucci, le Dernier empereur, sorti en 1987. Ce que n'a pas réussi à faire Tsai Tao, personnage inconnu mais qui pourtant tenta de moderniser l'empire, de l'internationaliser, de l'ouvrir au monde en se rendant en France, en Angleterre (où il assiste à l'enterrement d'Edouard VII, le fils de la reine Victoria, le 6 mai 1910), et aux États-Unis.

Tsai Tao et Louis Blériot (à gauche).
Les Chinois sont accompagnés, dans leur visite parisienne, par Arnold Vissière (1858-1930), premier interprète de la légation française à Pékin pendant vingt ans. Fin connaisseur de la langue et des traditions, il est à la fois interprète et conseiller des ministres chinois. Un rôle sans équivalent.
Parmi les personnalités du monde de l'aviation que rencontre Tsai Tao, Louis Blériot, le premier à avoir traversé la Manche le 25 juillet 1909, titulaire du brevet de pilote n°1, attribué le 1er janvier 1910. Mais aussi un grand habitué du terrain d'aviation d'Issy puisqu'il y fait ses début en 1907.

Fin de la visite.

Le séjour parisien de Tsai Tao est concluant. Dans les années suivantes, la Chine est touchée à son tour par la folie de l'avion. Le 17 octobre 1911, Zee Yee Lee devient le premier pilote chinois à obtenir un diplome de l'AéroClub Royal britannique. Il vole sur un Bristol Boxkite dans la plaine de Salisbury. En 1912, les frères Caudron vendent à la toute récente République de Chine (instituée le 1er janvier 1912) une escadrille de 12 avions biplaces que René, l'année suivante, va réceptionner. Il en profite pour créer la première école de pilotage de Chine. Et survole la Cité interdite au cours d'une démonstration et en prend les premières photos aériennes jamais réalisées.
Ce fut un beau voyage pour Tsai Tao, qui disparut dans les méandres de la révolution chinoise. On n'en entendit plus parler.  PCB.



11 mai 2013

Jean-Louis Lignerat : Les fous du ciel

Dans un grenier poussiéreux, quelques ouvrages de la Bibliothèque verte (Hachette) sont sagement alignés sur un rayon de bibliothèque. Parmi eux les Fous du ciel (1980), écrit par le réalisateur de la série télé Les Faucheurs de marguerites (1974) qui racontaient l'épopée des premiers avionneurs.
En feuilletant les pages de ce petit bouquin à la couverture évocatrice, le nom d'Issy-les-Moulineaux revient souvent. Et pour cause. L'histoire se passe en 1909-1910, sur le champ de manoeuvre d'Issy, aux côtés des premiers aventuriers volants, à travers les yeux d'un enfant, le petit Paul.


En voici quelques extraits :
"Issy les Moulineaux était à mes pieds noyés dans les brumes qui montaient vers le soleil levant… Là, devant moi, sous les rayons rasants du soleil, s'étendait un grand pré fleuri, bordé d'un côté par des hangars de bois évoquant les villages de l'ouest des États-Unis… Au-delà du pré s'étalaient des baraques, des abris, des jardins multiples, des décharges, un immense bidonville peuplé de chiffonniers et de miséreux qui allaient être pour moi autant de chercheurs d'or et de bandits de rêve".
Le décor est planté.

Paul va faire la connaissance du capitaine Ferber, un militaire atypique qui inventa l'un des premiers modèles d'avion. Et puis il va rencontrer Gabriel Voisin, Louis Blériot et Léon Levavasseur, le créateur de l'Antoinette. Il assiste aux essais de Blériot XII : "J'arrivai tout essoufflé sur le terrain d'aviation d'Issy-les-Moulineaux. Les drapeaux qui marquaient les limites officielles de la piste herbeuses flottaient sous un fort vent d'ouest… Le Blériot XII, un monoplan beau comme un oiseau, était en bout de piste, face au vent, prêt à tenter sa chance."

Tous les petits Isséens devraient connaître ce passé prestigieux qui a fait connaître notre commune dans le monde entier. Alors, partez chiner ! PCB

8 mai 2013

Childebert, le roi qui donna Issy aux moines de Saint-Germain

Childebert. Musée du Louvre. © A.K.
A la mort de Clovis en 511, la France est partagé en quatre royaumes ayant chacun pour capitale : Metz, Orléans, Soissons et Paris, et attribués à chacun de ses fils : Thierry, Clodomir, Clotaire et Childebert. C’est ainsi que ce dernier devient roi de Paris et le restera jusqu’à sa mort, en 558. Son règne sera marqué par de nombreuses violences. En 531, à la tête de son armée, il part en Espagne pour y défendre sa sœur Clotilde, mal traitée par son époux Amalric, roi des Wisigoths. Il le tue à la bataille de Narbonne et d’Espagne il rapporte des trésors inestimables : la Sainte-Croix, des reliques de saint Vincent et d’autres martyrs. A la mort de Clodomir, roi d’Orléans, ses frères Childebert et Clotaire, souhaitant la réunification du royaume de France, s’entendent pour éliminer leurs neveux, les fils de Clodomir, qui risquent de revendiquer le trône. Ils assassinent deux d’entre eux.
Alors, en 540, l’évêque de Paris, prénommé Germain, conseille à Childebert - pour expier ses fautes – de faire édifier sur son territoire parisien la basilique Sainte-Croix-Saint-Vincent pour y recevoir les trésors rapportés d’Espagne : le monastère est confié, en 557, à des moines venus de l’abbaye Saint-Symphorien d’Autun. Pour qu’ils puissent vivre, Childebert leur offre le fiscus d’Issy, qui s’étend de l’Ile de la Cité au village de Sèvres. Pour pérenniser cette décision, le roi rédige en 558, peu avant sa mort, une charte de donation qui mentionne et décrit le site d’Issy. D’une traduction révisée, transcrite au XIe siècle, consultée au Centre de documentation de la Galerie d’histoire de la Ville, on peut tirer les extraits suivants : 

« Il est de notre devoir de nous souvenir et de considérer que ceux qui ont reconstruit les sanctuaires du seigneur Jésus-Christ et qui ont fait quelques dons, tant pour le repos des âmes que pour le soulagement des pauvres… ont, sans nul doute, reçu auprès de Dieu le salut éternel en récompense. 
Moi, roi Childebert… avec l’encouragement du très vénéré Germain, évêque de la ville du Parisii j’ai commencé à construire un sanctuaire dans la ville de Paris sur un terrain qui s’étend sur notre fisc isséen, dans un lieu dit qui est appelé Lacotitius en l’honneur de saint Vincent martyr et la Sainte-Croix… Pour cette raison, nous cédons, de notre largesse, notre fisc qui est appelé Issy, qui est situé dans le territoire des Parisii, près du cours de la Seine, avec tout ce qui est mentionné ici : les habitations, les dépendances, les champs, les terres labourables, les vignes, les bois, les serfs, les tenanciers, les affranchis, les maîtres, les moulins…les îles qui dépendent de ce même fisc. 
Don fait au mois de décembre, le sixième jour, en la 48e année depuis le commencement du règne de Childebert. 
Signature du très glorieux roi Childebert. » 

Tombeau de Childebert, Basilique Saint-Denis. © B.H.

Ce sanctuaire deviendra l’abbaye Saint-Germain-des-Prés à la mort de l’évêque de Paris. Elle sera dévastée par les invasions normandes et reconstruite entre 990 et 1021… Ce qui fait aujourd’hui la plus ancienne église de Paris.
Le roi Childebert est enterré à la basilique Saint-Denis, aux côtés de son père Clovis. Denis Hussenot

4 mai 2013

8 mai 1945 - la Victoire - célébration 2013 à Issy


© Alain Bétry
Le RMT devant la mairie d'Issy, 8 mai 2012. © A. Bétry

Le Régiment de Marche du Tchad et le 2e Régiment d'infanterie de la Garde républicaine, toutes deux unités filleules d’Issy-les-Moulineaux, sont, comme chaque année, présentes à la célébration du 8 mai 1945 (voir rubrique Actualités). Le RMT, unité de la 2e Division Blindée du général Leclerc, conformément au serment de Koufra, libéra la ville de Strasbourg le 23 novembre 1944. La libération de Colmar interviendra le 2 février 1945.

© Alain Bétry
Le 2e Régiment d'infanterie de la Garde républicaine. © A. Bétry

C'est le 7 mai 1945, que la capitulation de l'armée allemande est signée à Reims. La nouvelle est communiquée officiellement le 8 mai à 15h00. Mais les Soviétiques exigent une nouvelle signature le 8 mai, à Berlin qu'ils occupent depuis le 2 mai. Les combats doivent cesser le 8 mai à 23h01 (heure locale, soit le 9 mai à 1h1,  heure de Moscou).  La France, signataire aux côtés des Alliés, est représentée à Reims par le général Sevez, à Berlin par le général de Lattre de Tassigny. La reddition sans conditions de l'Allemagne nazie met fin en Europe à un conflit de six ans, au prix de plusieurs dizaines de millions de morts. 
Le 8 mai, à 15h00, les cloches de toutes les églises sonnent la fin de la guerre tandis que le général de Gaulle en fait l'annonce radiophonique. La population laisse éclater sa joie. À Reims, comme à Paris, la foule envahit les rues, entonnant la Marseillaise et des chants patriotiques.
Cette date du 8 mai ne marque pas la fin de la présence militaire allemande sur l'ensemble du territoire, les dernières poches de résistance – Dunkerque, Lorient, Saint-Nazaire – ne tomberont que les jours suivant la capitulation du Reich. A.B.

Pour en savoir plus :
www.france-libre.net/8-mai-1945.php

1 mai 2013

Victor Prouvé décore l'hôtel de ville d'Issy



Victor Prouvé. © XDR
C'est en 1895 que cet artiste nancéien (1858-1943), tout à la fois peintre, portraitiste, paysagiste, sculpteur, graveur, s'attelle à la commande passée par le maire d'Issy-les-Moulineaux, Henri-Oscar Mayer, pour l'escalier d'honneur de la mairie. Cette grande toile, baptisée par l'artiste lui-même La Vie, fut d'abord exposée au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, avant de trouver sa place à l'hôtel de ville, tout juste transformé par l'architecte Louis Bonnier (voir rubrique Patrimoine http://www.historim.fr/2010/12/lhotel-de-ville.html). Où l'on peut toujours l'admirer.

La Vie, de Victor Prouvé, escalier d'honneur de la mairie d'Issy-les-Moulineaux. © XDR

Il s'agit d'une toile marouflée de 11,85 mètres de longueur. Le musée en possède le pastel préparatoire. Des couleurs vives, de l'énergie dans le trait, une ambiance optimiste et chaleureuse. On y découvre des jeunes filles dansant, un couple flirtant (à gauche), des enfants recevant leur première instruction. Au centre, à l'arrière-plan, des hommes sont en train de construire une maison - faisant ainsi écho à l'initiative menée alors dans notre commune de construire des logements ouvriers. Républicain et patriote convaincu, Victor Prouvé en réalisant cette allégorie s'inscrit dans les tentatives de la IIIe République, qu'il admire, pour construire un futur égalitaire et enthousiaste. Une joie de vivre qu'il mettra au service de l'art nouveau et de l'École de Nancy. PCB