Le 21 juin 1987, André Santini inaugure, en présence du préfet et du général Massu (ext. gauche), à Issy-les-Moulinaux la place Bachaga Boualam. © A. Bétry |
« Je ne connais qu’une patrie : la France, pour laquelle mes aïeux, mes frères et mes fils se sont dévoués jusqu’au sacrifice. Je ne connais qu’une Constitution dont le pouvoir doit être garant, celle de septembre 1958 qui a inscrit dans un vaste mouvement populaire la terre algérienne dans l’unité de la République française. Je ne connais qu’un seul honneur : celui de tenir sans défaillance la parole donnée au peuple. Paroles perdues. » Extrait de Mon pays, la France du Bachaga Boualam. Français d’origine nord africaine, il fut vice-président de l’Assemblée nationale.
Dans les rues d'Issy, en juin 1987. © A. Bétry. |
« En rendant officiellement hommage aux Harkis et aux forces supplétives, chaque 25 septembre la France honore la mémoire de soldats qui sont tombés ou qui se sont battus pour elle. […] Des soldats qui ont pourtant attendu trop longtemps la reconnaissance de la Nation. De cette reconnaissance, je veux être le garant. […] A ces hommes d’honneur, à ces soldats et à leurs familles, je veux dire qu’ils ont pleinement droit, au même titre que les autres compagnons d’armes à l’hommage de la Nation et au respect de l’ensemble de nos concitoyens. » Le président Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2011.
25 septembre 2011, dépôt de gerbe à la stèle en hommage des harkis, à Issy-les-Moulineaux. ©. A. Bétry |
Le bilan de ce qui fut appelé une opération de maintien de l’ordre, et considéré aujourd'hui comme la Guerre d’Algérie, est lourd.
En Algérie, de 1954 à 1962, les morts tués au combat ou par attentat se chiffrent à 12 954 (7 349 appelés et rappelés, 5 605 d'active). Des milliers de victimes de l'après 19 mars 1962 : plus de 150 000 supplétifs, harkis et familles, 25 000 Français d'Algérie, dont 3 500 à Oran pour la seule journée du 5 juillet 1962 et 317 soldats du contingent, capturés, désarmés puis égorgés et "portés disparus"! A.B.
1 commentaire:
HARKIS LES CAMPS DE LA HONTE : lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news
En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.
35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.
Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)
Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net
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