Des barraques de planches et de papiers goudronnés aux noms… provocateur de
Maroc (rue Paul-Bert, en 1925), évocateur de
Guerdzi ont été pendant longtemps les habitations des Italiens, des Arméniens et des Espagnols dans l'Île - Saint-Germain des années 1920. Une main-d'œuvre courtisée par les industriels de la ville. De ces bidonvilles, il reste sur l'île quelques hangars.
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© A. Bétry |
Très vite, les Arméniens refusent le travail en usine, abandonnent les bords de Seine pour les Hauts d'Issy et s'implantent durablement dans le quartier des Epinettes. Ils trouvent dans le travail à domicile, notamment dans le tricot, la chaussure et la confection, leur planche de salut. Le quartier prend des allures de petite
Arménie avec la construction de deux églises autour de l'avenue Bourgain : l'église apostolique qui officialisera en 1975 la présence arménienne sur la Ville, et le temple de l'église évangélique arménienne (
ci-contre). Les rues sont rebaptisées : la rue du Plateau devient la rue d'Erevan, et sont créées la place Etchmiadzine et la place Manouchian.
Moins connue peut-être, la présence de Russes blancs venus s'installer après la Révolution de 1917, dans la rue Chérioux (
ci-dessous), en Centre Ville. Une communauté qui, dans
les immeubles russes comme on les surnommait, avait réussi à recréer un coin de Russie avec son pope et ses fêtes traditionnelles de la Pâque orthodoxe. Des souvenirs évoqués récemment par Odile Gentil-Guéry (
voir Témoignages). PCB
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